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Agitation autour de l’échéance 2016-En vérité, ce débat est pour distraire les Fardc au front !


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 CENI-RDC1Dans son édition 1272 du 18 mars 2014, Le Soft publie en page 2 un article reprenant “une dizaine de Chefs d’Etat dont le mandat arrive à échéance au cours des prochains mois” : Armando Guebuza de Mozambique, Hifikepunye de la Namibie, Pierre Nkurunziza du Burundi, Jakaya Kikwete de la Tanzanie, Blaise Compaore du Burkina Faso, Thomas Boni Yayi du Bénin, Ellen Johnson du Libéria, Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Paul Kagame du Rwanda, Ernest Bal Koroma de Sierra Léone et Joseph Kabila de la RDC. “Sur tous les médias périphériques – à commencer par notre…Rfi qui, pour des raisons d’audience, a collé sa ligne éditoriale sur les nouvelles locales, plus particulièrement d’Afrique centrale francophone, on entend rien ou pas grand-chose d’aucune autre échéance sauf de la nôtre…“, lit-on dans cet article intitulé ” Jamais nulle part une passation de flambeau n’a été une mince affaire”. La question est de savoir pourquoi la RDC, et pourquoi seulement maintenant…

 

 

            Car, à ce moment précis, l’actualité politique, la vraie alors, est celle du front où la montée en puissance des Fardc, observée depuis la défaite du M.23 en octobre-novembre 2013, se consolide dans le Grand Nord au travers des revers que subit la collusion ougandaise Adf et Nalu. Chaque jour qui passe depuis l’enclenchement de l’opération Sukola, ces deux forces négatives – qui ont oublié la raison première de leur existence, à savoir combattre le régime Yowerie Museveni – trouvent un vilain plaisir d’accentuer l’insécurité qu’ils ont suscitée en territoire congolais depuis une vingtaine d’années.

            A l’instar de leurs compères rwandais des Fdlr – dont les positions sont en train d’être pilonnées par les forces gouvernementales congolaises (elles ont également oublié la raison première de leur existence consistant à combattre le régime de Paul Kagame) – les éléments Adf-Nalu sont incapables de tirer un seul obus en direction de l’Ouganda.

            Aussi – à l’exception de l’Unita (Angola) qui a cessé d’exister en tant qu’organisation insurrectionnelle – tous les groupes armés étrangers cités dans l’Accord de Lusaka du 10 juillet 1999 (ex-Far et milices Interahamwe pour le Rwanda, Adf, Nalu, Lra, Unrf II et Wnbf pour l’Ouganda ainsi que  Funa et Fdd pour le Burundi) ont cessé d’avoir des revendications politiques pour ne plus se livrer qu’à des razzias.

            De ce fait, la seule explication à la persistance de leur présence à l’Est de la RDC est l’exploitation illégale des ressources naturelles congolaises, notamment le fameux coltan, l’or et la cassitérite plus faciles à emporter et à marchander que le cuivre et le cobalt.

            Si, finalement, la communauté internationale se résout à aider la RDC – via la Brigade d’intervention de la Monusco – à éradiquer le phénomène des groupes armés congolais et étrangers opérant dans cette partie du pays, c’est parce qu’elle réalise à ses dépens l’effet domino de l’insécurité sur toute la partie orientale et australe du continent, de l’Egypte à l’Afrique du Sud en passant par l’Ethiopie, l’Erythrée, le Soudan, le Soudan du Sud, l’Ouganda, le Kenya, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, le Malawi et Mozambique pendant brûlent la Somalie, la Rca, le Nigeria, le Mali et la Libye.

            Bref, tous les analystes savent qu’en raison de sa position géographique, géopolitique et géostratégique, la RDC est un élément essentiel dans la stabilisation tout comme dans la déstabilisation partielle ou totale de l’Afrique.

 

Le bon sens ordonne le ressaisissement

 

            Et voilà qu’au moment où la balance penche considérablement du côté de la stabilisation, surgit un débat pour le moins prématuré. Un débat de distraction.

            Apparemment lancé par Rfi et Jeune Afrique, récupéré par la presse locale, l’os (car il en a la structure) suscite tellement de clameur dans le microcosme politico-médiatique congolais que l’on en vient à observer un décrochage dans les nouvelles du front.

             Ce mercredi 19 mars 2014 – juste un exemple – aucun des quotidiens de la place de Kinshasa ne consacre le moindre article d’information aux prouesses des Fardc dans le Grand-Nord. Par contre, le débat autour de l’échéance 2016 y bat son plein !

            Ce débat serait-il inspiré par une main noire ? Rien n’est à exclure. Dans son interview du 30 janvier 2013 au journal belge « Le Soir », l’américain Steve Hedge, chef du panel de l’Onu ayant enquêté sur les implications étrangères dans l’aventure M.23, avait fait une révélation troublante, de nature à nous interpeller presque 14 mois après. A la question « Quand est-ce que cette guerre du M.23 a commencé à être préparée ? Et quels ont été les premiers signes de l’implication du Rwanda ? », Stève Hedge avait répondu : « Dans notre rapport final de 2011, nous avions souligné le fait que des commandants ex-CNDP se préparaient déjà à un retour à la guerre, car ils s’attendaient à ce que les élections présidentielles soient très contestées. Non seulement Bosco Ntaganda plaçait ses hommes à des postes stratégiques au Nord et au Sud Kivu et contribuait à la manipulation des élections dans le territoire de Masisi, mais Sultani Makenga, de son côté, avait déjà commencé à accumuler de très importantes quantités d’armes grâce à ses réseaux d’appui déjà établis au Rwanda et en Ouganda. En janvier 2012, Makenga a échoué dans une première tentative de mutinerie à Bukavu, essayant de mobiliser les sympathisants de Vital Kamehre contre la proclamation des résultats des élections présidentielles“. Mais, il ajoute : “ Tout en appuyant officiellement la campagne du Président Kabila, les autorités rwandaises avaient aussi contacté des membres de l’opposition à Kinshasa pour leur dire que Kabila s’apprêtait à tricher et les inciter à mobiliser leur base pour l’en empêcher ».

            Tout le monde connaît la suite des événements.

            Au regard de cette déclaration et de ses conséquences politiques, diplomatiques et militaires, personne de raisonnable ne peut un seul instant croire que la défaite infligée au M.23 en octobre-novembre 2013,  la déroute en cours de l’Adf-Nalu et celle, inéluctable des Fdlr soient de nature laisser aujourd’hui indifférente la main noire déterminée à fragiliser le Président Joseph Kabila. Aussi, le choix du moment n’a rien de fortuit. L’agenda caché pourrait bien, avec ce débat, viser la démotivation et la démobilisation des Fardc au front.

            Dans cette éventualité, le bon sens ordonne le ressaisissement général chez ceux qui ont intérêt à voir la RDC consolider sa stabilité encore fragile; ce qui n’arrange pas certaines forces obscures réputées, depuis 1960, de tirer profit de l’instabilité chronique.

            Elles n’ont pas désarmé sous Joseph Kasa-Vubu ni sous Joseph Mobutu, encore moins sous Laurent-Désiré Kabila. Elles ne peuvent alors pas désarmer sous Joseph Kabila.

            C’est aussi pour eux une question de vie ou de mort.

 

Omer Nsongo die Lema

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