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17 MAI 1997-17 MAI 2014 : 17 ANS DEJA !
Fête de Libération, fête des Fardc
–Entré dans l’histoire comme date de Libération au lendemain de la guerre de l’Afdl menée contre la dictature instaurée par le régime monopartiste du Mpr Parti-Etat, le 17 mai – symbole de la Révolution Pardon prônée par Mzee Laurent-Désiré Kabila – est devenu la journée commémorative des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, Fardc. Ce 17 mai 2014 a de singulier et de solennel la confirmation de la montée en puissance de l’armée nationale observée principalement avec la victoire incontestée et incontestable des militaires congolais sur les forces négatives à l’origine de l’insécurité à l’Est du pays dont le M.23. Il est vrai que la Brigade d’intervention de la Monusco (Bim) composée de militaires tanzaniens, sud-africains et malawites a contribué à cette victoire. Tout comme il est vrai que la Bim, elle-même, a dû faire confiance aux Fardc pour mener la grande offensive étalée sur sept jours, soit du 25 octobre au 2 novembre 2013. En d’autres mots, sans la bravoure des militaires congolais, la guerre serait encore-là..
Le succès était à la fois si évident et mérité que l’arsenal abandonné à Chanzu dans la précipitation par des éléments du M.23 et leurs parrains a convaincu les observateurs de la volonté et de la capacité des forces négatives de mener en territoire congolais une guerre longue, même impopulaire. Heureusement que du côté gouvernemental et de la Monusco, il y a eu aussi la volonté et la capacité de l’écourter et de la liquider.
Les historiens s’accordent sur ce point précis : depuis l’Indépendance, la victoire des Fardc est la première qui soit conquise au pays même par une armée gouvernementale agissant en esprit d’équipe, sous la conduite de son Commandant suprême en la personne du Président de la République Joseph Kabila Kabange.
Effectivement, les sécessions du Katanga et du Sud-Kasaï, les rébellions de Stanleyville, du Kwilu et de Bukavu et les guerres du Shaba (I et II) sous la 1ère et la 2ème République avaient connu la participation des forces internationales (Onuc, Belgique, Etats-Unis, France, Maroc etc.). Mais, il n’y avait pas localement une action déterminante dans le chef des forces gouvernementales.
Aussi, la victoire des Fardc appelle-t-elle à des encouragements, surtout quand on sait qu’elle venue en concrétisation de la recommandation des Concertations nationales, qualifiée à juste titre de “cardinale” par le Chef de l’Etat dans le discours sur l’état de la Nation du 23 octobre 2014, deux jours avant la contre-offensive des Fardc enclenchée en en réaction à l’offensive du M 23.
Pistes politique, diplomatique et militaire
A propos de ces assises, le Président Joseph Kabila a fait allusion à la réflexion des Concertateurs sur “la problématique des groupes armés nationaux et étrangers encore opérationnels sur notre territoire ” et ” les conséquences néfastes de leur présence sur notre sol, aux plans politique, économique, humanitaire, social, sanitaire et écologique“, cela non sans évaluer tous les “programmes correspondants de désarmement, démobilisation, intégration/réintégration, réinsertion sociale et rapatriement“, allant jusqu’à proposer “des améliorations pour les programmes en cours et à venir “.
Aussi, a-t-il souscrit à la recommandation imposant aux groupes armés le seul choix raisonnable de déposer les armes et de se rendre aux Fardc, à défaut d’y être contraints par la force. D’autant plus qu’il en va du devenir de la RDC menacée de balkanisation.
Pour faire face à ce danger réel, le Chef de l’Etat a eu la sagesse de préconiser trois pistes : la politique (dont les Concertations nationales comme dernière initiative en date après le Dialogue intercongolais), la diplomatique (sa présence à toutes les assises où se négocie la paix pour son pays) et la militaire (la réforme des Fardc).
Cette foi dans les trois pistes est fondée sur la nécessité d’atteindre l’objectif premier de son pouvoir : le développement du pays. ” …pour moi (…) dès lors qu’une partie du territoire national se trouve en péril, c’est toute la République Démocratique du Congo qui est concernée et interpellée. C’est tout son développement qui est hypothéqué. Car, sans paix, sans sécurité, tout effort de développement n’est qu’illusion“, dira-t-il dans son discours sur l’état de la Nation du 15 décembre 2012.
Cette paix et cette sécurité sont tributaires de l’efficacité de l’armée nationale.
Fardc : armée à la fois en formation et en guerre
Or, l’histoire de l’armée congolaise post-17 mai 1997 renseigne que la Révolution menée par Mzee Laurent-Désiré Kabila se retrouve, à son avènement, avec deux armées elles mêmes composites :
– d’un côté, les Kadogo venus dans les rangs de l’Afdl. Ils coalisent avec des éléments issus notamment du Prp (Parti révolutionnaire du peuple), du Cndr (Conseil national de la résistance pour la démocratie), du Mrlz (Mouvement révolutionnaire pour la libération du Zaïre) et de l’Adp (Alliance démocratique des peuples) auxquels s’ajoutent, entre autres, les éléments issus des ex-Gendarmes katangais et du Flnc (Front de libération nationale du Congo),
– et, de l’autre côté, les ex-Faz (Forces armées zaïroises). Elles sont en pleine décomposition en ce que les éléments évoluant dans la Dsp (Division spéciale présidentielle) et la Gaci (Garde civile) se dispersent dans la nature pendant que d’autres militaires, victimes soit d’ethnotribalisation, soit de politisation, se démobilisent d’eux-mêmes.
Ainsi se constituent les Forces armées congolaises (Fac) entre le 17 mai 1997 (date d’avènement de l’Afdl) et le 30 juin 2003 (date d’enclenchement de la Transition issue du Dialogue intercongolais).
Avec la guerre du 2 août 1998, apparaissent les branches armées du Rcd et du Mlc, et plus tard du Rcd/Kml et du Rcd/N. Elles font face, à l’époque, aux vrais patriotes Maï-Maï.
La guerre de l’Ituri voit surgir, entre 2001 et 2003, les groupes armés Upc, Pusic, Arp, Fipi, Fapc, Flc, Fni, Fpdc et Frpi.
Viennent plus tard les groupes armés signataires des Actes d’Engagement de Goma conclus en janvier 2008 aux termes de la Conférence sur la Paix, la Sécurité et le Développement au Nord-Kivu et au Sud-Kivu : Cndp, Pareco, Maï-Maï Kasidien, Maï-Maï Kifuafua, Maï-Maï Vurondo, Maï-Maï Mongol, Maï-Maï Ruwenzori, Ujps et Simba.Fin avril-début mai 2012 apparaît le M.23.
Les événements survenus sur le terrain des opérations militaires au Nord-Kivu avec la défaite du M.23 révèlent l’existence d’une quarantaine de groupes armés nationaux et étrangers dont une trentaine rien que pour la RDC, la dizaine d’autres se répartissant entre l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi.
Conséquence : les Fardc sont, on peut le dire sans se tromper, la seule armée au monde qui soit à la fois en formation et en guerre; ce qui rend hypothétiques l’unité et l’esprit de corps sans lesquels, cela va de soi, une armée n’a pas d’âme.
La RDC est probablement, voire certainement l’unique pays au monde à se retrouver avec le défi de constituer sous pression une armée moderne, républicaine et forte à partir d’une fusion d’éléments hétérogènes, disparates et dont certaines sont encore ennemies la veille.
Dans leur histoire, peu importe qu’elle soit millénaire ou centenaire, des pays membres du G 8 ou du G 20 n’ont jamais eu à faire face à pareil défi.
La RDC est donc le premier pays membre des Nations Unies, de l’Unité africaine, de la Sadc, de la Ceeac, du Comesa, de la Cepgl et de Cirgl à intégrer dans les Forces gouvernementales autant de branches armées; certaines étant même qualifiées de forces négatives dans des déclarations officielles de ces institutions.
Président de la République et Commandant suprême
Comment alors se comporte le Président Joseph Kabila Kabange face à toutes ces situations qui sont autant de défis à relever ?
La vérité établie et la réalité admise est que de tous les acteurs politiques congolais majeurs intéressés directement par la question militaire, il est celui qui, depuis l’avènement de l’Afdl en mai 1997, continue de croire dans la capacité de régénération de l’armée nationale même lorsque celle-ci, par moments, semble ne pas rassurer…
On peut se référer aux réactions qui s’observent autour des rapports des ONGDH et d’innombrables ravages médiatiques de nature à la discréditer. A l’extérieur comme à l’intérieur de la RDC, certains acteurs politiques et certains activistes de la Société civile profitent de la publication de ces rapports pour, en réalité, démobiliser, démotiver les Fardc pourtant en croisade quotidienne pour défendre la Nation et le peuple. Subtilement, ils agissent comme s’ils les incitent à ne pas assumer leurs obligations constitutionnelles en temps de guerre ou en temps de paix.Car, si en temps de guerre, ces obligations consistent, selon l’article 187 de la Constitution, à “défendre l’intégrité du territoire national et les frontières“, en temps de paix, elles consistent à participer “au développement économique, social et culturel ainsi qu’à la protection des personnes et de leurs biens“.
Il faut préciser que les Fardc sont régies par la Loi n°11/012 du 11 août 2011 portant organisation et fonctionnement des Forces armées. A son article 9, la loi reconnaît la qualité de Commandant suprême des Forces armées au seul Président de la République. Cet article fixe les prérogatives du Chef de l’Etat dans le fonctionnement de l’armée congolaise. En raison de son mandat acquis du suffrage universel direct du 28 novembre 2011, Joseph Kabila Kabange exerce évidemment cette fonction déterminante.
En ce jour anniversaire des 17 ans de la Révolution-Pardon, la fête de Libération est aussi la fête des Fardc.
Le double événement requiert le salut de la Nation.
Omer Nsongo die Lema
Extrait de l’ouvrage ” Joseph Kabila : précurseur des pistes politique, diplomatique et militaire“