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-Le torchon brûle entre le président nigérian Goodluck Jonathan et l’un de ses prédécesseurs, Olusegun Obasanjo. Les deux hommes, qui appartiennent au même parti, le Parti démocratique populaire, s’accusent mutuellement d’avoir de sombres projets pour le Nigeria. Le ton est monté d’un cran samedi par médias interposés.
Déjà palpable depuis quelque temps, la mésentente entre les deux hommes d’Etat s’est transformée en une haine mutuelle qui a éclaté au grand jour hier, samedi, lorsque l’ancien président du Nigeria Olusegun Obasanjo s’est exprimé au sujet du report des élections générales au cours desquelles Goodluck Jonathan briguera un deuxième mandat. Samedi, dans un entretien retransmis par une chaîne de télé, M Obasanjo a en effet accusé le président en exercice d’avoir ordonné le report des élections générales au 28 mars, par stratégie.
Accusations de part et d’autre
« Le président essaie de faire du Gbagbo. Le président de la Côte d’Ivoire reportait l’élection dans son pays jusqu’à ce qu’il soit sûr de gagner », a dénoncé l’ancien militaire. Celui qui présida aux destinées du pays de 1976 à 1979, puis de 1999 à 2007, affirme aussi que Goodluck Jonathan comploterait de la sorte afin de gagner les élections « de gré ou de force ». Et qu’en cas de défaite, il prévoirait de plonger le pays dans une crise comme celle qu’a connue la Côte d’Ivoire. La réponse de la présidence n’a pas tardé.
Le camp de Goodluck Jonathan dément évidemment toute velléité de ce genre, assurant que le chef de l’Etat n’est pas intervenu dans la décision de la commission électorale de reporter les élections générales. La présidence a même lancé une contre-offensive en évoquant « un complot du chef Obasanjo, et d’autres à l’intérieur et à l’extérieur du pays, pour faire échouer les élections et tenter d’imposer un gouvernement intérimaire et anticonstitutionnel qu’il entend lui même diriger. »
Il faut dire que depuis des semaines, les partisans de Goodluck Jonathan accusent Olusegun Obasanjo de soutenir Muhammadu Buhari, le candidat de l’APC, le parti adverse. « Pourquoi ne le soutiendrais-je pas ? », a d’ailleurs déclaré Obasanjo au Financial Times, avant de faire machine arrière en se défendant de soutenir tel ou tel candidat. Dans son autobiographie publiée l’an dernier, il s’en était néanmoins déjà pris au président en exercice.
RFI