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-Au terme de deux jours de conclave à Brazzaville, la Fédération congolaise des droits de l’homme (Fecodho) et le Forum de la société civile pour des élections libres et transparentes (Fosocel) ont constaté que le débat engagé sur une éventuelle révision de la Constitution s’enlisait et générait des peurs. Elles appellent à l’organisation d’un dialogue républicain, à l’établissement de la carte biométrique dans la perspective de l’élection présidentielle de 2016, et exigent que la presse soit effectivement libre.
Le débat sur la loi fondamentale est loin de s’essouffler. Désormais, des ONG proposent aux politiques de le canaliser et de le dépersonnaliser. La Fecodho et la Fosocel exigent un dialogue républicain.
« Nous constatons que le débat est très personnalisé. Au-delà de la personnalisation des débats, ça commence à emporter les passions, mais puisque ça déchire les Congolais, il y a une nécessité qu’on organise ce que nous avons appelé un débat républicain qui permettra à la société civile, aux partis politiques de l’opposition, du pouvoir, du centre, d’émettre leurs points de vue et ensemble. Nous réfléchissons sur quel genre de démocratie vouloir de notre pays. Parce qu’à notre avis, le Congo a déjà franchi la première étape, qui est celle de l’instauration de la démocratie, et il nous faut aller maintenant dans la phase de consolidation », explique Céphas Germain Ewangui, un des responsables de ces deux plateformes.
A 16 mois de l’élection présidentielle, la société civile demande que soit réglé le problème de l’établissement de la carte biométrique : « Aujourd’hui, nous invitons les pouvoirs publics à ne pas perdre de vue cette préoccupation, parce que ça pourra nous rattraper et créer encore d’autres empoignades dont le pays, en réalité, n’a pas besoin », estime Céphas Germain Ewangui. Dans le contexte politique actuel, la société civile appelle les pouvoirs publics à garantir la liberté de la presse, qui est une unité de mesure de la démocratie.
RFI