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-“Bakombaka esika ya matanga te !“. Traduction littérale : ” On ne balaie pas au lieu mortuaire !“. Mungul Diaka, le seul et l’unique opposant à avoir eu le courage inouï de remplacer Etienne Tshisekedi en octobre 1991, avait légué aux Zaïrois cette blague de mauvais goût pour justifier son incapacité de rendre propre la capitale. Il avait, en fait, estimé le Zaïre en deuil et l’environnement non indiqué pour engager des réformes devant restaurer l’Autorité de l’Etat. Ironie du sort : 24 ans après, voilà l’Udps, par la voix du secrétaire général Bruno Mavungu, se déclarer non intéressée par le processus électoral au motif de pleurer ses combattants qui se trouveraient parmi les indigents, les foetus et les mort-nés ensevelis dans la fosse commune de Maluku. Ainsi, le parti est non partant pour les élections provinciales alors que le dépôt des candidatures débute ce mercredi 15 avril 2015. Une façon de s’auto-exclure du processus électoral. A l’Udps, l’auto-exclusion commence toujours par ce jeu-là…
Mise en ligne à 9h51, la dépêche du site www.radiookapi.net date du 12 avril 2015. Il en ressort que ” La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) confirme l’ouverture des Bureaux de réception et traitement des candidatures (BRTC) au 15 avril prochain à travers le pays. Elle a fait cette annonce dans sa décision, rendue publique le samedi 11 avril au cours d’une Assemblée plénière tenue à Kinshasa. Installés dans les antennes de la Ceni à travers le pays, les Bureaux de réception et traitement des candidatures seront opérationnels du 15 avril au 5 mai prochain“.
L’information émane de Flavien Misoni, secrétaire exécutif de cette institution qui, au passage, relève la dépêche, “a indiqué que la Ceni déploie au même moment les outils de sensibilisation tels que les guides de candidats et électeur ainsi que les dépliants et affiches, illustrant les différentes étapes à suivre par le candidat le jour du scrutin“.
Comme pour rassurer l’opinion concernée, il est fait état de la venue imminente, à Kinshasa, ” des experts en charge de l’audit interne de du fichier électoral“.
Rapporteur de la Céni, Jean-Pierre Kalamba, a apporté des précisions utiles sur les provinciales. Notamment en ce qui concerne la répartition des sièges. Celle-ci se fait conformément à la loi n°11/014 du 17 août 2011 encore en vigueur, car elle n’a jamais été abrogée. Cette précision est utile dans la mesure où la loi évoquée répartit les sièges en fonction des 26 provinces. Pour rappel, la représentation des sénateurs est basée sur ces provinces-là et non sur les 9 provinces actuelles. Autre précision : les provinciales qui se tiennent le 25 octobre 2015 s’inscrivent “dans la logique du cycle électoral, entamé depuis le 28 novembre 2011“. Du reste, il va falloir élire près de 780 députés provinciaux.
Au final, elle se plaindra encore d’exclusion !
A l’Udps, on le sait bien : le processus électoral complet comprend les locales, les municipales, les urbaines, les provinciales (desquelles sont issues les sénatoriales et l’élection des gouverneurs de province), les législatives et la présidentielle. Mieux, on sait qu’après la présidentielle et les législatives du 28 novembre 2011, les arriérés électoraux sont les provinciales, les urbaines, les municipales et les locales.
Le calendrier électoral global publié par la Céni le 12 février 2015 prévoit les provinciales, les municipales et locales le 25 octobre prochain. Dans les six mois.
Dans le cadre des élections de 2006, l’Udps s’était opposée radicalement à un calendrier commençant par le sommet à la base. Elle avait exigé celui partant de la base au sommet, arguant pour ce fait une résolution du Dialogue intercongolais. Pour des raisons qu’elle est seule à connaître, elle va accepter, dans le cadre des élections de 2011, le calendrier contraire.
Conséquence logique : elle ne peut pas récuser les provinciales qui permettront, à terme, l’élection des sénateurs (qui représentent les provinces, selon l’article 104 de la Constitution) et des gouverneurs de province.
Le dépôt des candidatures démarre le 15 avril pour se terminer le 5 mai2015, car avant le scrutin, il y a des préalables à remplir. A savoir la transmission des données des candidats députés provinciaux et la délibération par l’assemblée plénière de la Céni, la publication des listes provisoires des candidats députés provinciaux, les contentieux des candidatures (dépôt et traitement des recours) des candidats provinciaux, la publication des listes définitives des candidats députés provinciaux, la campagne de sensibilisation électorale sur le vote des députés provinciaux et la campagne électorale pour les députés provinciaux.
En arguant du deuil observé (il paraît que c’est 40 jours), période au cours de laquelle le fonctionnement de l’Etat et de la Nation doit s’arrêter pour pleurer les personnes (encore non identifiées) enterrées dans la fosse commune de Maluku, l’Udps – qui n’a jamais organisé une telle cérémonie pour les victimes du massacre de l’Université de Lubumbashi, les victimes de la Marche des Chrétiens, les victimes de différentes opérations “ville ou journée morte”, les victimes de Makobola, Mwenge et Kasika, les victimes du 26 novembre 2011 (jour de clôture de la campagne électorale), voire les victimes toutes récentes de Beni – veut s’offrir une énième occasion pour remettre en cause le processus électoral relancé.
Au final, elle se plaindra encore d’exclusion !
C’est stratagème-maison permet au lider maximo de ne pas se mouiller et de garder surtout son statut d’éternel opposant. Le seul qui sied à son combat politique.
Omer Nsongo die Lema