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-En République du Congo, les autorités congolaises sont de nouveau accusées d’exactions envers les étrangers. Un an après l’opération à Brazzaville, la police a lancé depuis jeudi 14 mai une nouvelle opération « Mbata Ya Bakolo », cette fois-ci à Pointe-Noire, destinée à arrêter les immigrés en situation irrégulière et lutter contre la criminalité. Or la Commission diocésaine justice et paix (CDJP) et la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH) dénoncent ensemble toute une série de manquements.
La police congolaise est une nouvelle fois épinglée pour son traitement des immigrés. Selon les deux organisations, les étrangers en situation irrégulière à Pointe-Noire, subiraient intimidations, menaces, violences, traitements dégradants et arrestations arbitraires.
Franck Loufoua-Bessi, chargé de programme à la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH), parle de clandestins pris en charge, selon lui, dans des conditions inhumaines, sans accès aux soins, ni alimentation et sans sanitaires décents. « Il y a beaucoup de manquements. Ils sont traités comme des malfrats, à la vue du public. C’est comme un phénomène de foire », estime Franck Loufoua-Bessi, qui se dit surpris du déploiement de force, en ville avec« des engins et des armes de guerre ».
Selon la radio publique, quelques 600 étrangers, surtout ouest-africains, ont été arrêtés jeudi et vendredi, principalement dans le 1er arrondissement, quartier cosmopolite de Pointe-Noire. Interrogé, le porte-parole de la police s’estime serein. Le colonel Jules Monkala Tchoumou parle d’une guerre des communiqués, tout en annonçant une conférence de presse, mardi 19 mai.
L’an dernier, à Brazzaville, la même opération avait suscité un tollé suite à des exactions, en nombre, contre les ressortissants de République démocratique du Congo. Lors de cette opération, 250 000 d’entre eux avaient alors quitté le pays, jetant un froid diplomatique avec Kinshasa.
(RFI)