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Charleston: l’éloge funèbre de Barack Obama aux obsèques du pasteur

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obama-Barack Obama a prononcé un éloge funèbre très politique, lors des obsèques du pasteur Clementa Pinckney à Charleston, dans l’église où un suprématiste blanc a tué neuf paroissiens voilà dix jours. Le président des Etats-Unis est revenu sur ce crime raciste, sur la circulation des armes et sur le drapeau confédéré, symbole des esclavagistes lors de la guerre civile américaine. Un emblème que la plupart des Etats du Sud ont décidé de retirer après la tuerie de Charleston, alors que ce débat était tabou jusque-là.

Avec notre correspondante à WashingtonAnne-Marie Capomaccio

Jamais Barack Obama n’avait été aussi direct sur les problèmes raciaux aux Etats-Unis. Avec cette année très mouvementée dans la communauté noire, depuis les émeutes de Ferguson ou Baltimore, puis cette tuerie raciste de Charleston, et peut-être la fin de son mandat approchant, le président américain ne reste plus dans le non-dit sur débat racial qui traverse le pays.

La fusillade de Charlestonest un crime raciste, qui a eu lieu dans une église symbolique, une église brûlée par les suprémacistes blancs pendant la guerre civile, car les esclaves s’y réfugiaient. Barack Obama a rappelé la violence de la ségrégation contre les Afro-Américains : « Nous ne savons pas si le tueur connaissait cette histoire, mais il a senti la violence de son acte. Un acte qui rappelle une longue histoire de bombes et de tirs contre les églises, pas au hasard, mais comme un moyen de contrôle et d’oppression. »

Le président américain est revenu sur le drapeau confédéré, symbole d’esclavagisme. Il faut retirer ce « symbole d’une oppression érigée en système, d’un assujettissement racial », a-t-il dit.Il a estimé que son retrait« ne serait pas un acte politiquement correct, ne serait pas une insulte à la valeur des soldats confédérés. Ce serait simplement la reconnaissance que la cause pour laquelle ils se sont battus, la cause de l’esclavage, était injuste ».

Il a également fait référence aux inégalités sociales entre Noirs et Blancs et à l’impossibilité de légiférer pour contrôler la circulation des armes aux Etats-Unis. Barack Obama, plus prêcheur que président, s’est laissé emporter par l’émotion à la fin de son éloge funèbre en l’honneur du pasteur Pinckney.
rfi