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Dialogue politique : Tshisekedi sera là !


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Etienne-Tshisekedi-Wa-Mulumba-20-Sauf imprévu, le président national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Etienne Tshisekedi wa Mulumba, devrait conduire en personne la délégation de son parti politique au Dialogue politique encore en projet en République Démocratique du Congo. Cette information a été livrée par son fils, qui est en même temps Secrétaire Général en charge des Relations Extérieures de l’UDPS, Félix Tshisekedi, hier mercredi 12 août 2015 sur les antennes de la radio Top Congo.

Ce jeune opposant, qui ne cesse de monter en flèche dans l’opinion tant nationale qu’internationale, a rappelé que le sphinx de Limete se trouve toujours en convalescence en Belgique, où il séjourne depuis le mois d’août 2014, et qu’il se remet lentement mais sûrement de son mal.

Félix Tshisekedi a soutenu qu’au regard de l’évolution de l’état de santé de son père, il est physiquement et mentalement prêt à participer au Dialogue national inclusif que l’UDPS considère comme la seule panacée pour guérir la RDC de la crise politique qui la ronge depuis les fraudes électorales du 28 novembre 2011.

A en croire le Secrétaire Général Adjoint de l’UDPS chargé des Relations Extérieures, des avancées notables ont été enregistrées dans les contacts officiels et informels entre la haute direction de son parti et des émissaires du Chef de l’Etat, pour baliser la voie du Dialogue national dans un délai raisonnable.

Sans pour autant préciser de date, il a affirmé que ce forum devrait être convoqué avant la fin de l’année en cours, sans quoi l’UDPS ne va plus se sentir concernée par une quelconque concertation entre le pouvoir et l’opposition, afin de ne pas cautionner le glissement tant redouté dans les salons politiques de Kinshasa, aussi bien dans les rangs de l’Opposition, de la Société civile que des frondeurs de la majorité.

Répondant à une frange de l’0pposition qui soupçonne l’UDPS de rouler pour le glissement, dans ses tractations avec les émissaires officiels et officieux de Joseph Kabila, le fils de Tshisekedi a une fois de plus porté un cinglant démenti à ces allégations.

Il a fait remarquer que la Commission tripartite Ceni-Majorité-l’Opposition placée sous la direction de la CENI, préconisée par une partie de l’opposition, est sans objet, d’autant plus que cette institution d’appui à la démocratie, en l’absence de son président, l’Abbé Malumalu, indisponible pour des raisons de santé, est dirigée par son vice-président, Mpungwe, un haut cadre du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie).

La frange de l’opposition non favorable au Dialogue, a-t-il souligné, a fait un virage à 180 degrés en soutenant une tripatite à l’intérieur de la CENI, qu’elle avait récusée à un moment donné en portant plainte contre son président, l’Abbé Apollinaire Malumalu, et en lançant une pétition pour sa démission.

Pour Félix Tshisekedi, tous les problèmes politiques et techniques liés au processus électoral doivent êtres débattus et réglés lors du Dialogue national, que l’on souhaite inclusif.

Abordant l’épineux problème de la médiation internationale, qui divise les principaux protagonistes au Dialogue, à savoir la Majorité Présidentielle et l’UDPS, Félix Tshisekedi a fait savoir qu’un consensus est en voie d’être trouvé pour aplanir cette divergence.

Toutefois, le chef de la diplomatie de l’UDPS ne fait aucune différence entre la « médiation internationale » exigée par son parti et une frange de l’Opposition, et « l’accompagnement international », réclamé par le camp du Chef de l’Etat. Il s’agit là, à son avis, d’un problème de terminologie pour exprimer la même réalité.

Le plus important, pour l’UDPS, est que ce Dialogue se tienne sous l’égide de la Communauté internationale, conformément à l’Accord- cadre d’Addis-Abeba (février 2013) et la Résolution 2098 du Conseil de Sécurité des Nations Unies (avril 2013).

Parlant des termes de référence de ce forum, Félix Tshisekedi a fait état des convergences des vues entre Limete et le Palais de la Nation au sujet de la nécessité d’un calendrier électoral consensuel, du nettoyage du fichier électoral, de l’enrôlement des nouveaux majeurs, de l’évaluation du financement du processus électoral, du refus d’une nouvelle transition, du refus de tout glissement, etc.

Il a réaffirmé que les exigences de l’UDPS communiquées en son temps à l’émissaire de Joseph Kabila sont devenues à ce jour un secret de polichinelle : examen du contentieux électoral de 2011, médiation internationale audit externe du fichier électoral, enrôlement de nouveaux majeurs, neutralité de la CENI, libération des détenus politiques et d’opinions, réouverture des médias fermés, libéralisation effective des activités politiques, etc .

ERIC WEMBA- Le Phare on ligne