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Afrique centrale : 138 millions de dollars de la BAD pour le barrage Ruzizi III


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Centrale électrique de la Rizizi, Sud-Kivu. Photo Monuc/Marie Frechon
Centrale électrique de la Rizizi, Sud-Kivu. Photo Monuc/Marie Frechon

-La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé une financement de 138 millions de dollars pour le financement de ce barrage hydroélectrique, qui doit alimenter le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda.

Selon un communiqué publié le 29 décembre 2015, le groupe de la Banque africaine de développement a approuvé 138 millions de prêts et de subventions pour financer le projet de centrale hydroélectrique « Ruzizi III ».

Cette centrale fait partie du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) et implique le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Ces trois États forment la Communauté économique des pays des grands lacs (EGL), une structure régionale de coopération dans le domaine de l’énergie.

D’une capacité de 147 mégawatts (MW), Ruzizi III fait suite aux programmes Ruzizi I (1958) et Ruzizi II (1989). Ce projet a fait l’objet d’un accord en septembre 2014 entre les pays de l’EGL et un consortium mené par Sithe Global, filiale du fonds d’investissement américain The Blackstone Group, et Industrial Promotion Services (IPS), filiale du groupe Aga Khan Fund for Economic Development (AKFED)

Son coût global est estimé à 625,19 millions de dollars, indique le communiqué de la BAD. En septembre 2014, un coût total de 650 millions de dollars avait été évoqué.

Interconnexion

L’électricité produite par Ruzizi III alimentera également l’East African Power Pool (EAPP), un projet d’interconnexion électrique rassemblant une dizaine de pays de la Comesa (la RDC, l’Éthiopie, l’Égypte, le Rwanda, le Kenya, le Sudan, le Burundi, la Tanzanie, la Libye et l’Ouganda).

Le démarrage de la construction de la centrale Ruzizi III avait été annoncé pour 2016, lors de la signature de l’accord entre EGL et le consortium Sithe Global/IPS.

Un futur développement – Ruzizi IV – d’une capacité de 200 MW, avait également été évoqué à l’époque.