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-Moïse Katumbi a été inculpé ce jeudi 19 mai en République démocratique du Congo (RDC) pour « atteinte à la sureté intérieure comme extérieure de l’Etat ». Selon le gouvernement congolais, l’opposant déclaré candidat à la présidentielle aurait recruté des mercenaires étrangers.
Alors que l’annonce a d’abord été faite par la télévision proche du pouvoir télé 50, dans l’entourage de Moïse Katumbi, on dit n’être au courant de rien. « Comment pourrait-on l’inculper ? Son audition n’est même pas terminée ! C’est vraiment du n’importe quoi ! », a vivement réagi l’un des membres de son collectif d’avocats.
En fin de journée, le ministre de la Communication Lambert Mende a confirmé la nouvelle, affirmant que le parquet en a officiellement informé le gouvernement. Mais pour les détails, il faut attendre le communiqué du cabinet du procureur général de la République de Lubumbashi.
L’ex-gouverneur du Katanga est inculpé pour « atteinte à la sureté intérieure et extérieure de l’Etat » et placé sous mandat d’arrêt provisoire. Celui-ci est soupçonné par le gouvernement congolais d’avoir recruté des mercenaires étrangers, notamment américains.
« Ça veut dire qu’il n’est plus libre, on ne sait pas s’il sera arrêté ou simplement placé en résidence surveillée pour poursuivre les soins », explique une source officielle. Car Moïse Katumbi a été admis la semaine dernière dans un centre hospitalier après des échauffourées entre la police et ses partisans. Conséquence : sa troisième audition avait été reportée pour lui permettre de voir un médecin.
Selon le communiqué du cabinet du procureur général, il pourra se faire « prendre en charge par des institutions médicales appropriées ». Même si aucune précision n’est apportée, les avocats de l’opposant congolais à Joseph Kabila se refusent à tout commentaire, mais précise que Moïse Katumbi voulait se faire soigner à l’étranger.
Ecouter ici Lambert Mende:
■ Martin Fayulu multiplie lui aussi les déboires
Alors qu’il terminait une tournée tumultueuse dans le Bandundu, le candidat à la présidentielle a eu la surprise d’apprendre que la police avait fait irruption à son hôtel et domicile et l’avait scellé. Il s’agit d’un conflit avec la direction générale des recettes de Kinshasa qui date de 2010. Le président de l’Ecidé (Engagement pour la citoyenneté et le développement) assure avoir payé les taxes. Son entourage dénonce une nouvelle tentative d’intimidation et une volonté de lui couper les vivres pour l’empêcher de poursuivre ses activités politiques.
■ Le Front citoyen 2016 convoqué à l’agence nationale des renseignements
Deux militants du Front citoyen 2016 avaient organisé une action de sensibilisation. Le sujet : la cohabitation pacifique en temps de manifestation à destination des autorités et des policiers. Ils ont été convoqués une nouvelle fois à l’agence nationale des renseignements jeudi 19 mai, mais ont décidé de ne pas s’y rendre pour prendre le temps de consulter un avocat. Les chefs de quartiers qui avaient participé ont eux aussi été convoqués et entendus pendant plusieurs heures par les services de renseignements et menacent de porter plainte contre les deux militants. Pour le maire de Bunia, il s’agit d’un simple problème d’autorisation et d’information.
RFI
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