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-Une des légendes vivantes de la scène musicale africaine, Koffi Olomidé s’est confié au journal La Prospérité et au magazine « Grâce Monde », au cours d’un entretien à bâtons rompus, dans sa résidence à Mont Fleury, à Kinshasa. Le bilan de l’album « 13ème Apôtre », un an après son lancement fracassant sur le marché et le projet artistique du label « Koffi Central ». Tel est le menu de cet échange riche avec le patron de Quartier Latin, quatre mois après sa libération de l’ex-prison de Makala. Suivez-le.
13 octobre 2015-13 octobre 2016, votre album «13ème Apôtre » totalise une année depuis sa sortie officielle. Quel bilan faites-vous de cette œuvre sur le plan international ?
KOFFI OLOMIDE : J’avais dit qu’il faut donner, au moins, 13 ans à cet album car chacune des chansons va se muer en une institution. Aujourd’hui, tout le monde écoute « Symposium », « Cobetox », « Chérie ya moto », « Loyenge »… et ça va continuer. C’est un répertoire de 40 chansons, j’ai le temps. Il faut signaler que l’album a totalisé 9 millions des vues en moins d’un an, c’est du record battu. Et c’est du nouveau au Congo. Ce qui est évident, bon nombre de ceux qui ont atteint 10 millions, ce n’était pas en moins d’un an, il y a Fally Ipupa qui a fait 7 millions en un an.
Est-ce vraiment le grand succès attendu de « 13ème Apôtre » ?
KO : Je ne sais pas si je peux appeler ça succès, parce que moi mes albums ne font pas du succès comme la saison sèche, qui passe, ils demeurent bon et présent à n’importe quelle époque. Jusqu’à ce jour si quelqu’un écoute « Diva », « Loyenge », il est toujours content, et ce sera pareil jusqu’en 2030. Aujourd’hui, j’ai entendu certaines personnes dire que dans cet opus, je n’adore que deux ou trois chansons. Je vous dis un peu de patience, dans 13 ans, vous finirez par aimer le tout. Chacune des chansons constitue tout un programme pour chacun.
Pourquoi avoir laissé à Cindy beaucoup plus d’espace de s’exprimer dans cet album, alors que c’est vous qui en êtes l’auteur ?
K.O. : Cindy, c’est Koffi au féminin. Lorsque je vais arrêter ma carrière musicale, c’est elle qui deviendra Koffi au féminin. Et je pense que c’est la plus belle voix que le Congo a eu depuis plus de 50 ans, après des gens comme Carlito Lassa. Je l’ai personnellement entendue interpréter quelques tubes de Céline Dion lors d’un concert au Salon Congo. Vraiment, je n’avais jamais vu une réaction pareille d’un public frénétiquement débout avec tonnerre d’applaudissements. Dans notre pays, les gens ont l’habitude de murmurer si c’est Koffi qui émet son avis. Mais, la preuve en est que toutes celles qui ont commencé avec elles ont disparu. Donc, il n’y a pas photo. Il faut aussi dire qu’elle a la chance de chanter les chansons de Koffi. Vraiment une chanteuse multidimensionnelle !
13ème Apôtre reste-t-il, comme annoncé, le dernier album de votre carrière musicale ?
K.O. : Non. Je n’ai jamais dit fin de ma carrière. Par contre, c’est mon dernier album de chansons inédites. C’est-à-dire, je peux faire un single ; pourquoi ne pas participer dans un album de quelqu’un d’autre ? Je peux aussi composer et arranger toute une compilation de chansons pour quelqu’un d’autres. Par exemple, Cindy-le-cœur. Attendez calmement et patiemment « Nyataquance », qui s’annonce comme un nouveau maxi-single, dans lequel je dédie une très belle mélopée à l’apôtre William Ntindua, le boss.
Pouvez-vous nous donner déjà le titre de la chanson dédiée au boss William ?
K.O. : Je n’ai pas encore donné un titre à la chanson, mais je vais trouver un titre qui sort des sentiers battus. La chanson parle du boss William. On le sublime, on le met au-dessous et puis je lui dis mon amour, mon affection, mon amitié sincère. Je vais me faire passer pour une femme, c’est-à-dire, une femme va parler à travers ma bouche.
Qui est cette femme ? Est-ce Cindy ?
K.O. : Cindy n’est pas une femme, c’est ma femme. Ça peut être sa femme et c’est même mieux. Ça c’est le secret de la cuisine interne de Koffi Olomidé.
Quel type de relations entretenez-vous avec l’apôtre William Ntindwa ?
K.O. : C’est un frère ! Il n’y a pas un autre mot. Tu sais, ma mère disais : « Il y a ceux qu’on appelle frère de terre », qui est un des titres de maxi single ». C’est-à-dire, les gens avec qui vous allez vous rencontrer sur terre quelque part dans le monde. Des gens avec qui vous allez réussir d’autres choses que vous n’avez pas réussies avec votre frère de même mère. Et avec l’apôtre Ntindwa nous allons réaliser beaucoup de projets. Heureusement que nous sommes encore au début.
Avec quel support va-t-on retrouver ce maxi single : YouTube ou CD ?
K.O. : Sur les deux ! CD et YouTube. Parce qu’il y a encore des gens qui utilisent le CD. Surtout que nous avons notre propre studio maintenant qui est ouvert à tout le monde. Que tout celui qui veut enregistrer, travailler son disque, peut passer au studio Koffi Central. Ce n’est pas une structure propre qu’à Koffi Olomidé. Je l’ai fait parce que j’aime la musique. Et la musique m’a tout donné. Ainsi, l’heure est venue aussi pour moi de lui rendre l’ascenseur, en soutenant, en donnant un coup de pouce aux jeunes qui aiment et veulent faire la musique. C’est ma manière aussi de contribuer pour l’avancement et la promotion de notre musique.
Qu’en est-il alors de l’album de musiciens de Quartier Latin ?
K.O. : Cela me tient beaucoup à cœur. Je me prépare déjà pour le faire sortir après mon maxi single. J’informe également au public que mon agenda étant chargé pour cette période de fin d’année, le programme de productions sera clôturé à la fin de la semaine prochaine, afin de me permettre de peaufiner les travaux du maxi-single « NYATA QUANCE », précieux cadeau que j’offrirai aux amoureux de la bonne musique pour la période des festivités dans lequel vous allez retrouver la danse « YA BA BOSS » et « KALEMBE LEMBE ». Pour ceux qui veulent des dédicaces, ils peuvent se manifester déjà. Car, les travaux du single seront bouclés fin novembre.
« YA BA BOSS », la danse fétiche de votre maxi single ne serait-elle pas confondue à la « Danse du Président » de Barbara Kanam ?
KOFFI OLOMIDE : Non, pour nous c’est la danse « Ya Ba Boss », « libumu ya ba boss », « munene ya kwanga te », « munene ya lipa te », « munene ya chawarma », « munene ya spaghetti ». Pour elle, c’est « La danse du Président ». Qui est ce président et pour combien de mandat ? Pour nous c’est la danse des boss et tout boss n’est pas président. Les gens comme Ntindwa, il n’est pas président, mais c’est un grand boss.
La Prosperité