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RFI
Publié le 28-10-2018
Modifié le 28-10-2018 à 02:03
Au Kenya, des scientifiques de l’université Stony Brook de New York et de la Société Max Planck de Berlin ont mis à jour ce qui serait le plus grand et le plus ancien cimetière d’Afrique de l’Est. Située dans le nord du pays, le « Lothagam North Pillar » aurait près de 5 000 ans et contiendrait environ 580 corps.
Dans le nord du Kenya, près du Lac Turkana, dans une zone désertique où la température atteint parfois 40 degrés, les chercheurs de l’université Stony Brook de New York et de la Société Max Planck de Berlin ont mis au jour le « Lothagam North Pillar ». Il s’agit d’une plateforme de 30 mètres de diamètre, avec une grande cavité où 580 morts reposent depuis cinq millénaires. La tombe a été remplie de pierres et recouverte de grands piliers.
Construit par les premiers éleveurs installés dans la région, le monument est vénéré depuis des décennies par les communautés locales. « Les habitants ne se considèrent pas comme des descendants de ces gens mais ils surveillent le site et s’assurent qu’il est protégé », explique Elizabeth Sawchuk de l’Université Stony Brook.
Société égalitaire
Les corps portent des bijoux en coquille d’œuf d’autruche, preuve de l’expertise de cette tribu. Les morts sont aussi bien des hommes que des femmes ou des enfants, sans distinction d’âge. Ni les ornements, ni la position des corps ne révèle une hiérarchie entre les individus, ce qui intrigue les chercheurs. Cette communauté était donc égalitaire.
« Les scientifiques pensaient que les élites étaient à l’origine de ces constructions monumentales pour asseoir leur autorité et servir de symbole d’unité », explique Elisabeth Hildebrand, professeur à l’université Stony Brook. Un des meilleurs exemples en est la pyramide de Gizeh, en Egypte, construite sous la direction de puissants pharaons. Mais le Lothagam North Pillar vient contredire cette théorie.