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Madagascar : débauche de moyens pour les principaux candidats à l’élection présidentielle
La campagne présidentielle malgache, dont le premier tour est prévu le 7 novembre, bat son plein. Les trois principaux candidats dépensent des sommes énormes alors que le pays reste l’un des plus pauvres du monde. Reportage de notre correspondante.
Les trois derniers chefs d’État malgaches ont lancé à cent à l’heure, début octobre, leur campagne pour le premier tour de l’élection présidentielle du 7 novembre.
Andry Rajoelina (2009-2014), Marc Ravalomanana (2002-2009) et Hery Rajaonarimampianina (2013-2018), grands favoris du scrutin, ont déployé caravanes, banderoles et slogans, en affichant sans retenue leurs moyens, leurs promesses et leurs ambitions.
Les principaux candidats dépensent des sommes colossales, qui atteignent des dizaines de millions d’euros, pour faire campagne, explique la correspondante de France 24 dans le pays. Selon une étude de l’Union européenne, le président sortant Hery Rajaonarimampianina avait dépensé 43 millions de dollars en 2013, soit deux fois plus que Donald Trump par voix obtenue. Cela fait de l’électeur malgache l’un des plus chers au monde.
Climat tendu
La campagne électorale débute dans un climat encore tendu par la longue crise politique qui a secoué Madagascar d’avril à juin. Pendant deux mois, des centaines de partisans de l’opposition ont occupé quotidiennement la Place du 13 Mai pour exiger d’abord le retrait de lois électorales jugées favorables au président sortant puis réclamer sa démission pure et simple.
Saisie du dossier, la Cour constitutionnelle a ordonné la formation d’un gouvernement de coalition qui a permis de sortir de l’impasse et de ramener un peu de sérénité. Mais les rivalités entre les trois principaux prétendants ont vite ressurgi à l’approche d’une élection aux allures de revanche.
PDG d’un grand groupe agroalimentaire, Marc Ravalomanana a été contraint à la démission en 2009 par un coup de force de l’armée après de violentes manifestations de rue inspirées par le maire d’alors de la capitale, Andry Rajoelina. Celui-ci lui a succédé, avec la bénédiction des militaires, à la tête d’un régime de transition non-élu jusqu’en 2014.
M. Rajoelina et son frère ennemi Ravalomanana interdits de candidature dans le cadre d’un plan de sortie de crise, c’est l’ex-ministre des Finances Rajaonarimampianina qui a pu accéder à la magistrature suprême.
Trente-six candidats ont été retenus pour les deux tours du scrutin présidentiel, les 7 novembre et 19 décembre, dans un pays qui reste l’un des plus pauvres au monde. Avant-même le début de la campagne, 22 d’entre eux ont déjà mis en doute la transparence et la crédibilité du scrutin, remettant notamment en cause la liste électorale.
Avec AFP
Première publication : 25/10/2018