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Par
RFI
Publié le 05-01-2019
Modifié le 05-01-2019 à 13:12
Au Soudan, c’est une nouvelle journée de manifestation qui s’est dessinée en fin de semaine. L’Association soudanaise des professionnels avait appelé à de gros rassemblements, après la prière du vendredi. Les forces de l’ordre se sont déployées en force pour empêcher tout regroupement et la police anti-émeutes a fait usage des gaz lacrymogènes. Joint par RFI, Mohamed Naji, journaliste soudanais, souligne que la répression s’est intensifiée, ces derniers jours.
Suite à l’appel de l’Association soudanaise des professionnels – qui regroupe plusieurs syndicats professionnels – à des rassemblements, après la prière du vendredi, le 4 janvier, les forces de l’ordre se sont déployées, en force, autour des principales places de Khartoum et dans la ville de Oumdourman pour empêcher tout regroupement.
A Oumdourman, des heurts ont éclaté. La police anti-émeutes a lancé des gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui sortaient de la mosquée et qui scandaient « Liberté, paix, justice ». La veille, jeudi, le Service national du renseignement et de la sécurité avait procédé à de nombreuses arrestations, notamment de deux éditorialistes de renom, Fais al-Saleh et Korachi Awad.
Joint par RFI, le journaliste soudanais Mohamed Naji a fait état de très nombreuses arrestations. « Une vague d’arrestations qui, cette fois, visait essentiellement les journalistes, connus pour être critiques à l’égard du régime, mais aussi des activistes de la société civile. Plusieurs personnes nous ont dit, par ailleurs, que les services de sécurité cherchaient activement un certain nombre de dirigeants politiques qui sont maintenant entrés dans la clandestinité », dénonce t-il.
« Il s’agit surtout de chercher à éteindre les foyers dans son vif. Le régime en général et les forces de sécurité ont réussi, jusqu’à présent, à ‘mater’ les manifestations, je veux dire à les contenir et à les disperser. On ne veut donc pas permettre à la rue de se développer au point où les services de sécurité et de police ne soient plus en mesure de contenir la situation. C’est donc alarmant pour le régime. Les gens en ont ras-le-bol. Ils n’ont plus peur du régime. Ils sortent tous les jours et font des manifestations. Cette fois, par conséquent, l’oppression ne marche plus. C’est pour ça que c’est assez alarmant », a ajouté Mohamed Naji.
Ces manifestations, au Soudan, ont commencé, il y a une quinzaine de jours. Initialement organisées pour protester contre la hausse du prix du pain, elles se sont rapidement transformées en marches anti-régime.