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Par
RFI
Publié le 06-01-2019
Modifié le 06-01-2019 à 23:25
Alors qu’on le pensait éloigné de la politique, Jacob Zuma pourrait bien faire un retour inattendu dès les élections présidentielle et législatives du mois de mai. L’ancien chef d’Etat sud-africain fait en effet partie de la première liste des candidats de l’ANC aux législatives.
Alors que l’ANC (African National Congress) dévoilait sa présélection des 200 candidats qui représenteront le parti au pouvoir lors des élections dans six mois, surprise : à la 74e position, un nom bien connu, celui de Jacob Zuma. L’ancien président du parti et du pays avait officiellement renoncé à la politique après sa démission l’an dernier.
Une nomination embarrassante pour le parti maintenant dirigé par Cyril Ramaphosa, le nouveau président, qui a fait de lutte contre la corruption son cheval de bataille. L’ANC avait pourtant promis de ne pas nommer de candidats impliqués dans des affaires de corruption.
Pour Jacob Zuma, la route vers un nouveau mandat parlementaire est encore longue. Cette liste dévoilée par l’ANC est celle des branches provinciales du parti. Le comité exécutif doit encore valider son nom dans deux semaines.
Quoi qu’il en soit, Zuma peut savourer : sa popularité est encore intacte au sein du parti, surtout dans son bastion, l’influente région du KwaZulu-Natal. Jacob Zuma se fait de plus en plus visible ces dernières semaines. Omniprésent sur les réseaux sociaux, annonçant l’enregistrement d’un disque ou encore en commentant la politique du gouvernement. L’ANC a d’ailleurs annoncé que Cyril Ramaphosa le rencontrera en personne pour discuter de ses prises de position en public.
Le parti au pouvoir est toujours en tête des intentions de vote. Selon un dernier sondage paru ce dimanche, 61% des votants glisseraient un bulletin ANC en mai.