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Les Algériens exigent la démission d’Abdelaziz Bouteflika

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Munis de pancartes, les milliers de manifestants, dans une ambiance festive, ont manifesté pacifiquement sous forte escorte policière. 

“On voulait des élections sans Boutef’, on se retrouve avec Bouteflika sans élections”, a par exemple écrit sur une pancarte un des contestataires.

“Les slogans sont toujours presque les mêmes, bien qu’ils aient évolués. On ne parle plus du cinquième mandat. On parle d’un non à la prolongation du quatrième mandat. Et il y a aussi la dénonciation de certaines positions des pays étrangers comme les Etats-Unis ou la France par rapport à la situation algérienne. On dénonce également la violation de la Constitution en arabe, en français, en anglais, en allemand”, témoigne Fayçal Métaoui. Le journaliste algérien au site d’information Tout sur l’Algérie à couvert pour le compte de son organe de presse cette manifestation.

Persévérance

Des observateurs s’attendaient à un affaiblissement du mouvement de contestation. Il a au contraire pris de l’ampleur, ont constaté plusieurs témoins joints par la DW.

Pour le politologue Mohamed Tozy, la résistance du mouvement à l’essoufflement démontre la pugnacité du peuple algérien : 

“La ruse du pouvoir n’a pas marché. Le changement de Premier ministre (Noureddine Bedoui) et même la promesse de ne pas se présenter n’ont pas convaincu les gens. Il s’agit vraiment d’un mouvement social qui n’a pas de leader mais qui est très enraciné, qui n’est pas circonscrit uniquement à Alger mais qui est dans toutes les petites villes du pays. Cela atteste à la fois du changement profond de la société algérienne et surtout d’une demande de liberté, de dignité et de démocratie.”

Oran et Constantine se mobilisent aussi

Au-delà de la capitale, la mobilisation a également été forte à Oran et Constantine, respectivement deuxième et troisième villes du pays.

Il reste en revanche difficile de présager de l’issue de cette révolte populaire dont les résultats, à l’image de la Tunisie et de l’Egypte, pourraient être confisqués par la classe politique.

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