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C’est une nouvelle escalade une semaine après l’attaque de deux pétroliers dans le détroit d’Ormuz que les États Unis avaient imputé à l’Iran. Jeudi soir l’Iran a abattu un drone espion américain, qui se serait trouvé dans l’espace aérien iranien. Les relations entre les deux pays ennemis sont de plus en plus tendues.
“Nous étions armés et prêts à riposter la nuit dernière contre trois sites différents quand j’ai demandé combien (de personnes) allaient mourir“, a écrit Donald Trump sur Twitter, vendredi. “150 personnes, monsieur, a été la réponse d’un général. Dix minutes avant la frappe, je l’ai stoppée, c’était disproportionné par rapport à une attaque contre un drone“.
Après cette attaque, Brian Hook envoyé spécial des États-Unis pour l’Iran, a insisté sur la main tendue américaine. “Le président Donald Trump et le secrétaire d’Etat Mike Pompeo ont fait comprendre clairement, depuis l’année dernière, que nous sommes ouverts à un dialogue. Mais l’Iran a répondu à cette proposition en rejetant la diplomatie du Premier ministre japonais Shinzo Abe et ensuite en attaquant un navire japonais. L’Iran est responsable de l’escalade des tensions dans la région“, a affirmé le représentant américain.
Des divergences sur la stratégie à adopter
Malgré les tensions, Ali Fathollah Nejad, chercheur germano-iranien en sciences politiques, ne croit pas à un conflit militaire entre les deux pays. “L’avis général c’est qu’aucun des deux côtés ne veut se lancer dans un conflit militaire dont les conséquences seraient trop imprévisibles”, estime le chercheur du Brookins center à Doha. “Mais il y a des éléments radicaux dans les deux capitales. À Washington, on a le secrétaire d’État Mike Pompeo, le conseiller à la sécurité nationale John Bolton et le directeur de la CIA qui plaidaient pour une réponse militaire à l’attaque du drone.“
Danger politique pour Donald Trump
Un conflit qui pourrait coûter cher à Donald Trump à un an et demi de la prochaine élection présidentielle mais aussi et surtout créer le chaos sur le marché mondial du pétrole.
Les États-Unis poursuivent leur politique de sanctions économiques pour que l’Iran réduise ses ambitions nucléaires. Pour sortir de cette situation, l’Iran n’aurait pas d’autre choix que de s’asseoir à la table des négociations avec les États-Unis.
Difficile à accepter pour un pays en situation de faiblesse, selon Ali Fatollah Nejad : “Les Iraniens pensent qu’ils sont dans une situation de faiblesse et ils veulent changer cela avant de commencer les négociations avec les États-Unis. Alors, pour retrouver une marge de manœuvre, ils ont décidé d’augmenter leur stock d’uranium enrichi mais cette décision est risquée car ils vont sûrement perdre le soutien des pays européens qu’ils avaient jusque-là.“
Dans ce contexte de tension militaire et après l’attaque du drone de jeudi, beaucoup de compagnies aériennes ont choisi de suspendre tout survol du détroit d’Ormuz. La chancelières Angela Merkel appelle ce vendredi aux efforts de la diplomatie, évoquant une situation “très tendue“.