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Par Bolenge Ngbanzo
L’Organisation de coopération et de développement économiques vient de publier depuis hier, en l’occasion de la journée internationale de la femme un rapport appelant à l’égalité des salaires entre hommes et femmes. Il apparaît dans ce rapport que la femme est défavorisée en comparaison avec son collègue homme. Si le principe édicté par la loi s’énonce : ” à travail égal, salaire égal “, la réalité est bien différente. L’inégalité dans les salaires entre hommes et le sexe faible est devenu le principe au lieu d’être l’exception. Même dans les pays riches, dit ce rapport, les femmes gagnent en moyenne 18% de moins que les hommes.
Les congés que prend la femme pour plusieurs de ses situations de santé et dans les obligations de foyer font que les employeurs rechignent à prendre des femmes en service plutôt que des hommes. Et pourtant de plus en plus de femmes dans nos sociétés de par le monde, optent pour le travail à l’extérieur de la maison pour s’entretenir et apporter leur plus au foyer, au cas où elle serait mariée.
Avec cette liberté de vie citadine où tout le monde a accès au travail, la femme comme l’homme s’y prépare par des études et est légitimement fière de prouver, à côté des collègues hommes, ce dont elle est capable dans les secteurs autrefois chasse gardée des hommes. Pourtant, malgré cette hausse de femmes travailleuses, médecins, avocates, professeurs, chercheurs de haut niveau etc, paradoxalement, le salaire accuse des disparités. Le constat est qu’actuellement le taux d’emploi des femmes a augmenté dans tous les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques. Or ces femmes qu’elles soient d’Afrique, d’Europe ou d’Amérique sont quotidiennement chargées de s’occuper des enfants depuis le berceau et du ménage du foyer .D’après ce rapport, cette situation fait que la femme ne donne pas autant de temps au travail salarié que l’homme qui y est pratiquement permanent. Aussi, ceci explique partiellement le problème et limite leurs perspectives de carrière.
“Tant que les femmes, plutôt que les hommes, prendront sur elles de s’occuper des enfants, il y aura toujours des employeurs pour les percevoir comme étant moins impliquées au travail que les hommes”, explique Monika Queisser, responsable de la division de politique sociale à l’OCDE. Ce qui fait que la femme souffre de ce manque de confiance des patrons pour investir dans la femme ? Elle est considérée, en terme économique, comme étant moins rentable, et même comme agent à plus haut risque. Ce qui est une perte assurée en termes d’heures effectives passées au travail. Cela même si en qualité, on prête généralement aux femmes plus de conscience professionnelle et plus d’implication que les hommes.
De ce fait, moins de confiance entraine également les chefs d’ entreprise à ne pas s’engager à investir plus pour rehausser la carrière des femmes. Et évidemment , les niveaux de salaire s’en ressentent, ajoute-t-elle. Mai où les écarts de salaires sont les plus importants, c’est en Corée du Sud et au Japon. Dans ces pays, les femmes gagnent moins d’un tiers que les hommes. Suivent l’Allemagne, le Canada et le Royaume-Uni, avec des écarts dans les salaires médians de plus de 20% à comparer à une moyenne dans l’OCDE de 17,6%. C’est seulement en Belgique et en Nouvelle-Zélande que l’écart salarial est inférieur à 10%. La France, arrive en sixième position, avec un écart de 12% en équivalent temps plein derrière la Grèce.A lire les statistiques que fournit ce rapport e l’OCDE on constate qu’entre 1970 et 2008 il y a une grande différence dans le calcul du temps que fournissent les femmes au travail, soit 45% en 1970 et 62% en 2008. Cela étant, les patrons devraient reprendre confiance, en rapport avec cette disponibilité montante de la femme qui ne veut plus être entretenue à 100% par l’homme mais veut également se réaliser en tant que être humain dans la société.
L’homme aux fourneaux n’est certes pas pour demain. La majorité des hommes hésitent encore à descendre de leur piédestal pour assister leurs épouses dans les tâches ménagères. Et dans les lieux de travail, même les avancements en grade et de prise de responsabilité dépendent beaucoup de la production. Et si le droit de cuisage est encore couramment pratiqué, même dans les pays les plus développés, il faudra encore beaucoup pour construire cette égalité des droits. Le combat de l’OCDE pour l’égalité des salaires n’aura pas abouti de sitôt au vu des pesanteurs qui règnent encore dans notre société.