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Par Eden Nsi Bamfumu
Depuis quelques mois, l’Union pour la démocratie et le progrès social, ce parti politique qui traîne derrière lui 27 ans d’existence, ne parle plus que de son implication aux élections prochaines, tant les locales de 2010 que les présidentielle et législatives de 2011. Son secrétaire général Alexis Mutanda et ceux de ses membres qui ne se sont pas faits enrôler en 2005 ont d’ores et déjà reçu leur carte d’électeur. Dans leurs déclarations politiques de ces dernières semaines, les dirigeants et les sympathisants de cette formation politique qui se targue du pompeux qualificatif de « fille aînée » de l’opposition, ne cessent de vanter leur chances de remporter tous les scrutins qui vont être organisés.
C’est tout à fait normal pour un combattant qui va en guerre. Malheureusement, ces dirigeants et tous ceux qui leur font encore confiance ne veulent jamais reconnaître leurs erreurs du passé. Leurs propres torts sont chaque fois attribués aux autres, aux adversaires. C’est là où le bât blesse ! C’est un défaut magistral que de ne pas reconnaître ses torts ! Ils ont la propension à désacraliser les adversaires, qui qu’ils soient.
Dans un championnat de football, par exemple, il y a des équipes de tête du classement et d’autres qui sont à la traîne ou même à la queue, comme on le dit. Chacun sait ce qu’il vaut et cela est facile pour tous les partis qui ont pris part au vote et qui sont représentés au Parlement.
Un rappel historique de quelques faits et gestes de l’Udps peut rafraîchir la mémoire à ceux qui ont encore des doutes sur ce que nous avançons ici. Nous pensons que les plus grands défauts de ce parti sont : 1° la politique de la chaise vide, 2° l’institutionnalisat ion des négociations, 3° les accusations sans fondement, 4° le manque d’amour patriotique et 5° les contradictions internes.
1° La politique de la chaise vide
L’Udps est le premier parti qui s’est opposé ouvertement à la politique dictatoriale du Mpr/Parti-Etat. Créé en 1982, ce parti cher à Etienne Tshisekedi, Frédéric Kibassa Maliba, Marcel Lihau, Dikonda et tant d’autres, a connu son paroxysme en 1991-1992 lors de la grande messe de la refondation du pays appelée Conférence nationale souveraine (Cns). Depuis lors, les dirigeants de l’Udps ont, à plusieurs reprises, loupé la chance de gouverner la Rd Congo en appliquant la politique dite de la chaise vide. Alors qu’elle a participé au Dialogue intercongolais, en 2002, à Sun City (Afrique du Sud), elle a craché sur les résolutions de cette négociation, notamment l’Accord global et inclusif.
Le schéma 1+4 avec son « inclusivité » a formé des institutions ouvertes à tous les partis qui comptaient en 2003 : sénateurs, députés, ministres, vice-ministres, ambassadeurs, dirigeants de la territoriale, des entreprises et d’autres services furent puisés parmi les membres de tous les partis contractants, sauf l’Udps. Qui a voulu une chose et son contraire : le poste de vice-président de la République offert gracieusement au leader de ce parti Etienne Tshisekedi pour le compte de l’opposition non armée (politique) sera boudée. Et, au finish, c’est un autre qu’on attendait même pas qui l’occupera, nous avons cité Arthur Z’Ahidi Ngoma.
Comme on le voit, les udépessiens ont tout perdu, y compris l’honneur, de la vice-président de la République aux Pdg des sociétés du Portefeuille, suite à l’intransigeance de leurs dirigeants. Les élections que tous les véritables démocrates attendaient depuis que le maréchal Mobutu Sese Seko a quitté le pouvoir, le 17 mai 1997, seront également repoussées pour eux, aux calendes grecques. Ce que les autres n’accepteront pas, les laissant ainsi sur les bords du boulevard du pouvoir. En refusant l’enregistrement et l’enrôlement au fichier électoral en juin 2005, les membres de ce parti ne prendront part ni au référendum populaire des 18 et 19 décembre 2005, ni aux élections présidentielle, législatives et provinciales de 2006 et 2007.
2° L’institutionnalisat ion des négociations
Pendant des mois et des années, ce parti s’est accroché, comme une sangsue au mollet d’un nageur, aux négociations, aux dialogues, aux pourparlers… Ainsi, conférences et sommets devraient être convoqués pour traiter des problèmes du pays, pour aboutir à la formation des gouvernements d’union nationale, renvoyant ainsi les scrutins tant redoutés. Cette gymnastique- là a pris du temps et il a fallu un courage exceptionnel aux dirigeants du schéma 1+4 pour repousser l’institutionnalisat ion des négociations qui s’était érigée en mode de gestion du pays. Sans Udps, disaient-ils, il n’y aura jamais des élections dans ce pays. Mais, chaque chose a un début et une fin. La Rdc a eu des élections qui font office d’exemple malgré l’absence des « parlementaires debout ».
3° L’accusation du gouvernement et de la Cei
Comme cette parabole biblique de la poutre et de la paille, l’Udps s’est toujours considérée comme neige, comme sainte et les autres comme pires diables. Sans raisons apparentes, le parti du lider maximo a accusé certains membres du gouvernement d’avoir tissé des réseaux avec certains bailleurs de fonds internationaux pour les favoriser aux élections. Il a poussé le culot jusqu’à incriminer les appareils de la Commission électorale indépendance (Cei) d’être manipulés pour donner la victoire à Kabila et aux siens. Pourtant, ce sont ces mêmes machines qu’on vient d’utiliser pour enrôler les membres de l’Udps en 2009. Ce sont ces mêmes machines qui ont amené les François Muamba, les Jean-Claude M’Vuemba, les Lisanga Bonganga et les Eve Bazaiba (transfuge de dernière minute de l’Udps), au Parlement.
4° Le manque d’amour patriotique
Comme en 1990, avec l’amplification des émeutes du campus de l’Université de Lubumbashi, accusations qui ont conduit à la rupture de la coopération de la République du Zaïre avec plusieurs pays du monde occidental, les actions de sape des opposants congolais ont détruit l’image de marque du pays. Contrairement à d’autres habitants de la planète qui font tout pour améliorer cette image, les Congolais qui émigrent à l’étranger avec la carte de membre de ce parti se voient comme obligés de nuire à l’honneur et des dirigeants de la Rdc et celui de ce pays, qui nous est tous cher. Ils dénigrent leurs dirigeants dans toutes les chancelleries sans le moindre gêne.
Maintenant qu’il vont s’enrôler, les autorités de cette formation politique ne doivent pas seulement chercher à ce que leurs membres participent massivement à l’opération de la révision du fichier électoral mais elles doivent aussi avoir le courage politique de reconnaître leur tort, celui d’avoir accusé la Cei de tous les péchés d’Israël. Cela signifie que la 10ème rue doit faire son mea-culpa, épistolaire ou public. Pour démontrer qu’elle a retiré ses propos, comme cela se fait à la tribune des chambres parlementaires.