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Source:Le Palmares
Cinquante ans après l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale, notre enseignement supérieur et universitaire fait face à un danger insidieux. Il est rare aujourd’hui de fréquenter les différents sites universitaires et instituts supérieurs à Kinshasa, voire même dans les provinces du pays, sans observer des bars, des buvettes, des dancings, des restaurants et surtout des débits de boissons érigés dans les enceintes ou à proximité immédiate de ces établissements, rapporte l’agence DIA.
Le spectacle que nous offre ces sites universitaires est de ce point de vue regrettable et décevant. Ces sites sont, en effet, devenus des véritables lieux d’attraction de la jeunesse où bières, liqueurs et jus de toute nature sont consommés au ciel ouvert et à longueur de journée. Et cela ne favorise pas un bon environnement d’études. Déjà, en 1986, Verhaegen avait écrit : « l’enseignement supérieur et universitaire (E.S.U.) au Zaïre n’est pas en crise. Il est en voie de disparition. La formation dispensée, dans ses instituts et dans ses facultés, est tombée en dessous du seuil qui permet de prétendre à une qualification professionnelle de niveau supérieur. Il y a déjà quelques années que l’E.S.U. ne produit plus de nouveaux chercheurs, bientôt, il ne produira plus de nouveaux universitaires. »
Les étudiants s’évertuent à consommer de la bière pendant les heures des cours. Les sites universitaires sont entourés des petits marchés, des restaurants et des bistrots. Dieu seul sait s’il n’y a pas des boîtes de nuit. Parfois les articles qu’on vend n’ont aucun lien avec la formation et l’éducation de notre jeunesse. Ailleurs, les sites universitaires son protégés par la loi.
Manque de rigueur
Il suffit d’effectuer un petit tour à l’Université de Kinshasa, l’UPN, ISP/Gombe, ISC, IBTP, l’Académie des Beaux arts, IFASIC, UCC, ISTA, etc. pour tirer une conclusion sur la valeur réelle de notre enseignement aujourd’hui, 50 ans après l’indépendance. Parmi les fléaux qui rongent notre enseignement aujourd’hui figure, entre autres, ce laisser-aller. On dirait que le pays fonctionne sans loi ; ou la loi y est mais, faute de décideurs, personne ne l’applique.
Les autorités de l’Enseignement supérieur et universitaire qui menacent de fermeture les instituts supérieurs non fiables devraient aussi prendre cet élément en compte pour sanctionner ces abus, car l’éducation de notre jeunesse en dépend. Pire encore, ce sont des parents, des adultes responsables, qui vont assouvir leur propre plaisir en consommant de l’alcool dans ces milieux au lieu de se préoccuper du devenir de leurs enfants.
A cela s’ajoute un autre lot de malheurs ces établissements fonctionnent dans un environnement très malsain, ne répondant pas toujours aux normes hygiéniques.
Les grandes universités cohabitent avec des tonnes d’immondices. Les bâtiments servant d’auditoires et homes ressemblent à des vieux entrepôts. Pour tout dire, les conditions d’accueil de nos universités 50 ans après l’indépendance de notre pays, sont catastrophiques.
Instrument de la renaissance
L’Université devrait être l’instrument de la renaissance de la RDC. Et à l’ère du Cinquantenaire de l’indépendance du pays, c’est à l’Université de prendre conscience.
L’Université devrait être aussi un haut lieu du savoir. Or, la jeunesse doit être au centre de tout développement durable. Il n’y a point de doute. Car, un jeune qui fréquente des débits de boissons crée en lui des tendances si pas des réflexes d’accoutumance, tandis que celui qui sort d’un site universitaire, lieu d’excellence de surcroît, emmagasine les valeurs nécessaires à une bonne vie en société.
En dépit de toutes ces « pratiques de la honte », le gouvernement congolais doit sortir de son sommeil après 50 ans. Les pouvoirs publics doivent, de manière progressive, réhabiliter tous les secteurs de la vie sociale, sans oublier que les problèmes de notre enseignement supérieur et universitaire sont une urgence parmi tant d’autres dans les années à venir.