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Par Boyomais
A quelques cinquante mètres du stade Lumumba dans la ville de Kisangani, s’est implanté, sous l’ombre d’un manguier, le bureau administratif du quartier du stade de la commune Tshopo. Ce bureau sans porte ni fenêtre, bref sans bâtiment, est bel et bien celui de l’Etat et le lieu de travail d’une autorité : le chef de quartier qui sert de pont entre les habitants de son quartier et le Bourgmestre de la commune. Retour aux pratiques ancestrales, les conflits de voisinage et autres dossiers sont traités à l’ancienne, sous un arbre.
Une pancarte placée sous le manguier indique qu’il s’agit bien d’un bureau administratif. En cherchant à m’entretenir avec les agents trouvés sur place sur l’état et le fonctionnement de ce bureau, c’est une fin de non recevoir qui m’accueille. « Allez poser des questions au bourgmestre. Notre installation en ce lieu est une mesure salutaire. Fallait-il que nous restions chez nous parce que le bureau n’a plus de bâtiment ? Qui allait nous payer ?», me lancent-ils.
Bien que j’entende souvent parler de la restauration de l’autorité de l’état dans les discours, je suis surpris de voir que dans la troisième ville de la République Démocratique du Congo, pays souvent qualifié de scandale géologique, l’Etat n’est pas capable de bien installer ses agents.
A l’heure où nous cheminons vers la décentralisation, j’espère que des mesures seront prises pour éviter que certaines des entités décentralisées se retrouvent sans infrastructures, à l’image de ce bureau administratif à Kisangani.