Skip to content

Makolo Digital Tele- LAVDCONGO

Qui favorisent le pillage de la Miba ?


Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/lavdcne1/public_html/wp-content/plugins/sitespeaker-widget/sitespeaker.php on line 13

Par J.r.t. (Le Phare)

Le spectacle qui aujourd’hui, laisse pantois les habitants de Mbuji-Mayi et révolte l’opinion nationale, c’est l’invasion des cours d’eau de cette ville et de ses environs par un bataillon des dragues privées. Chaque jour, une activité fébrile bat son plein dans ces rivières qui charrient des restes alluvionnaires et des grains de diamants. Près d’un millier des travailleurs s’affaire ainsi dans ces carrières à ciel ouvert depuis le matin jusque tard dans la nuit.

Et cela, sous la surveillance des éléments armés en tenue civile dont on croit savoir qu’ils appartiendraient à certaines unités des Fardc et de la Police nationale congolaise.

Là où le bat blesse, c’est que ces entreprises minières privées opèrent aussi sous la protection de la loi, car elles prétendent disposer d’un arrêt de la Cour d’appel de Mbuji-Mayi.

Plus révoltant encore est le fait qu’au plus fort de la confusion généralisée qui règne dans cette ville minière, d’autres bataillons des dragues privées ont envahi le polygone de la Minière de Bakwanga, contre la volonté les responsables de cette société et la validité de ses titres et droits d’exploitation.

En toute impunité, ces entreprises minières privées exploitent le diamant sans payer des taxes, ni verser des droits au Trésor public.

Comme dans un territoire conquis, ces opérateurs miniers privés agissant en lobby imposent leur loi, narguant à la fois le gouvernement central et le gouvernement provincial. La délégation syndicale de la Miba a beau élever de vives protestations, le cartel privé de l’exploitation minière de Mbuji-Mayi ne bronche pas. Il est prêt à occire toute personne ou toute organisation pouvant remettre en cause ses titres, et voulant menacer ses intérêts.

Même les responsables de l’exécutif provincial saisis par plusieurs correspondances de la délégation syndicale de la Miba, n’osent réclamer des éclaircissements auprès des autorités judiciaires.

C’est donc dans un Etat de non droit que se retrouve actuellement la province du Kasaï Oriental. D’où des questions importantes se posent sur la situation qui prévaut à Mbuji-Mayi.

Qui favorisent le pillage des concessions de la Miba ?

Qui couvrent les activités d’exploitation minière dans le polygone de la Miba et qui protègent ces opérateurs miniers privés, au détriment des intérêts de l’Etat ?

Au moment où le gouvernement central se débat pour renforcer sa capacité mobilisatrice des recettes publiques, et accroître les moyens de sa politique, de gros bras contrecarrent son action en garantissant l’impunité aux entreprises minières privées.

Pourtant, la réunion institutionnelle tenue en novembre dernier, à Mbuji-Mayi, avait levé l’option de trouver un financement de plus de 18 millions de dollars, afin de liquider quelques arriérés de salaires et assurer la relance des activités de cette société minière. C’est dans ce cadre qu’il avait été également décidé l’accélération du projet de construction du barrage de Katende devant disponibiliser une quantité importante de l’énergie électrique au bénéfice de la Miba.

Le gouvernement central et le gouvernement provincial qui méritaient d’être encouragés dans leur démarche tendant à redonner à la Miba, la jouissance de ses droits sur toutes ses concessions, aujourd’hui livrées au pillage, sont réduits à l’impuissance.

Pour la délégation syndicale de la Miba, comment dans ces conditions, ne pas décourager les investisseurs surtout que les réserves en diamant de cette société minière sont pillées.

Devant l’impuissance des autorités nationales et provinciales, la délégation entend porter sa voix jusqu’au niveau du chef de l’Etat, garant de la nation et initiateur de la restauration de l’autorité de l’Etat.