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Le procès Chebeya ouvert à Kinshasa est une parodie de mauvais goût qui n’apportera aucun élément sérieux au dossier.


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Par Dr Kabeya Kandolo M, membre du MLC

N’ayant jamais compris les enjeux politiques du pays qu’il dirige, J. Kabila pour honorer le pays, doit se retirer. Le procès Chebeya ouvert à Kinshasa est une parodie de mauvais goût qui n’apportera aucun élément sérieux au dossier.L’ouverture à Kinshasa du procès Chebeya à Kinshasa donne des interprétations différentes au sein de la population congolaise.Approché par notre équipe, le dr Kabeya Kandolo n’y va pas par le dos de la cuillère pour lui le procès est une parodie destinée à la communauté internationale.

Pour lui, le ton est donné et les couleurs sont déjà annoncés.

Les évènements qui se succèdent en RDC posent un problème sur l’existence d’un réel leadership politique dans le pays. tout se confond entre la politique , les amis et l’association des malfaiteurs qui se protègent selon les intérêts et les services rendus.

Le pays vit une période identique à celle qui a précédé l’assassinat de Laurent Désiré Kabila, période pendant laquelle on a senti un véritable flottement de pouvoir à Kinshasa avec tous les faits qui s’en étaient suivis.

La cacophonie qui avait précédé cet acte ignoble est similaire à l’épouvante de l’époque, on se rappellera les déclarations prémonitoires faites sur le tarmac de l’aéroport de Ndjili par le Pasteur Ngoy Mulunda, annonçant orbi et urbi qu’il y avait des informations qu’il tenait de source sûre qui attestaient d’un complot qui viserait Mzé, fomenté par les services américains. Cette image est toujours présent à l’esprit.

Trois mois ne s’étaient écoulés sans que l’irréparable sur Mzée ne soit commis.

Aujourd’hui tout semble concourir dans le même sens. C’est comme si le peuple congolais est en train d’assister à la répétition générale d’un scénario déjà vécu.

La situation générale dans le pays n’inspire confiance à personne. Les assassinats à chaque bout de chemin prouvent que le gouvernement est submergé et ne peut assurer la sécurité publique. Le chef est peut-être dépassé par ses propres services de renseignements.

La présence à répétition des troupes rwandaises dans l’est du pays prouve que le régime est en train de se liguer avec un régime rwandais dont l’alliance ne peut se justifier. Le gouvernement central nie, pourtant le gouverneur Paluku du Nord Kivu dit clairement que rien ne justifie pas cette présence.

L’exploitation des minerais dans cette partie de la république est officiellement interdite, parole de chef de l’état. Pourtant le chef des FARDC dans la région, le Général Tango Fort, signe, on ne sait en quel nom, le contrat qui permet à une corporation d’exploiter, au détriment de l’autre une permission qu’il exploite avec le concours des soldats sous son commandement.

Avec tous ses Généraux issus des académies militaires de nulle part, dont les étoiles sont ramassées à la pelle dans les rues du clientélisme, le Congo est à la merci de toutes les aventures et les turpitudes de ses dirigeants

Le refus d’arrêter Ntanganda et le livrer à la CPI, le retour de Mutebwitsi dans le Masisi, la non arrestation de Nkundabatware tous Tutsis, démontrent sans avoir besoin d’être contredit, la complaisance du pouvoir congolais à l’égard d’une certaine ethnie, ce qui à la fin commence à soulever des réelles questions au sein de la population, le gouvernement savait à l’avance que la constitution rwandaise interdit l’extradition de toute personne se réclamant de cette nationalité. N’est-ce pas que la RDC est entrain de vivre l’expérience amère de son élu de Massissi, monsieur Baharanya qui se retrouve derrière les barreaux à Kigali pour les faits d’escroquerie, alors qu’il brandissait son immunité parlementaire congolaise?  Le régime congolais serait-il devenu conciliant et moins vindicatif avec les tutsis pour seul fait de plaire à Kagamé, alors que Jean Pierre Bemba Gombo est sacrifié sur l’autel des calculs mesquins de la politique interne? Les assassinats politiques les cafouillages et les sales compromis faits par le régime au pouvoir sont annonciateurs des temps orageux qui risquent de s’abattre sur le pays.

Lit-on les signes du temps dans la cour du président de la république?

Le président Kabila est submergé par la vague déferlante et dépassé par les évènements lugubres successifs qu’il n’arrive pas à maîtriser, imais qui risquent bien de l’emporter.

Le réalisme sur l’échiquier politique du pays voudrait que les conseillers politiques du Raïs, dans le for intérieur, en âme et conscience, conseillent au président Kabila de passer la main.

Tout serait à son honneur.

Le pays peut retrouver un peu de sérénité si le chef de l’état accepte dans l’intérêt supérieur de la nation congolaise, une alternance politique paisible, qui mettrait la RDC des déchirements qui sont en train de laminer le pays. Le risque d’ implosion est beaucoup plus élevé actuellement et le président de la république dans sa grandeur d’âme, doit rendre des services innombrables au pays; car se retirer, partir, c’est aussi une façon plus patriotique qu’il ne le croît pour servir son pays, et le pays a aujourd’hui besoin de ce signal fort qui ne ferait que consolider la démocratie et puis lui faire honneur.

Quand Mukalayi débarque au procès en tenue de colonel de la police congolaise, celle-ci ne peut pas se sentir honorée par les prestations de ses hauts cadres. Mais voir le Général Numbi, principal accusé, ne faire qu’un fulgurant passage, comme pour narguer la foule venue nombreuse au procès, ça m’a donné de la nausée.

Le procès qui s’est ouvert à Kinshasa pour rendre justice dans l’affaire de Floribert Chebeya et de son beau frère Bazana n’est qu’une parodie destinée d’apaiser les appréhensions de la population congolaise et surtout  la communauté internationale qui demande des comptes.

Comme pour se moquer de la population congolaise, monsieur Mukalayi est arrivé à l’ouverture de ce procès bardé de ses galons de colonel, comme si aux yeux du régime congolais ce monsieur n’avait commis aucun crime qui méritait qu’il soit dégradé d’office.

Quelque soit le jugement ou le regard que l’on peut avoir pour ce procès, le seul fait que les Hauts Officiers soient impliqués dans un procès de cette taille exigeait ipso facto une démission d’office qui ne pouvait pas nécessairement attendre l’issue du procès. Le pouvoir continue à se moquer éperdument de la population, prouvant par la même avec quel toupet  monsieur Numbi a été soustrait à la barbe de tous ceux qui attendaient l’ application de la tolérance zéro, d’un procès dont il est le principal accusé. C’est une tragédie et une véritable honte pour la république.

Protéger la clique de malfaiteurs est un signal de défi lancé aux congolais qui doivent l’interpréter et le comprendre comme il se doit et se défendre comme il se doit.

La RDC n’est pas comparable à un autre pays ailleurs, il est ce qu’il est, il faudra faire avec.

Dr Kabeya Kandolo M, membre du MLC

Propos recueillis par R Kilunga Matshozi pour cfrt