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A quelques jours de festivités de fin d’année, flambée de prix des biens de consommation courante sur les marchés de Kinshasa


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Par OLIVIER KAFORO (Le Potentiel)

– A l’approche des festivités de fin d’année, notamment la Noël et la saint Sylvestre, la population kinoise assiste impuissante à la flambée des prix des biens de consommation courante. Aucune explication n’est fournie à ce jour, par ceux qui ont la charge de gérer la ville. Du côté des consommateurs, les avis divergent quant aux causes réelles de cette revue à la hausse de prix des denrées alimentaires. Pour certains, cette hausse est consécutive au réajustement du prix du litre de carburant à la pompe. D’autres, par contre, pensent qu’il s’agit d’une simple spéculation de la part des vendeurs sur le marché des biens de consommation.

Le prix des chinchards, aliments très prisés par les Kinois, passe de 2.400 FC à 3.000 FC le kilo. Un kilo de poissons salés qui se vendait à 8.500 FC, se vend actuellement à 9.500 voire 10.000 FC. Pour se procurer un verre de sel, le consommateur est obligé de débourser 200 FC au lieu de 150 FC il y a quelques jours. Quant à la farine de manioc, l’un des aliments de base de la population kinoise, il faut débourser 600 FC pour 1 kg, alors que la même quantité se vendait à 500 FC la semaine dernière. Pour le maïs, il est vendu à 900 voire 1.000 FC la mesurette.

Il faut préciser que la même quantité se vendait, il y a une semaine, à 500 FC. Et pour se procurer un sac de 50 kg, le consommateur est obligé de débourser 60.000 FC. Certains vendeurs de maïs interrogés au marché central de Kinshasa ont affirmé que le maïs devient de plus en plus rare sur le marché. Ce qui explique l’augmentation du prix de maïs sur le marché des biens de consommation.

Au sujet de la rareté de maïs sur le marché, des vendeurs estiment que la demande est trop forte. Ce qui entraîne, une spéculation de la part des « grossistes ». Certains vont jusqu’à pointer du doigt des sujets chinois qui, selon eux, se livreraient au commerce de la farine de maïs. « Des sujets chinois se sont lancés, depuis quelque temps, dans le commerce de la farine de maïs. Ils achètent, depuis quelque temps, de grandes quantités de maïs qu’ils transforment en farine de bonne qualité. C’est ce qui explique la flambée des prix de ce produit sur le marché », a affirmé une vendeuse sous le sceau de l’anonymat.

Toujours à propos du maïs, des armateurs attribuent la hausse de prix de ce produit agricole à l’augmentation du prix du litre d’essence à la pompe. « Le prix du carburant a été revu à la hausse. Cette situation a amené les armateurs à augmenter le prix du billet pour le transport des produits agricoles de l’arrière-pays vers les centres de consommation. Et par conséquent, les prix de ces produits devaient également suivre le même mouvement », a fait savoir le président des armateurs du Congo.

Il faut noter par ailleurs, que cette hausse de prix intervient au moment où les salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat ne subit aucune modification. Pire, ce salaire n’est toujours pas payé de manière régulière. Il faut alors imaginer ce que seront les fêtes de fin d’année dans des familles de ces agents et fonctionnaires de l’Etat.

OLIVIER KAFORO

© Le Potentiel, 08.12.10