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Scrutin présidentiel : doutes et appréhensions


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Par  Le Potentiel

-Les raisons financières ne semblent plus justifier à elles seules l’option d’un seul tour de l’élection présidentielle. Des sources crédibles indiquent que, pour des raisons techniques, seul le scrutin présidentiel sera organisé vers la fin de cette année. Quant aux élections législatives nationales, elles pourraient intervenir quatre mois plus tard, soit l’année prochaine. D’où, des appréhensions et des doutes sur l’avenir.

Passé le vent de la révision constitutionnelle, tous les regards semblaient être tournés vers la tenue d’élections générales dans les délais constitutionnels. Surtout que le calendrier publié par la défunte CEI (Commission électorale indépendante) avait été rejeté par le gouvernement et qu’un nouveau calendrier plus réaliste reste attendu. C’est l’une des missions de la CENI (Commission nationale indépendante) dont le bureau n’est pas encore opérationnel.

Depuis lors, une sorte d’accord tacite s’était installé dans la classe politique qui avait pris l’option de s’organiser afin d’affronter les prochaines échéances. Avec un seul leitmotiv : que le plus fort l’emporte le moment venu dans les urnes.

Toutefois, au fil des jours, des doutes persistent, des appréhensions planent quant à l’organisation effective et apaisée des élections. Cela pour multiples raisons. La première, l’opinion n’est pas encore fixée sur le véritable pouvoir organisateur de prochaines élections. Le souverain primaire ne sait pas s’il agit de la défunte CEI ou de sa tombeuse ou prétendue telle, la CENI.

Malgré l’entérinement des sept membres de la CENI par un décret présidentiel, ceux-ci n’arrivent toujours pas à se répartir les postes au sein de leur bureau. Au point qu’il leur est difficile de présenter une nouvelle loi électorale et un nouveau calendrier électoral, celui de la CEI étant tombé caduc.

A qui profite cette situation d’incertitude ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres. Ce qui est vrai c’est que la CEI a du vent en poupe. Elle garde les commandes du processus électoral et l’on ne sait pas quand est-ce qu’elle va lâcher les timons de cette institution citoyenne sur laquelle sont rivés tous les regards de la classe politique congolaise en ce moment plus que crucial.

Le statu quo prolonge de facto le mandat de la CEI et il ne serait pas surprenant qu’on la voie organiser les prochaines élections, à commencer par le scrutin présidentiel.

La deuxième raison des appréhensions perçues dans l’opinion, c’est que des informations en notre possession indiquent que, pour des raisons techniques, les élections législatives nationales et présidentielle ne pourront plus être couplées comme initialement prévu. Il est de plus en plus indiqué que seul le scrutin présidentiel pourrait être organisé à la fin cette année. Quant aux élections législatives nationales, elles pourraient intervenir quatre mois plus tard, soit entre février et mars 2012.

Qu’est-ce à dire ? D’une part, les raisons de restriction financière invoquées pour modifier la Constitution et opter pour un seul tour de l’élection présidentielle pourraient voler en éclat. Ainsi, le gouvernement se serait dédit, lui qui avait soutenu dernièrement qu’il ne disposait pas d’assez de ressources financières pour organiser deux tours du scrutin présidentiel. Cela s’appelle vouloir une chose et son contraire, ou rentrer en contradiction avec soi-même.

D’autre part, la question de légitimité du président élu pourrait se poser avec acuité du fait de la faiblesse du pourcentage obtenu. Ses assises nationales pourraient être mises en doute par ses adversaires politiques qui lui opposeront la dispersion des suffrages entre candidats en lice sur le territoire national.

Cette contestation, de même que la confusion qui s’ensuivrait, pourrait être exploitée par les planificateurs de la partition du pays. Ceux-ci, qui ne ratent pas une seule occasion pour rentrer dans la danse et brandir leur spectre d’un pays trop grand pour ses habitants et difficile à gouverner par ses dirigeants, pourraient saisir l’opportunité pour inciter, voire encourager les autres candidats en lice à se déclarer présidents élus dans leurs fiefs respectifs.

Imaginons alors les conséquences de pareille situation dans un pays post-conflit et qui se bat comme un diable dans un bénitier pour se remettre à plomb. Il est temps de lire les signes des temps et éviter à la RDC le tsunami qui ravage le nord de l’Afrique et progresse inexorablement vers l’Afrique au Sud du Sahara.