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Par Albert Tshiambi (Le Potentiel)
-La République démocratique du Congo a accédé à la souveraineté nationale et internationale le 30 juin 1960. Cet événement a été célébré avec joie par les Congolais qui avaient vécu longtemps sous le joug colonial.
Pour les uns, l’accession du pays à l’indépendance était une occasion offerte à l’ancienne colonie belge de décoller sur de nouvelles bases. Confiée au 1er président de la République, en la personne de Joseph Kasa-Vubu, le Congo n’a pas traîné à basculer dans le chaos. Pour preuve, des rébellions et sécessions se sont multipliées à travers le pays. Conséquence : le Congo-Kinshasa est tombé dans une crise politique sans lendemain.
Le 24 novembre 1965, le général Mobutu a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’Etat militaire. Son mérite est d’avoir instauré la paix sur l’ensemble du territoire national.
Au plan politique, Joseph-Désiré Mobutu a fondé, le 20 mai 1967, un parti politique, le Mouvement populaire de la révolution. Après un règne sans partage, le deuxième président du Congo indépendant a replongé le pays dans une crise multiforme. Des signes annonciateurs de fin de règne ont été observés ça et là.
Que faire pour aider la République du Zaïre d’alors à décoller ? Conscient de la dégradation de la situation sur tous les plans, le président Mobutu avait initié les consultations populaires. Lesquelles ont débouché sur l’instauration d’un multipartisme en RDC. Il a fallu une forte pression de la part des membres de l’Opposition politique et celle de la Société civile, avec le concours des médias pour contrainte Mobutu à accepter le changement. L’ouverture de la Conférence nationale souveraine, en est une illustration. En dépit des résolutions et recommandations formulées à l’issue de ces assises d’intérêt national, le Maréchal Mobutu a mis tout en oeuvre pour que la situation revienne à la case départ. C’est qui a allongé la liste des mécontents au pays voire à l’étranger.
INTERPELLATION
Appelé à négocier avec M’zee Laurent-Désiré Kabila sous la médiation de Nelson Mandela, l’homme du 24 novembre 1965 a rejeté cette proposition. Au lendemain de ce refus, Laurent-Désiré Kabila a lancé une rébellion à partir des provinces de l’Est pour obliger son adversaire politique à abdiquer. Après la conquête de toutes les provinces, Mobutu s’est vu dans l’obligation de quitter Kinshasa. D’où l’occupation pacifique de la capitale congolaise.
Au terme de sa lutte armée, Laurent-Désiré Kabila s’est autoproclamé président de la RDC à partir de Lubumbashi en mai 1997. Son avènement au pouvoir d’Etat a fait naître un sentiment d’espoir dans le chef des Congolais. Essoufflée par la dictature mobutienne, la population a placé toute sa confiance au projet de société de nouveaux maîtres. Un régime qui avait prôné l’auto-prise en charge des Congolais.
Sur le plan politique, Laurent-Désiré Kabila n’a pas tendu la main à la véritable Opposition politique opérant au pays. Il s’est surtout entouré de ses proches collaborateurs et autres personnalités congolaises venues de l’étranger, ainsi que des officiers rwandais qui avaient accompagné la marche victorieuse de l’AFDL. Epris d’esprit nationaliste et combattu par les ennemis des Congolais, il a été lâchement assassiné, le 16 janvier 2001.
Dix jours après, Joseph Kabila prend le pouvoir. Régnant sur une partie du pays, il a engagé avec l’apport de la communauté internationale, des négociations avec les rebelles. Cela a permis à la RDC de déboucher sur la formule 1+4 qui a conduit aux élections de 2006 remportées par Joseph Kabila en tant que président élu.
Depuis le 30 juin 1960 jusqu’à ce jour, l’on est en droit de soutenir que la RDC fait du surplace. Cette situation est surtout perceptible sur le plan politique. Au lieu d’un décollage, le pays piétine et continue à être classé parmi les Etats les plus pauvres de la planète. Ce, en dépit de multiples richesses tant du sol que du sous-sol. La célébration du 51ème anniversaire de l’indépendance doit interpeller tous les Congolais particulièrement ses dirigeants.