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Adf-Nalu : Ngbanda et Nyamwisi en savent davantage !


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Regain de criminalité en territoire de Beni

Adf-Nalu : Ngbanda et Nyamwisi en savent davantage !

 

Honoré-Ngbanda-Facile, dans ce pays, de tricher avec l’histoire lorsqu’on croit l’opinion nationale ignorante de tout sur les groupes armés qui écument l’Est du pays. Bon nombre d’acteurs politiques, de princes de l’Eglise, d’activistes des droits de l’homme et de professionnels des médias ont la propension à condamner le Gouvernement sans cependant chercher à établir la vérité des faits. C’est ce qui arrive notamment au travers des massacres survenus en territoire de Beni récemment. Pourtant, l’histoire récente – celle de la conclusion de l’Accord de Lusaka de 1999 s’entend – renseigne que l’Adf et la Nalu font partie des groupes armés étrangers cités à ANNEXE « C » du CHAPITRE 13 du calendrier de mise en oeuvre de l’accord de cessez le feu. Il revient à la Mission onusienne de les traquer. Bien plus, les deux organisations existent avant l’avènement de L-D. Kabila et de J.Kabila aux affaires. Simplement parce que l’Adf avait été montée en 1986 tandis que le Nalu en 1995, donc sous le régime Mobutu. Ceux deux mouvement visaient l’élimination de Yowerie Museveni. Plus grave, en 2001, le Rcd-Kml s’allie à cette engeance. Fait authentifié par International Crisis Group dans son rapport du 19 décembre 2012…

             Dans le chapitre intitulé GENESE D’UNE REBELLION ENTRE DEFAITE INTERIEURE ET SOUTIEN EXTERIEUR”, les rédacteurs dudit rapport notent : En septembre 1995, à Beni dans la province congolaise du Nord Kivu, Yusuf Kabanda, un des dirigeants de l’opposition musulmane ougandaise armée, scelle avec le commandant Ali Ngaimoko de l’Armée nationale pour la libération de l’Ouganda (Nalu) une alliance dénommée les Forces démocratiques alliées-Armée nationale pour la libération de l’Ouganda (ADF-Nalu). Conclue hors de l’Ouganda avec l’aide des services secrets soudanais et congolais (…) Sans liens idéologiques ni opérationnels préalables, ces deux mouvements ont en commun d’être opposés au régime ougandais, de se trouver au même moment sur le sol congolais et d’être proches, chacun de leur côté, d’ennemis de Kampala : les régimes soudanais d’al-Tourabi et congolais de Mobutu“.

            S’agissant de la Nalu, ils relèvent : ” Après la chute du régime de Milton Obote en 1986 au profit de Yoweri Museveni, le responsable des services de renseignements du régime déchu, Amon Bazira, crée la Nalu. Cette organisation est un rassemblement de fidèles de Milton Obote, mais aussi d’Idi Amin Dada“. Et de poursuivre au paragraphe suivant : ” A sa création, la Nalu est soutenue financièrement et militairement par les pouvoirs congolais et kenyan qui se méfient de Museveni. A partir de 1988, elle est chassée d’Ouganda par l’armée et s’établit dans les territoires congolais de Beni et du Lubero. En plus d’anciens éléments du Rwenzururu, elle récupère des combattants congolais comme les Maï-Maï Kasindiens. Installé autour de la ville frontalière de Kasindi entre l’Ouganda et la RDC, au pied des monts Rwenzori, ce groupe est dirigé par Enoch Nyamwisi“.

            Dans la bibliographie du rapport, Enoch Nyamwsi, frère consanguin d’Antipas Mbusa Nyamwisi, est décrit en ces termes : ” Enoch Nyamwisi Muvingi, un des membres fondateurs des Maï-Maï Kasindiens, est une personnalité politique de premier plan de l’ethnie nande. De 1976 à 1987, il est conseiller de plusieurs hommes politiques, ministres et du gouverneur de la ville de Kinshasa. De 1987 à 1990, il est secrétaire exécutif du parti de Mobutu pour la jeunesse et les sports puis ministre de la Jeunesse et des Sports de 1991 à 1992. Il est assassiné le 5 janvier 1993 à Butembo“. Amon Baziba est assassiné la même année au Kenya.

            Selon “Jeune Afrique” dans sa livraison du 17 juillet 2013 sous le titre ”  RDC : les rebelles de l’ADF-Nalu, nouvelle menace pour le Nord-Kivu“, soutenu un moment par le Soudan, ” les ADF étaient à l’origine composés essentiellement de militants du Tabliq, un mouvement missionnaire musulman. Au fur et à mesure des années, ces combattants se sont radicalisés. Aujourd’hui uniquement composée d’islamistes, l’ADF-Nalu est dirigé depuis 2007 par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l’islam. Les États-Unis l’ont placé sur leur liste d’organisations terroristes dès 2001 et Jamil Mukulu est visé par des sanctions de l’ONU depuis 2011 et de l’Union européenne depuis 2012“.

            L’International Crisis Group souligne cependant, sous l’intertitre ” L’armée nationale pour la libération de l’Ouganda“, que ” Les racines historiques des ADF-Nalu renvoient au premier mouvement indépendantiste Rwenzururu dont le creuset ethnique est la communauté bakonzo, une tribu minoritaire de l’Ouest de l’Ouganda. Le précédent historique du mouvement armé Rwenzururu, un des sécessionnismes de l’indépendance ougandaise, a facilité l’implantation et le développement de la Nalu.

            Les Bakonzo de l’Ouganda et les Nande de la RDC constituent un même peuple, au sens ethnotribal du terme.

            Ce qui peut déjà être retenu, c’est qu’Antipas Mbusa Nyamwisi, misant sur les liens ethnotribaux, avait coalisé avec les Adf-Nalu pour asseoir son Rcd-Kml.

Drôle d’abonnement avec le sang !

            Il sait pourquoi il n’a réagi qu’aux derniers événements dramatiques en date survenus à Irengeti alors que depuis les élections du 28 novembre 2011, il n’a ni condamné les enlèvements opérés en territoire de Beni (son fief électoral) par les Adf-Nalu, ni encouragé les Fardc et la Brigade d’intervention de la Monusco dans les actions combinées menées contre ce groupe armé.

            Effectivement, Beni vit un phénomène jamais connu en RDC avec des prises d’otage : opérateurs économiques, princes de l’Eglise, activistes des droits de l’homme, fonctionnaires de l’Etat, maraîchers, taximen sont enlevés (ils seraient plus de 600), mais jamais Antipas Mbusa Nyamwisi ne s’en émeut.

            Et voilà que dans son interview à Rfi le samedi 25 octobre 2014, accusant ouvertement le général Mundos de complicité avec des rebelles de l’Adf-Nalu et exigeant une enquête indépendante, il déclare : “Des ADF-Nalu massacrent plus de 80 citoyens dans un périmètre de 50km² où il y a des milliers de soldats congolais, et bien entendu la Monusco […], sans que l’armée ne soit en mesure de capturer un seul de ces assaillants. Au-delà de l’incompétence, c’est plutôt de la complicité” !

            Autant dire une fuite en avant. Car, non seulement Antipas Mbusa Nyamwisi reconnaît dans cette interview avoir accédé à l’information sur la perpétration du crime une semaine plus tôt, mais en plus il a préféré se taire. Comme pour laisser se perpétrer le crime. Or, à défaut de saisir l’Etat-major général des Fardc – ce qui peut se justifier par sa méfiance à l’égard de l’armée gouvernementale – il aurait au moins pu alerter la Monusco. Héla, il ne l’a pas fait non plus.

            Déjà, l’homme semble avoir pris un drôle d’abonnement avec le sang, et encore le sang de ses compatriotes de l’Est, pour autant qu’ils le soient réellement.

            Pour rappel, en 1998, il avait fait partie des fondateurs du Rcd à l’origine de la deuxième guerre survenue un certain 2 août, guerre dont le bilan, effarent, aligne pour une raison ou une autre des millions de morts et de déplacés de guerre, des centaines de milliers de réfugiés et le pillage qualifié par le panel de l’Onu de “systématique des ressources naturelles et autres formes de richesses nationales congolaises“.

            En il va susciter la dissidence au sein du Rcd. D’où la création, avec le concours d’Ernest Wamba dia Wamba qu’il éliminera peu après, du fameux Rcd-Kml à la base, on s’en souvient, de l’incroyable guerre de Kisangani entre deux armées étrangères : l’Apr du Rwanda et l’Updf de l’Ouganda. C’est à cette occasion qu’il s’alliera avec l’Adf-Nalu pendant qu’il bénéficie du parrainage de l’Ouganda de Yowerie Museveni.

            En……., il est soupçonné de complicité avec Thomas Lubanga de l’Upc, mouvement politico-militaire qui bénéficiera du concours d’un certain Bosco Ntanganda qui signera ses premiers exploits médiatisés avec le Cndp aux côtés d’un certain Laurent Nkunda.

            Et voilà qu’en 2012, convaincu de son impunité après avoir été d’abord ministre de la Coopération régionale sous le 1+4, candidat président de la République et candidat député national en 2006, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et régionale entre 2007 et 2011, candidat président de la République et député national en 2011,  Antipas Mbusa Nyamwisi est soupçonné finalement d’avoir armé le M.23 ! Le panel de l’Onu le cite  parmi les premiers “donateurs” de ce groupe armé.

L’un de l’Ouest, l’autre de l’Est

 

            Que retenir finalement des tristes événements d’octobre 2014 ? A dire vrai, les tueries d’Irengeti (nous) renvoient à deux acteurs politiques majeurs, tous de l’Opposition et, curieusement, vivant en exil : Honoré Ngbandaet Antipas Mbusa Nyamwisi.

            L’un de l’Ouest, l’autre de l’Est.

            Le premier aura du mal à s’innocenter : sa propre biographie signée de sa main renseigne qu’en 1985, il était Administrateur Général de l’AND. En 1995, il avait exercé les fonctions de Conseiller spécial en matière de sécurité du président Mobutu Sese Seko“. Ce serait étonnant qu’il ne sache rien de la Nalu, rien de l’Adf et surtout rien de l’Adf-Nalu.

            Quant à Antipas Mbusa Nyamwisi, il aura énormément de mal à s’en sortir. Sa diversion sur Rfi ne lui sera d’aucun secours, maintenant qu’il est acquis que dans sa configuration actuelle, l’Adf-Nalu n’est rien d’autre qu’uneengeance politico-religieuse fondée sur l’islamisme proche d’El Quaîda et de l’Ei, bref tout ce qui s’y ressemble.

            C’est pourtant à propos justement de la sécurité au Nord-Kivu que le Président Joseph Kabila a affirmé, du haut de la tribune des Nations-Unies le 26 septembre 2014, que “La République Démocratique du Congo est debout“. Curieusement, c’est sur cette affirmation que se focalisent tous ceux qui, à partir des événements d’Irengeti, se réjouissent de voir le contraire se produire. Là, on est loin du débat sur la Constitution.

            Il est simplement à craindre que l’on rentre dans le fameux agenda caché de la balkanisation.

                       

Omer Nsongo die Lema 

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