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– La Société civile du Nord-Kivu (SCNK) a appelé vendredi “à neutraliser militairement tous les groupes armés” actifs dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) afin que cette région connaisse une paix durable, selon une lettre à deux hauts responsables de l’ONU.
La lettre est adressée à Martin Kobler, chef de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), et à Mary Robinson, envoyée spéciale de l’ONU pour la région des Grands Lacs.
“Les forces vives de notre province vous exhortent [à] donner plus de chance aux FARDC [l’armée gouvernementale, NDLR] et à la Brigade d’Intervention de la Monusco”, afin qu’elles puissent “neutraliser militairement tous les groupes armes armés et les forces négatives”, écrit la SCNK.
“Il n’y a que cette solution qui soit efficace pour imposer la paix et la sécurité durables” dans l’Est de la RDC, a insisté cette coalition d’ONG, associations, organisations religieuses, syndicats…
La SCNK renouvelle sa mise en garde contre une amnistie ou une intégration dans l’armée des membres du Mouvement du 23 mars (M23), alors que cette rébellion et Kinshasa ont repris le 10 septembre des pourparlers de sortie de crise à Kampala.
“Une intégration de ce genre consacrera l?impunité flagrante de crimes de guerres, de crimes contre l?humanité et d?autres graves violations de droits humains perpétrés à c?ur-joie par les criminels du M23”, écrit-elle.
Le M23, actif depuis mai 2012 dans la province riche et instable au Nord-Kivu, réclame la pleine application d’un accord de 2009 qui a régi l’intégration de ses hommes dans les FARDC après qu’ils avaient quitté un autre groupe armé où ils opéraient. L’ONU accuse régulièrement le Rwanda et l’Ouganda, voisins de la RDC, de soutenir la rébellion, ce qu’ils ont toujours démenti.
Le 19 septembre, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait affirmé qu’il n’y avait pas de “responsabilité collective des membres du M23” et redit que l’amnistie et l’intégration dans l’armée se feraient “au cas par cas”.
Il avait aussi annoncé que le gouvernement avait établi “une liste d’une centaine de commandants, assimilés et hommes de troupes du M23, définitivement non éligibles à l’intégration au sein des forces armées et à l’amnistie”.
AFP