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Arrivée du président Kabila à Beni, théâtre d’un récent massacre


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KABILA A BENI-Le président congolais Joseph Kabila est arrivé mercredi après-midi à Beni, important carrefour commercial de l’est de la République démocratique du Congo et théâtre de récents massacres attribués à des rebelles ougandais.

Le chef de l’Etat a été accueilli à sa descente d’avion par des membres du gouvernement national et de celui de l’instable province du Nord-Kivu, ainsi que par de nombreux militants, a constaté un photographe de l’AFP.

En octobre, en moins de quinze jours, des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) sont accusés d’avoir massacré environ 80 civils dans la région, dont une trentaine à Beni, chef-lieu du territoire de Beni, situé dans l’extrême nord-est du Nord-Kivu, en dépit de la présence de l’armée congolaise et de la mission de l’ONU dans le pays (Monusco).

“Les dispositions trainent à venir pour prendre en charge les rescapés des massacres, et on a observé un relâchement des opérations militaires contre les ADF depuis juillet. On attend du président qu’il les relance”, a confié Teddy Kataliko, président de la Société civile de Beni.

M. Kabila ne s’est encore jamais exprimé sur les tueries.

Des présumés membres de l’ADF ont encore attaqué dans la nuit de mardi une position de l’armée à Mayi-Moya, à une quarantaine de kilomètres au nord de Beni. Un soldat congolais et un combattant de l’ADF ont été tués, selon une source officielle et M. Kataliko.

– colère contre l’ONU –

Une autre attaque a ciblé “presque simultanément”, et sans faire de victime, une station d’essence à Ngadi, à quelque 10 kilomètres de Beni, a ajouté la source officielle. La Société civile de Beni a pour sa part indiqué que l’attaque avait fait deux morts: un “militaire” et un rebelle “ADF”.

Ces attaques sont-elles liées à la venue du président, qui était attendue depuis plusieurs jours ? Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, actuellement à Beni, en doute. “Ce sont des actions terroristes pour montrer qu’ils (les ADF) sont toujours là, pour (…) défier les FARDC (armée congolaise) et la Monusco.”

Plus encore, il les accuse de vouloir “briser le mariage entre les FARDC et la population, et (celui) entre la population et la Monusco en démontrant que toutes les forces en présence sont incapables” de les protéger.

La semaine dernière, à la suite des massacres, la Monusco a été la cible de manifestations violentes dans le territoire de Beni. Le 21 octobre à Mbau, à 25 kilomètres au nord de Beni, deux personnes auraient été tuées par balle lors de l’une d’elles. La Monusco, qui n’a pas confirmé le bilan mais promis une enquête.

La foule en colère demandait le départ de la Mission, qui dispose d’un mandat renforcé et de quelque 20.000 hommes, essentiellement déployés dans l’est, pour neutraliser les dizaines de groupes armés locaux et étrangers qui y sévissent depuis parfois deux décennies.

“Nous engageons des hélicoptères depuis plusieurs jours et maintenant de façon intensive, en particulier la nuit. Le but est la recherche et la neutralisation des ADF. Nous le faisons (…) en opérant avec les FARDC”, a expliqué à l’AFP un haut responsable de la Monusco.

Opposée au président ougandais Yoweri Museveni, l’ADF est active depuis 1995 dans une région montagneuse du territoire de Beni. Elle s’y livre à de lucratifs trafic, notamment de bois, et commet de graves exactions (meurtres, enrôlement d’enfants, pillages…) contre les civils.

Depuis janvier, l’armée et la Monusco ont lancé plusieurs attaques contre l’ADF, qui en est sortie affaiblie mais reste toujours nuisible.

AFP

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