Depuis Oslo, où il participait au conseil nordique des ministres, mercredi 31 octobre, le premier ministre danois, Lars Lokke Rasmussen, a plaidé en faveur d’une réaction « européenne » contre Téhéran qu’il accuse d’avoir fomenté un projet d’attentat sur son territoire. S’il est favorable à l’adoption de sanctions, M. Rasmussen a précisé qu’il n’était pas question de remettre en cause l’accord sur le nucléaire iranien.
Au Danemark, des rumeurs sur l’implication de Téhéran circulaient depuis le 28 septembre et la rocambolesque opération de police, qui avait paralysé une bonne partie du pays pendant plusieurs heures. Mardi 30 octobre, Finn Borch Andersen, le chef des services de renseignement danois, Politiets Efterretningstenest (PET), a confirmé que l’opération avait pour but d’empêcher une tentative d’assassinat contre trois Iraniens, domiciliés à Ringsted, commune de 30 000 habitants, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Copenhague.
Le patron de PET a révélé qu’un des responsables présumés, un Norvégien de 39 ans d’origine iranienne, avait été interpellé le 21 octobre à Göteborg par la police suédoise. Placé à l’isolement, « il est soupçonné d’avoir permis aux services de renseignement iraniens d’opérer au Danemark et d’avoir participé à la préparation d’une tentative d’attentat » , a précisé Finn Borch Andersen.
Jugeant ces informations « totalement inacceptables » , le chef de la diplomatie danoise Anders Samuelsen a immédiatement convoqué l’ambassadeur iranien en poste à Copenhague et rappelé l’ambassadeur danois en Iran. Avant de quitter Téhéran, mercredi, le diplomate a été reçu par le ministre iranien des affaires étrangères, qui a dénoncé une « campagne de désinformation » .
Des menaces contre les exilés iraniens
L’ambassadeur danois avait déjà été convoqué par le chef de la diplomatie iranienne, le 22 septembre, avec ses homologues britannique et néerlandais. Quelques…