Author: Don Kayembe

  • Audio: De la RDC à la frontière mexicaine : le long voyage de Marcello

    Audio: De la RDC à la frontière mexicaine : le long voyage de Marcello

    Migrant originaire de la République Démocratique du Congo, Marcello a 27 ans. Il fait partie de ceux qui ont choisi de passer par l’Amérique centrale et le Mexique pour tenter de rentrer aux Etats- Unis.

  • CAN 2019: battue par l’Ouganda, la RDC ne se cherche pas d’excuse

    CAN 2019: battue par l’Ouganda, la RDC ne se cherche pas d’excuse

    -Une équipe de RD Congo un peu « perdue », qui « ne s’est pas donnée à fond » et qui « joue à deux à l’heure ». Les « Léopards » ne se sont pas cherché d’excuses après leur piètre performance face aux Ougandais (0-2), dans le groupe A de la Coupe d’Afrique des nations 2019, ce 22 juin au Caire. Tous pointent du doigt un problème mental à corriger avant un match crucial face à l’Égypte, le pays hôte de la CAN 2019, prévu le 26 juin.

    De notre envoyé spécial au Caire,

    « On savait que gagner le premier match dans une CAN à 24 équipes ouvrait quasiment les portes d’une qualification en huitième de finale. C’est donc un grand coup au moral. D’autant plus que, maintenant, il faut affronter l’Égypte… » Florent Ibenge, le sélectionneur de l’équipe de RD Congo, peine à masquer sa déception, ce 22 juin au Caire, après le revers 0-2 des siens face aux Ougandais. Plus que le résultat, c’est la manière qui semble l’affecter. « Il faut féliciter l’Ouganda bien sûr, mais on a vécu une faillite collective. Il nous a manqué le fighting spirit, soupire le technicien. Vous pouvez mettre en place n’importe quelle tactique, si l’envie n’est pas là, il n’y a rien à faire ».

    Manque d’entrain ou problème de stratégie durant cette rencontre du groupe A ? Pour le milieu de terrain Paul-José Mpoku, c’est un peu des deux. « On a joué contre une équipe qui était bien en place, qui était prête tactiquement, qui savait ce qu’elle devait faire, souligne le numéro 10. Malheureusement, on était un peu perdu. On n’a pas gagné le premier ballon, on n’a pas gagné le second non plus… On ne s’est pas donné à fond. Ça, ça se paie cash face à des équipes plus agressives ».

    Un groupe dans le doute ?

    L’ailier Yannick Bolasie tente, lui, de relativiser : « Nous avons perdu face à une meilleure équipe ce soir, tout simplement. Aujourd’hui, ce n’était pas notre jour. » Mais il ajoute aussi : « On ne se cherche pas d’excuses. Mais la préparation de l’équipe a été difficile. »

    Ces dernières semaines, les « Léopards » ont connu quelques déboires qui ont peut-être perturbé leur approche de la CAN 2019. Au point de ne pas être prêts le jour J ? « Si tu ne gagnes pas et que tu perds comme ça… On était prêt peut-être, mais on ne l’a pas montré. C’est bien de dire qu’on est prêt mais c’est mieux de le démontrer sur le terrain, lâche Paul-José Mpoku. Il faut maintenant que chacun se regarde dans un miroir et que chacun prenne ses responsabilités. Il faut oublier ce match au plus vite et espérer que le prochain soit meilleur. »

    Montrer autre chose face à l’Égypte

    Le prochain, ce sera donc face au favori du groupe A et de la compétition, l’Égypte, le 26 juin au Caire. « Pour moi, on est obligé de tout donner, avant toute chose, poursuit Mpoku. Parce qu’aujourd’hui on n’a pas donné, on n’était pas à fond. Mais si on est bien et qu’on gagne des duels, je pense qu’on pourra faire un bon résultat face à cette équipe d’Égypte. »

    Florent Ibenge abonde : « Après avoir montré cette image de nous-mêmes, on est surtout dans l’idée de montrer autre chose, parce que la RDC, ce n’est pas ça. » Yannick Bolasie conclut sur une note plus positive : « On est impatient de jouer face à des équipes comme l’Égypte, un pays hôte, dans un stade plein. C’est le genre de rencontre qu’on a envie de jouer. »

    avec RFI

  • Le retour de Jean-Pierre Bemba très attendu par son parti

    Le retour de Jean-Pierre Bemba très attendu par son parti

    -Jean-Pierre Bemba est attendu ce dimanche 23 juin en République démocratique du Congo. Le patron du MLC revient pour s’occuper de son parti.

    Il y a beaucoup d’attentes du côté du Mouvement de libération du Congo (MLC). Cela fait presque un an que l’ancien vice-président n’est pas revenu au pays. Il n’y a fait qu’un séjour depuis son acquittement à La Haye pour des crimes de guerreet crimes contre l’humanité commis par ses troupes en Centrafrique. À l’époque il était venu présenter sa candidature à la présidentielle, une candidature rejetée. Certains cadres l’avouent : la présence de Jean-Pierre Bemba leur a manqué pendant la campagne électorale.

    À sa descente d’avion, c’est à son état-major qu’il va donner sa priorité. Une réunion en petit comité est prévue avant un bain de foule. Le programme de sa visite et les grandes lignes de son discours ne sont pas connus. « C’est vrai qu’il ne nous les a pas encore dits », reconnaît l’un de ses proches collaborateurs.

    Deuxième parti de l’opposition après les élections de 2006 – scrutins boycottés par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) –, le MLC a connu depuis de nombreuses défections, notamment après l’arrestation de Jean-Pierre Bemba par la CPI en 2008. Une politique de débauchage qui n’aurait pas cessé avec l’arrivée à la présidence de Félix Tshisekedi. « On sait que des tractations sont en cours avec certains de nos cadres », confie ainsi un des responsables du MLC.

    Jean-Pierre Bemba conteste également les résultats des élections et notamment des législatives qui n’avaient donné que 22 députés à son parti, dont huit ont depuis été invalidés par la Cour constitutionnelle.

    Le président du MLC rentre donc au Congo pour regonfler le moral des troupes, mais aussi remettre de l’ordre et peut-être même faire tomber des têtes dans son parti. Car si le MLC a obtenu des élus presque partout, le dernier cycle électoral aurait révélé au leadership du MLC des faiblesses dans son organigramme, « des cadres qui sont en train de dormir », confie un proche de Jean-Pierre Bemba.

    L’opposant tiendra donc ce dimanche un meeting à 14h place Sainte-Thérèse, dans la commune de Ndjili, et non devant le siège provincial de son parti. Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, avait évoqué la crainte d’un affrontement avec les participants d’une messe organisée par des proches de Félix Tshisekedi. Malgré ce changement de lieu, les militants du MLC s’organisent pour accueillir leur chef.

    Nous serons tous pour l’accueillir car il nous a beaucoup manqué !

    Avec RFI

  • CAN-2019:l’Ouganda bat la RDC, le Nigeria fait l’essentiel face au Burundi

    CAN-2019:l’Ouganda bat la RDC, le Nigeria fait l’essentiel face au Burundi

    Grâce aux buts de Kaddu 15e et Okwi 48e, l’Ouganda a ravi samedi la tête du groupe A à l’Egypte, pays hôte.Mais les deux équipes sont à égalité de points ( 3 points ) , et 2 buts pour les Ougandais et 1 but pour le compte des Egyptiens.

    Dans le bas du classement, le Congo tout comme le Zimbabwe n’ont pour le moment marqué aucun point.

    Ces deux équipes sont en mauvais postures puisqu’elles affronteront chacune les deux leaders du groupe mercredi : l’Ouganda pour le Zimbabwe et l’Egypte pour la RDC.

    Dans le groupe B, le Nigeria a fait l’essentiel face au Burundi. Après avoir été tenu en échec durant toute la première partie, les Supers Eagles ont également eu de peine pour s’imposer contre les Hirondelles repliés à la défensive.

    Odion Ighalo célèbre son but contre le Burundi

    Mais à la 75e minute, l’attaquant nigérian Ighalo a trouvé de faille à la défense burundaise Un but qui offre aux hommes de Gernot Rohr 3 points Le deuxième match de la poule oppose à 20h TU la Guinée au Madagascar

    L’Allemagne, décroche son billet pour les quarts du mondial féminin du football

    L’Allemagne a largement dominé le Nigéria 3-0 Les Allemandes sont donc  qualifiées pour les quarts de finale. Les doubles champions du monde et championnes olympiques affronteront  le vainqueur du match Suède-Canada  qui jouent lundi à 19h TU

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  • Le Mauritaniens aux urnes pour une transition démocratique historique

    Le Mauritaniens aux urnes pour une transition démocratique historique

    La Mauritanie vote pour élire un nouveau président et désigner le successeur de Mohamed Ould Abdel Aziz. Le chef de l’Etat sortant, arrivé au pouvoir par un putch puis des élections en 2009, ne peut pas se représenter. La Constitution mauritanienne limite en effet à deux le nombre de mandats.

    Le coup d’envoi de ce premier tour de la présidentielle a été donné ce samedi matin lorsque quelque 3000 bureaux de vote ont ouvert leurs portes dès 7 heures en heure locale.

    Les femmes ont été moins nombreuses à voter que les hommes dans la république islamique.

    Les résultats sont attendus en début de semaine prochaine. 

    Les six adversaires de Mohamed Ould Ghazouani Mohamed, le candidat du pouvoir, estiment qu’un second tour est inéluctable. Ce dernier est soutenu par le président sortant et les partis de la majorité. Il fera face à Sidi Mohamed Ould Boubacar, ancien Premier ministre soutenu par les islamistes dits modérés de Tawassoul, Biram Dah Abeid, député, militant abolitionniste, Mohamed Ould Maouloud, député également, soutenu par la coalition Changeons d’ère, Kane Hamidou Baba, de la coalition Vivre ensemble. Et enfin Mohamed Lemine El  Mourteji, quasiment inconnu de la classe politique.

    “Il passera haut la main”

    Qu’est-ce qui fait croire aux sympathisants de Mohamed Ould Ghazouani qu’il pourrait gagner le scrutin au premier tour ? Son porte-parole Sidi Ould Dowmane rappelle “qu’il a le soutien de 130  députés sur les 147 que compte l’Assemblée nationale, le soutien de la quasi-totalité des maires, la totalité des présidents de conseils régionaux. “Notre candidat”, déclare le porte-parole, “passera haut la main au premier tour”. Ould Dowmane fait référence aux résultats des élections de septembre 2018. Mais pour l’opposition, cette forte majorité s’explique par l’absence de transparence.

    Une CENI controversée

    De son côté, Lo Gourmo Abdoul, porte-parole du candidat Mohamed Ould Maouloud pense que, si l’élection se déroule en toute transparence, l’opposition gagnera la présidentielle. “Seule la fraude massive pourrait faire obstacle à ce qu’un candidat de l’opposition gagne, soit  au premier tour, et nous pensons sincèrement que c’est possible, soit au second tour,” affirme-t-il.

    A la veille du vote, les candidats de l’opposition émettaient de forts soupçons sur la transparence. Ils parlent de risque de fraude à grande échelle qui, je cite, “pourrait être favorisée par une CENI (Commission électorale nationale indépendante) quasiment acquise au candidat du pouvoir.” 

    La Ceni, répondent les militants d’Ould Ghazouani, est composée de représentants de l’opposition et du pouvoir qui ont pris part à un dialogue national.

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  • Les révolutions confisquées en Algérie et au Soudan

    Les révolutions confisquées en Algérie et au Soudan

    En Algérie, en dépit de la démission le 2 avril dernier de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, les Algériens continuent de descendre dans la rue tous les vendredis pour dénoncer l’omniprésence du tout-puissant chef d’état-major, le général Ahmed Gaid Salah qui incarne le système Bouteflika.

    Les populations battent le pavé pour exiger aussi que la transition soit dirigée par de nouvelles figures crédibles et neutres n’ayant pas collaboré avec le régime déchu.

    Le général Ahmed Gaid Salah (à droite) en compagnie de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika (à gauche) en 1998.

    La situation est similaire au Soudan après la destitution d’Omar el-Béchir le 11 avril et la mise en place d’un Conseil militaire de transition dirigé par un de ses proches, Abdel Fatah al-Burhan. Selon Mohammed Tozi, politologue marocain, “les processus se ressemblent en l’Algérie et au Soudan mais ils ne sont pas les mêmes. Au Soudan, ce qui est mis en cause, c’est à la fois l’armée et les islamistes politiques. En Algérie, le blocage est beaucoup plus fort. Le mouvement est beaucoup plus structuré, la demande un peu plus claire mais le blocage est plus fort parce que l’armée est monolithique.”

    Lutte de longue haleine

    Même si le pouvoir est toujours entre les mains des militaires en Algérie et au Soudan, certains analystes sont tout de même confiants.

    “La démocratisation est un processus qui prend du temps. Ça été long en Europe au moment des révolutions démocratiques. C’est la direction, l’évolution naturelle des choses, avec une jeunesse cultivée, active, consciente. C’est vraiment impressionnant”, explique Masri Feki, le géopolitologue et auteur de nombreux ouvrages sur le Moyen-Orient.

    Dans la région, seule la Tunisie semble avoir réussi sa transition démocratique. Ce n’est pas le cas pour l’Egypte dirigée par le maréchal Abdel Fattah al-Sissi depuis le renversement par l’armée, dont il est issu, du président islamiste Mohamed Morsi en 2013.

    Par ailleurs, dans d’autres pays, comme la Syrie, le Yémen et la Libye, les révoltes contre les pouvoirs en place se sont transformées en guerres civiles qui ont déstructuré profondément les bases de ces sociétés.

    Médiation au Soudan

    Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed est arrivé ce vendredi à Khartoum pour tenter une médiation. Il a rencontré à Khartoum

    Le Premier ministre de l’Éthiopie à Khartoum avec l’un des représentants de la contestation au Soudan.

    Abdel Fatah al-Burha, le chef du Conseil militaire et les leaders de la contestation qui exigent toujours un transfert du pouvoir aux civils.

    Selon Abiy Ahmed, “l’armée, le peuple et les forces politiques doivent faire preuve de courage et de responsabilité en prenant des actions rapides vers une période de transition démocratique et consensuelle dans le pays”.

    La visite Premier ministre éthiopien intervient au lendemain de la suspension de la participation du Soudan à l’Union africaine (UA) “jusqu’à l’établissement effectif d’une autorité civile de transition”.

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  • Bénin : Patrice Talon prône l’apaisement

    Bénin : Patrice Talon prône l’apaisement

    Le président béninois a reçu, ce jeudi 20 juin, une délégation des sages de Tchaourou, la région d’origine de l’ancien président Thomas Boni Yayi. Un comité de réflexion a été mis sur pied pour aider au retour de la paix. Le comité est constitué de cinq membres : Adam Bagoudou, Kassim Kabassi, Theophile Worou, Taïrou Kabassi et Ichola Bio Sawé. Sa principale mission : réconcilier les populations de Tchaourou avec elles-mêmes.

    Lire aussi → Bénin : les raisons des violences

    Les membres de la commission ont rencontré l’ex-président, Thomas Boni Yayi, reclus depuis plusieurs semaines à son domicile de Cadjéhoun à  Cotonou, la capitale économique.

    Aucun “problème personnel”

    Au cours de la rencontre, le président Patrice Talon, a affirmé n’avoir aucun “problème personnel” avec son prédécesseur devenu son principal opposant, Thomas Boni Yayi. “Je n’ai pas de problème personnel avec Boni Yayi, c’est un ami. Ce qui nous a opposé, c’est du passé“,  a t-il déclaré devant le roi et d’une délégation de cadres et de notables de Tchaourou, la ville d’origine de l’ancien président qui a dirigé le Bénin entre 2006 et 2016.

    Cliquez sur la photo (en haut) pour écouter le témoignage du député du Bloc Républicain (proche du pouvoir) de la ville de Tchaourou Adam Bagoudou, au micro d’Eric Topona.

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  • Rapprochement franco-rwandais 25 ans après l’opération Turquoise

    Rapprochement franco-rwandais 25 ans après l’opération Turquoise

    C’était il y a 25 ans. Le 22 juin 1994, l’ONU donne son feu vert à la France pour une opération militaire à but humanitaire baptisée Turquoise alors que des massacres ont lieu dans le pays. Une opération toujours contestée qui n’empêchera pas le génocide et laisse encore des traces aujourd’hui entre les deux pays. 

    Dès 1994 le Front patriotique rwandais assure qu’il y a des liens étroits entre l’armée française et la vieille garde du régime hutu. Le FPR accuse Paris de vouloir sauver le régime et les auteurs du génocide. Le FPR assure que de nombreux génocidaires se sont échappés de la zone de protection française vers le Zaïre voisin, l’actuelle République démocratique du Congo. 

    Rapprochement récent

    Le Front patriotique rwandais finira par s’emparer de Kigali et du pouvoir en juillet 1994, après le génocide. Par la suite, les relations diplomatiques entre Paris et Kigali se sont considérablement dégradées. Mais ces dernières années, les deux capitales se sont rapprochées. Le président français, Emmanuel Macron, a été invité à la cérémonie d’ouverture des commémorations du 25e anniversaire du génocide des Tutsis et des Hutus cette année, même si finalement Emmanuel Macron n’a pas fait le voyage et s’est fait représenter par le jeune député français d’origine rwandaise, Hervé Berville.

    Paul Kagame en visite à Paris en mai 2018

    Commission d’experts sur le génocide en France

    Olivier Nduhungirehe, secrétaire d’Etat au ministère rwandais des Affaires étrangères, ne voit pourtant aucun nouveau blocage dans les relations bilatérales entre les deux pays. “Ça ne pose pas problème. Il a valablement représenté son président”, estime-t-il. “Le plus important, c’est que les relations franco-rwandaises ont connu un nouveau départ à différents niveaux. Nous continuerons à travailler à l’amélioration de ces relations, en accordant une attention particulière à certaines des questions sur lesquelles nous travaillons.”

    Le président Macron a nommé, début avril, une commission d’experts chargée d’examiner les archives qui concernent la période du génocide au Rwanda. Une concession appréciée par le Rwanda et pour laquelle le pays a offert sa coopération.

    Mais toutes les plaies ne sont pas renfermées. Jean-Marie Vianney Ndagijimana, ancien amabassadeur du Rwanda en France, revient sur l’opération turquoise. “Elle a protégé l’évasion des auteurs du génocide alors que celui-ci était presque terminé”, estime-t-il. “Cela leur a permis de s’échapper au Zaïre. Nous ici, on parle principalement de la France et du rôle de la France puisque la commission a été nommée par le président français. Car il y a un problème lié au fait que la France soit intervenue au Rwanda en soutenant le régime génocidaire avant, pendant et après le génocide.”

    Des experts indépendants

    Neuf experts ont désormais accès aux archives françaises qui ont été fermées pendant 25 ans. La majorité d’entre eux sont des historiens et des chercheurs sur le génocide. Vincent Duclert, directeur de la Commission, un expert du génocide en Arménie. “Le travail de la Commission est une bonne occasion d’activer ce réseau d’experts. La Commission travaillera à deux niveaux : elle écoutera un certain nombre d’experts et présentera ensuite son travail à ces experts, à ce comité”, explique Vincent Duclert, directeur de la Commission. 

    Les résultats de la commission seront publiés et certains documents d’archives mis à la la disposition du public. Vincent Duclert espère que cela permettra de mieux comprendre le rôle de la France au Rwanda.

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  • Les États-Unis à deux doigts d’attaquer l’Iran

    Les États-Unis à deux doigts d’attaquer l’Iran

    C’est une nouvelle escalade une semaine après l’attaque de deux pétroliers dans le détroit d’Ormuz que les États Unis avaient imputé à l’Iran. Jeudi soir l’Iran a abattu un drone espion américain, qui se serait trouvé dans l’espace aérien iranien. Les relations entre les deux pays ennemis sont de plus en plus tendues. 

    Nous étions armés et prêts à riposter la nuit dernière contre trois sites différents quand j’ai demandé combien (de personnes) allaient mourir“, a écrit Donald Trump sur Twitter, vendredi. “150 personnes, monsieur, a été la réponse d’un général. Dix minutes avant la frappe, je l’ai stoppée, c’était disproportionné par rapport à une attaque contre un drone“.

    Après cette attaque, Brian Hook envoyé spécial des États-Unis pour l’Iran, a insisté sur la main tendue américaine. “Le président Donald Trump et le secrétaire d’Etat Mike Pompeo ont fait comprendre clairement, depuis l’année dernière, que nous sommes ouverts à un dialogue. Mais l’Iran a répondu à cette proposition en rejetant la diplomatie du Premier ministre japonais Shinzo Abe et ensuite en attaquant un navire japonais. L’Iran est responsable de l’escalade des tensions dans la région“, a affirmé le représentant américain.

    Des divergences sur la stratégie à adopter

    Malgré les tensions, Ali Fathollah Nejad, chercheur germano-iranien en sciences politiques, ne croit pas à un conflit militaire entre les deux pays. “L’avis général c’est qu’aucun des deux côtés ne veut se lancer dans un conflit militaire dont les conséquences seraient trop imprévisibles”, estime le chercheur du Brookins center à Doha. “Mais il y a des éléments radicaux dans les deux capitales. À Washington, on a le secrétaire d’État Mike Pompeo, le conseiller à la sécurité nationale John Bolton et le directeur de la CIA qui plaidaient pour une réponse militaire à l’attaque du drone.

    Donald Trump, Mike Pompeo et John Bolton ne sont pas toujours d’accord sur la stratégie à adopter

    Danger politique pour Donald Trump

    Un conflit qui pourrait coûter cher à Donald Trump à un an et demi de la prochaine élection présidentielle mais aussi et surtout créer le chaos sur le marché mondial du pétrole. 

    Les États-Unis poursuivent leur politique de sanctions économiques pour que l’Iran réduise ses ambitions nucléaires. Pour sortir de cette situation, l’Iran n’aurait pas d’autre choix que de s’asseoir à la table des négociations avec les États-Unis. 

    Des Américains ont protesté pour éviter une nouvelle guerre après l’attaque iranienne du drone.

    Difficile à accepter pour un pays en situation de faiblesse, selon Ali Fatollah Nejad : “Les Iraniens pensent qu’ils sont dans une situation de faiblesse et ils veulent changer cela avant de commencer les négociations avec les États-Unis. Alors, pour retrouver une marge de manœuvre, ils ont décidé d’augmenter leur stock d’uranium enrichi mais cette décision est risquée car ils vont sûrement perdre le soutien des pays européens qu’ils avaient jusque-là.

    Dans ce contexte de tension militaire et après l’attaque du drone de jeudi, beaucoup de compagnies aériennes ont choisi de suspendre tout survol du détroit d’Ormuz. La chancelières Angela Merkel appelle ce vendredi aux efforts de la diplomatie, évoquant une situation “très tendue“. 

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  • Les négociations gouvernementales progressent en RDC

    Les négociations gouvernementales progressent en RDC

    Les délégués des deux parties en discussion sont, selon plusieurs sources, tombés d’accord, jeudi 20 juin, sur la répartition des portefeuilles ministériels. Cette équipe gouvernementale serait composée de 65 membres, dont 45 ministres et 20 vice-ministres, dans laquelle le FCC va occuper 30 ministères plus 12 vice-ministres. Son allié, le CACH, devrait se contenter de 15 ministères et 8 postes de vice-ministres.

    “Les discussions ne sont pas closes”

    Toutefois, cette information est rejetée par le CACH. Rubens Mikindo, le secrétaire général adjoint de l’UDPS, également un des négociateurs de la coalition, parle de spéculations. “Malheureusement ce sont les gens qui parlent. J’aurais bien voulu que ça soit nous les négociateurs qui en parlions. Il y a des discussions qui sont en cours entre le CACH et le FCC en vue de former le gouvernement”, assure-t-il. “On n’a pas encore clôturé ces discussions. La seule chose que je peux vous dire : on s’est déjà mis d’accord sur le quota et sur la nomenclature. Quand à ce qui concerne les portefeuilles et comment les répartir, nous n’avons pas encore fini.”

    Quand on l’interroge sur les points déjà retenus, le négociateur du CACH, répond qu’il est “un peu prématuré de parler de ça parce qu’en principe la primeur nous devons la réserver au président de la République qui nous a délégué.” Le CACH semble réticent à donner plus d’informations sur ces négociations, qui durent depuis plusieurs jours déjà.

    “Un accord de principe”

    Aimé Kilolo, un des chargés de communication du FCC, la coalition de l’ancien président Joseph Kabila, même s’il ne confirme pas le nombre de ministres avancé par certains medias congolais, donne plus de détails. “Un accord de principe a été trouvé entre le FCC et le CACH qui est la concrétisation de cette alliance nouvelle qui existe. L’accord évoque une répartition de 65% pour le FCC et 35% pour le CACH. Cette répartition s’est faite de manière objective comme cela se fait dans toutes les démocraties  modernes au regard du poids politique qui s’évalue en fonction du nombre des députés au sein  de l’Assemblée nationale”, nous confirme Aimé Kilolo.

    Élu président de la République, Félix Tshisekedi a prêté serment le 24 janvier 2019. Il lui a fallu près de quatre mois pour nommer Sylvestre Ilunga Ilunkamba, premier ministre, le  20 mai dernier. Le secrétaire général adjoint de l’UDPS, Rubens Mikindo, a confirmé que le nouveau gouvernement sera connu au plus tard le 30 juin, date anniversaire de l’indépendance de la RDC.

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