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Autour des élections 2011: plates-formes ou la faiblesse des partis politiques


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Par Freddy Monsa Iyaka Duku (Le Potentiel)

 

Tshisekedi, Mwamba, Kamerhe et Kabila- Politiciens Congolais 2011

-Les « Alliances politiques» ont encore la peau dure en République démocratique du Congo. A l’approche de chaque élection, depuis 2006, elles sont à l’ordre du jour. C’est le cas actuellement en prévision des élections 2011.

Stratégie ou tactique électorale ? Absence de «vrais leaders » politiques ? Faiblesse des partis politiques ? Interrogations pertinentes.

Tout est parti de l’Alliance de la Majorité Présidentielle, AMP, devenue aujourd’hui Majorité présidentielle, MP. Dans le camp de l’Opposition, existait l’Union pour la Nation, UN. A côté de ces deux plates-formes qui ont largement dominé les élections 2006, il est important de noter les Forces du futur, le Camp de la Patrie… et nous en passons.

En prévision des élections 2011, la liste est en train de s’allonger. Citons en priorité la « Dynamique Tshisekedi Président », DTP. Ensuite, « Alternance Vital Kamerhe », AVK, Les Forces du Centre, et la dernière née est l’Alliance pour le développement et la République, ADR, sous la présidence de l’honorable François Mwamba.

Expression démocratique? Rien n’à redire sur ce point. Stratégie ou tactique politique? Fort possible. Seulement voilà. La plupart de toutes ces plates-formes se constituent précocement.

Certes, le Congo n’est pas à ses premières alliances. Il y a eu des « Unitaristes et des Fédéralistes» dans les années 60. Les uns et les autres se sont alignés derrière le MNC-L et ABAKO selon leur programme, leur projet de société. Mais par ces temps qui courent, tout se passe comme s’il s’agissait d’un effet de contagion dans cet élan de positionnement et de repositionnement en prévision de la distribution des cartes. Les adhésions se font pour la plupart, sans conviction politique, en quête d’un positionnement politique pour jouir des privilèges du pouvoir. D’où chaque plate-forme accepte, outre les partis politiques, les indépendants et les membres de la Société civile, qui, pour des raisons faciles à deviner, deviennent politiques.

Dure réalité

Mais au-delà de toutes ces cogitations qui conduisent à la mise en place de toutes ces plates-formes, il y a une dure réalité qu’il faudra admettre : la faiblesse des partis politiques.

Aujourd’hui, chaque parti politique reconnaît dans son for intérieur qu’il ne peut, «seul », gagner les élections. De l’ UDPS au PPRD en passant par le MLC, le Palu, le MSR, le RCD, l’ UNC, le RCD-Kl, RCD KML, le MPR, le PDSC, le CCU, le PLDC, l’ UNADEC, l’ UNAFEC, l’ ARC, ABAKO, UDEMO… pour ne citer que ces quelques partis qui ont pignon sur rue, aucune de ces formations ne peut remporter une élection à l’ échelon national. Tout au plus, s’imposer au niveau régional. D’où, cette précipitation de mettre en place des plates-formes politiques.

Cette décision met donc à nu la faiblesse des partis politiques qui n’ont réalisé aucun travail politique en profondeur pendant 51 ans d’indépendance en vue de conscientiser les populations, attirer la sympathie des adhérents dans la perspective de se constituer en véritables écoles politiques, de la vie et de la nation. On ne dispose donc pas de partis politiques «forts ». Partant, il est impossible de s’appuyer sur des « institutions nationales fortes » à telle enseigne que toutes les plates-formes prennent en otage les partis politiques, le peuple congolais et affectent la gestion classique et orthodoxe d’un Etat. On s’en tient à des «accords obscurantistes» que le pays va facilement à vau-l’eau avec l’institutionnalisation de l’impunité.

L’exemple le plus frappant est celui des équipes nationales sportives. Une équipe nationale de football ne vaut que ce que valent les clubs dans lesquelles les joueurs sont sélectionnés, apprennent à jouer au football, avant d’apporter leur expertise au sein du « onze national ». Et non le contraire.

Il en est de même en politique. On ne peut disposer « des institutions nationales fortes » sans « partis politiques forts ». Difficile de se référer à de «vrais leaders politiques » à même de mobiliser massivement des électeurs afin de faire gagner les élections à « un parti politique ».

Un tel constat malheureux n’est que la conséquence logique d’un travail politique au rabais de plusieurs acteurs politiques. Un travail caractérisé par un égocentrisme rétrograde qui sacrifie les valeurs nationales à l’autel des intérêts particuliers et étrangers. Pas étonnant que, de plus en plus, ce sont des « individualités, des indépendants » opportunistes qui ravissent des « postes » aux partis politiques, au nom des « alliances » souvent contre nature.

Des inquiétudes demeurent

De ce qui précède, des inquiétudes demeurent en ce qui concerne l’avenir du pays. Force est de rappeler que les élections 2011 se déroulent à un moment crucial à travers le monde. Il s’agit de se mettre sur l’orbite du changement pour ne pas être abandonné sur le parcours du progrès. Cela ne peut se faire qu’avec l’ existence des « institutions nationales fortes », des « partis politiques », à l’image de l’ ANC de l’ Afrique du sud pour ne citer que cet exemple, susceptibles de donner un coup de pouce à l’ effort national de développement, de conforter le processus démocratique et d’améliorer le climat des affaires.

Si la faiblesse des partis politiques s’affirme, telle est la tendance actuelle, le « VOTE 2011 » est dénaturé, le « VERDICT 2011 » faussé dès maintenant.

 

 

 

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