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Barack Obama ne devrait pas se cacher derrière la couleur de sa “peau” pour déformer la vérité en Afrique


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Mufoncol Tshiyoyo

Mufoncol Tshiyoyo

© Congoindépendant 2003-2009

Après avoir religieusement suivi le discours du nouveau porte-parole de l’Occident Barack Obama au Ghana, où des frères africains marqués par une hospitalité «légendaire» mais trop souvent abusée, lui ont réservé un accueil «démesuré», on comprend aisément pourquoi Hugo Chavez a remis et recommandé la lecture d’Eduardo Galeano, auteur du livre Les Veines Ouvertes de L’Amérique Latine/ Une contre-histoire à Barack Hussein Obama, le énième président de la grande et puissante Amérique.

Comment ose le «Black-American» parler de la «corruption et de la tyrannie», comme si ces maux furent une invention africaine, alors que le peuple congolais se souvient encore du feu Mobutu Sese Seko, l’ami de 30 ans des USA. Le peuple d’Afrique se remet à peine de l’assassinat de Patrice Emery Lumumba, élu démocratiquement par les Congolais. Il semble, à en croire les dires de Larry Devlin, un sujet américain et agent de la CIA, à qui fut confié la gestion de l’assassinat de Lumumba, que «Lumumba [on ne sait pas de qui il le detenait] was a danger for both Congo and the world» (propos tirés du film The Execution of Patrice Lumumba de Michel Noll accessible sur la toile. Barack Obama oublie vite qui a fait et installé Mobutu au pouvoir.

Le discours de Barack Obama au Ghana laisse perplexe ceux qui refusent de se taire. On sait comment l’Amérique remercie ses vieux amis qui l’ont servi avec zèle. Les USA ont non seulement ridiculisé le feu maréchal Mobutu en organisant et supervisant son départ de pouvoir mais ils ont arrangé et autorisé l’entrée de l’armée rwandaise sous le commandement de Paul Kagamé au Congo-Kinshasa.

On ne doit pas éternellement prendre des Africains pour des cons, c’est encore horrible si cette critique provient de celui qui se présente sous la peau d’un frère, en faisant croire aux Africains que l’Occident, bien qu’on en fait pas toujours un problème, n’y sois pour rien dans les maux qui inhibent l’action de la «victime» consentante lorsque Monsieur Daniel Simpson, ambassadeur des Etats-Unis au Zaïre entre 1995-1998 déclare, après avoir reçu un coup de téléphone lui annonçant le meurtre du général Mayele, et pourtant il a servi l’Amérique, que : «J’étais chez moi. Les gens m’appelaient pour me dire que quelqu’un a vu les troupes de l’Alliance (l’AFDL-du fameux Laurent Désiré Kabila) en ville, le long de la voie ferrée et quelqu’un d’autre m’appelait et m’a dit que Mayele est mort. J’ai répondu. [C’est l’Ambassadeur américain qui le souligne] Ca n’a pas d’importance. Tout est réglé maintenant. Tout est fini» (propos extrait du film L’Afrique en morceaux de Jihan El Tahri diffusé sur Arte-France.

C’est quoi qui été fini, c’est quoi qui était réglé si l’Amérique n’y était pour rien ?

Si on en croit la vielle dame belge, la même et celle de toujours, Colette Braeckman, Barack Obama aurait signé son premier succès diplomatique dans les Grands Lacs en imposant une paix de brave ou une réconciliation entre Paul Kagamé, le protégé anglo-saxon et le bourreau de Congolais et son rejeton de «Joseph Kabila» sans que la puissante et la grande Amérique de Barack Obama n’aie dit aux Congolais le pourquoi de cette réconciliation, pourquoi les Congolais meurent chaque jour, comment justifier la présence et la main mise du Rwanda de Kagamé sur le Congo ? Après tout, on ne peut se réconcilier que quand il ya conflit. Et si conflit il y a, les USA devraient condamner ou nommer l’agresseur pour que celui-ci avoue et s’amande publiquement en promettant de plus rééditer ses forfaits.

Barack Obama est incapable de construire un discours du type de Sankara et de Lumumba. Il est une construction ratée de l’Occident qui croit fabriquer des héros en lieu et place des Africains et de sa jeunesse. Obama n’est pas de la trempe de Sankara, de Lumumba ou de Biko. Le discours du genre «Yes , we Can» tenu aux USA est inapproprié à la nature de la jeunesse africaine du 21 siècle proche de «Yes, we do».

BARACK OBAMA SERAIT-IL UN DANGER POUR L’AFRIQUE?

L’homme ressemble fort bien aux anciens “Kapita” en quête de nouveaux esclaves, de nouvelles mains et forces physiques pour la reconstruction de l’Europe et de l’Amérique. Il y a lieu de se demander pourquoi il appartient toujours à l’homme « africain » de souvent jouer et assumer ce type de rôle. Qui a dit que l’Homme africain n’était pas entré dans l’Histoire, ici on sous-entend dans le jeu que se livrent les humains pour leur survie sur la terre ? C’est révoltant et indigne que de frères africains ayant adopté d’autres nationalités reviennent en conquérant en Afrique pour les intérêts de leurs nouveaux maîtres.

Eduardo Galeano introduisait son livre par un extrait tiré de la Proclamation insurrectionnelle de la Junte de Défense, La Paz, 16 juillet 1809 : «Nous avons gardé un silence qui ressemble fort à de la stupidité».

Quand à nous, nous refusons de nous taire…

Mufoncol Tshiyoyo

Président du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC,

R.A.P, mouvement politico-militaire

Mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com, GSM 45007236