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Blé Goudé, proche de l`ex-président ivoirien Gbagbo, arrêté au Ghana


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Charles Blé Goudé
Charles Blé Goudé

 – Charles Blé Goudé, farouche partisan de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, en exil depuis plus d`un an et demi et recherché par la justice ivoirienne, a été arrêté jeudi au Ghana, a-t-on appris de sources concordantes.

L`ancien leader des “jeunes patriotes” pro-Gbagbo a été “arrêté ce matin à son domicile à Accra par des agents qui étaient en civil” et conduit au Bureau national d`investigations (BNI, police ghanéenne), a déclaré à l`AFP Lia Bi Douayoua, un porte-parole du collectif des exilés pro-Gbagbo dans la capitale du Ghana, joint par téléphone depuis Abidjan.

“Il est entre les mains de la police ghanéenne”, a-t-il souligné, ajoutant: “pourquoi il a été arrêté, on ne le sait pas”.

Une source proche du gouvernement ivoirien a confirmé son arrestation.

Selon l`un de ses proches, l`ex-ministre de la Jeunesse de M. Gbagbo, qui ne dispose pas du statut de réfugié politique au Ghana, a été arrêté et menotté par “quatre policiers ghanéens et quatre policiers ivoiriens” puis emmené dans un véhicule 4×4. Au moment de l`arrestation, “l`un des policiers a dit +cette fois on a de la chance, il est là+”, a raconté ce membre de son entourage.

Richard Kodjo, porte-parole du Front populaire ivoirien (FPI), parti de l`ex-président Gbagbo, a indiqué que le FPI cherchait à connaître les “motifs” de cette arrestation.

Charles Blé Goudé, jadis surnommé “général de la rue” pour sa capacité de mobilisation, est visé par un mandat d`arrêt de la justice ivoirienne pour son implication dans la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui s`est conclue par la chute de l`ancien chef de l`Etat et a fait environ 3.000 morts.

Il était devenu une figure de premier plan comme fer de lance de manifestations contre l`ex-puissance coloniale française après l`éclatement de la crise politico-militaire de 2002.

Sous sanctions de l`ONU depuis 2006 (gel des avoirs, interdiction de voyager), il sillonnait l`Afrique de l`Ouest dans sa cavale et passait notamment du temps au Ghana, lieu d`exil de milliers de pro-Gbagbo depuis la fin de la crise de 2010-2011.

Régulièrement cité comme l`un de ceux qui pourraient être ciblés par la Cour pénale internationale (CPI), il s`était dit “prêt” à comparaître devant la Cour, dans un entretien avec l`AFP en juin 2012. “Je suis prêt à aller à la CPI parce que je ne me reproche rien”, avait-il déclaré.

Il est pourtant considéré par ses détracteurs et des ONG internationales comme l`un de ceux qui ont le plus contribué aux violences durant la dernière crise, même si depuis lors il appelle régulièrement à la “réconciliation”.

Son arrestation intervient après celle de Justin Koné Katinan, ancien porte-parole de Laurent Gbagbo, interpellé le 24 août 2012 à Accra. Il a passé plusieurs semaines en prison avant d`être libéré sous caution, et attend d`être fixé sur une éventuelle extradition.

Des responsables du parti de l`ex-président, le FPI, doivent rencontrer vendredi le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan, qui va tenter de les convaincre de participer aux élections municipales et régionales prévues dans les prochains mois.

Laurent Gbagbo a été arrêté le 11 avril 2011 à Abidjan et est détenu depuis fin 2011 à La Haye par la CPI, qui le soupçonne d`être “co-auteur indirect” de crimes contre l`humanité. L`”audience de confirmation des charges” devant permettre de décider de la tenue de son éventuel procès doit démarrer le 19 février.

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