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Les propos du ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Mass, sur une possible réouverture des négociations, ainsi que la possibilité d’une initiative allemande préconisée par le président du groupe CSU au Bundestag, ont semé la confusion parmi les partenaires de Berlin.
Mais ce mercredi l’Allemagne se range derrière l’Union européenne, tout en voulant préserver son partenariat avec le Royaume Uni, quelle que soit l’issue du vote de défiance de ce mercredi soir -les députés doivent se prononcer sur une motion de censure contre Theresa May- et les modalités de sa sortie de l’UE.
Caricature d’Elkin pour la DW, montrant le désappointement d’Angela Merkel et la défiance d’Emmanuel Macron vis-à-vis de Theresa May en train de tenter de sortir du terrier européen.
Oui au dialogue mais pas de nouvel accord
Le message de Bruxelles est clair : l’Europe ne ferme pas ses portes à la discussion, mais l’accord sur le Brexit qui vient d’être refusé par le Parlement britannique n’est pas renégociable.
Alors, pour éviter le chaos, Angela Merkel maintient sa volonté de trouver des arrangements avec Londres. “C’est pourquoi nous allons discuter demain (jeudi, ndlr) au Bundestag des lois proposées par le gouvernement fédéral qui pourraient s’appliquer en cas d’absence d’accord avec la Grande-Bretagne”, a déclaré la chancelière allemande à la presse, avant d’ajouter :“Nous avons du temps pour négocier mais nous attendons maintenant de voir ce que propose la Première ministre britannique.”
La motion de censure comme une épée de Damoclès
Le destin politique de Theresa May dépend de l’issue du vote de défiance organisé ce mercredi soir au Parlement britannique. Une majorité de députés devraient toutefois lui maintenir sa confiance, ce qui lui permettrait de présenter son “plan B” annoncé.
Le chef du groupe conservateur au Parlement européen, l’Allemand Manfred Weber de la CSU, a lancé un appel aux responsables du Royaume-Uni en ces termes : “S’il vous plaît, s’il vous plaît, dites-nous enfin quelles sont vos intentions”.
Un cavalier seul de Berlin en cas de “Brexit dur”?
La crainte d’un Brexit sans accord, le 29 mars, demeure bien réelle d’après le ministre allemand de l’Economie, Peter Altmaier. Le chrétien-démocrate estime que “cela sèmerait la confusion dans toute l’Europe” et aurait une incidence sur le taux de chômage et donc le niveau de vie des Britanniques.
Le président du groupe CSU au Bundestag, Alexander Dobrindt, préconise de maintenir coûte que coûte le lien avec Londres, rappelant au passage que l’Union européenne est “constituée d’Etats“. Sous-entendu : “qui peuvent aussi négocier en bilatéral, en-dehors des rails européens“.
Heiko Maas rassure Bruxelles
Le social-démocrate Heiko Maas, chef de la diplomatie allemande, a d’abord semé le trouble en déclarant à Strasbourg, durant la session plénière du Parlement européen cette semaine, que l’accord sur le Brexit pourrait être renégocié.
Mais il a fini par se ranger derrière Bruxelles et la chancelière. Il attend désormais que Londres fasse le premier pas. Et pas question d’envisager pour l’instant de report du Brexit.
Quant à la motion de censure au Parlement britannique, déposée par l’opposition travailliste, le ministre allemand n’est pas certain que de nouvelles élections au Royaume Uni soient une bonne idée à l’heure actuelle, comme il l’a exposé à nos confrères du Deutschlandfunk, etimant qu’un “renversement de Madame May compliquerait encore les choses parce que pour les négociations qui vont avoir lieu – c’est-à-dire les discussions prévues avec la Commission à Bruxelles – on a besoin d’un gouvernement britannique qui fonctionne. Et cela dépendra du vote des députés.”
Les craintes des entreprises allemandes
Certaines entreprises, notamment dans l’industrie pharmaceutique, craignent un “effondrement des chaînes d’approvisionnement” en cas de Brexit désordonné, du jour au lendemain. Les secteurs les plus performants de l’industrie allemande – les machines-outils, l’automobile ou l’agroalimentaire – redoutent en effet un retour des barrières douanières.
Le volume actuel des échanges entre l’Allemagne et le Royaume Uni est de 122 milliards d’euros.
Le ministre chinois des Affaires étrangères a appelé ce mercredi à un développement “stable et ouvert du Royaume-Uni et de l’Union européenne” tout en ajoutant que, quelles que soient ses conditions, le Brexit “n’interfèrerait en rien dans les relations bilatérales de la Chine avec le Royaume-Uni ni avec l’Union européenne“.
La Russie tient un discours similaire et annonce qu’elle ne se prononcera que lorsqu’elle aura “compris de quoi il retourne exactement“.