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Burkina Faso: les cerveaux présumés du putsch manqué de 2015 à la barre


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Le général Gilbert Diendéré (au premier plan à gauche) et l’ancien ministre des Affaires étrangères Djibrill Bassolé sont les principaux accusés dans le procès du putsch manqué de septembre 2015. © AHMED OUOBA / AFP

Par
RFI

Publié le 05-11-2018
Modifié le 05-11-2018 à 03:19

Ce lundi 5 novembre au Burkina Faso commence l’interrogatoire des personnes présentées comme étant les cerveaux présumés du coup d’Etat avorté de septembre 2015. Environ 80 accusés ont déjà comparu depuis le début du procès.

Le 16 septembre 2015, alors que le pays se préparait pour des élections après la chute de l’ex-président Blaise Compaoré, un groupe de soldats issus du Régiment de sécurité présidentielle arrête et séquestre le président et le Premier ministre de la transition. Le général Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, prend la tête du pays. Mais le coup d’Etat échoue et les présumés responsables sont attendus depuis maintenant trois mois par un tribunal militaire.
A partir de ce lundi vont se succéder à la barre les généraux Gilbert Dienderé et Djibrill Bassolé, ancien patron de la diplomatie burkinabè, le colonel-major Boureima Kiéré, ex-chef d’état-major particulier du président de la transition, le commandant Abdoul Aziz Korogo, chef de corps par intérim du régiment de sécurité présidentielle, et l’ex-bâtonnier, Me Mamadou Traoré.
« Au regard de ces accusés, on peut considérer que nous entrons dans une phase décisive du procès », note Maître Olivier Yelkouni, l’un des avocats du général Gilbert Dienderé. Sans le dire clairement, poursuit l’avocat, le parquet militaire présente ces personnes comme étant « les cerveaux ou les commanditaires du coup d’Etat ».
Cette phase « décisive » commencera avec l’interrogatoire du commandant Abdoul Aziz Korogo. C’est lui qui avait représenté les soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle au cours des négociations afin d’éviter un affrontement avec les soldats venus des autres camps du pays pour s’opposer au coup d’Etat.
Pour l’un des avocats des parties civiles, « avec l’interrogatoire de ces personnes, on saura peut-être ce qui s’est réellement passé durant ce coup d’Etat ». Il assure que l’interrogatoire du chef de corps par intérim de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle est l’une des phases les plus importantes du procès. Le commandant Abdoul Aziz Korogo est la « boîte noire » du coup d’Etat selon Me Guy Hervé Kam. Et l’avocat espère que cette « boîte noire » va parler et confirmer ce que plusieurs accusés ont déjà déclaré devant le tribunal.

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