Category: Culture & Art

  • Football : le Top 5 des meilleurs clubs africains en 2018

    Football : le Top 5 des meilleurs clubs africains en 2018

    Vainqueur de la Ligue des champions, l’Espérance Tunis est logiquement leader du classement Jeune Afrique des clubs. Les Sang et Or forment avec le Raja Casablanca et Al-Ahly un trio de tête 100 % nord-africain. L’As Vita Club (4e) et le Primeiro de Agosto complètent ce Top 5.

    1. Espérance Tunis (Tunisie)

    Kamran Jebreili/AP/SIPA

    Si les Sang et Or occupent la tête de ce classement, c’est d’abord parce qu’ils ont remporté, sous la direction de Mouine Chaabani, un enfant du club, leur troisième Ligue des champions d’Afrique face aux égyptiens d’Al-Ahly (1-3, 3-0), après celles de 1994 et 2011. Les Tunisiens, qui resteront à jamais comme les premiers vainqueurs de cette C1 relookée en 2018 (une phase de poules avec quatre groupes au lieu de deux), ont retrouvé les sommets du foot africain, non sans avoir connu une grosse frayeur en demi-finales face aux Angolais de Primeiro de Agosto (0-1, 4-2). Au niveau domestique, l’Espérance a décroché le titre de champion 2018, le 28e de son histoire, malgré trois changements d’entraîneurs (Benzarti, Kebaier et Ben Yahia). Seule grosse déception, son élimination dès son entrée en lice en Coupe du monde des clubs face aux Émiratis d’Al-Aïn FC (0-3).

    2. Raja Casablanca (Maroc)

    Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

    Le Raja est de retour ! Le grand club de Casablanca, qui n’avait plus brillé sur la scène continentale depuis 2003 et sa victoire en Coupe de la CAF, a comblé ce vide en s’offrant le même trophée face aux Kinois de l’AS Vita Club (3-0, 1-3) Les Marocains, au terme d’un parcours épuisant – seize matches – ont inscrit à leur palmarès un titre qui les hisse parmi les grands d’Afrique, puisqu’ils ont déjà remporté trois fois la Ligue des champions. Ils doivent en partie ce titre à l’efficacité de leur attaquant Mahmoud Benhalib (22 ans), auteur de 12 buts lors de cette compétition. Et aussi à la stabilité technique des dirigeants rajaouis, qui font confiance à l’Espagnol Juan Carlos Garrido depuis août 2017. Un quasi exploit, en Afrique du Nord…


    >>> À LIRE – Football : du Maroc à la Guinée, le classement JA 2018 des meilleures sélections africaines


    3. Al-Ahly SC (Égypte)

    Mosa’ab Elshamy/AP/SIP

    Même s’il reste le club le plus puissant d’Afrique, Al-Ahly a subi un choc le 9 novembre dernier en s’inclinant à Radès face à l’Espérance Tunis lors de la finale retour de la Ligue des champions qui lui échappe depuis 2013. Les Red Devils, qui pensaient avoir fait le plus dur après leur succès de l’aller (3-1), sont tombés de haut, et trois semaines plus tard, l’entraîneur français Patrice Carteron, a été limogé. Al-Ahly s’est consolé avec le championnat d’Égypte, mais en 2019, le mastodonte cairote cherchera forcément à rattraper cette contre-performance en Ligue des champions.

    4. AS Vita Club (RDC)

    Gwenn Dubourthoumieu pour J.A.

    Les Kinois pourront toujours raconter un peu partout qu’ils sont allés plus loin en Coupe de la CAF que leur grand rival du TP Mazembe, éjecté de la Ligue des champions en quarts de finale. Cela atténuera peut-être leur amertume née d’un échec en finale de la C2 face aux Marocains du Raja Casablanca (0-3, 3-1), à cause d’un match aller complètement raté. Mais l’AS Vita club, qui n’a plus rien gagné en Afrique depuis 1973 (Ligue des champions), tentera en 2019 de bonifier les résultats obtenus en 2018, tout de même récompensés par un titre de champion de RDC.

    5. Primeiro de Agosto (Angola)

    Capture écran/YouTube/
    Sport African Video

    La pilule a mis du temps à passer. L’erreur d’arbitrage qui a peut-être privé les Angolais d’une finale de Ligue des champions lors de la demi-finale retour face à l’Espérance (2-4, 1-0 à l’aller), a été vécue comme une injustice. Depuis, le club de Luanda, qui n’avait jamais dépassé les quarts de finale d’une coupe d’Afrique, s’est remis au travail avec un effectif relativement stable. Champion d’Angola en 2018, le Primeiro de Agosto a complètement manqué son retour sur la scène continentale en se faisant éliminer au premier tour de la Ligue des Champions 2018-2019 par les Congolais de l’AS Otheno (4-2, 0-2).

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  • Maroc : Rachid Aylal, un auteur face aux ” oulémas officiels “

    Maroc : Rachid Aylal, un auteur face aux ” oulémas officiels “

    Son dernier ouvrage, « Sahih Al Boukhari, fin d’une légende », avait fait polémique au Maroc et en Tunisie. Jeune Afrique a rencontré l’auteur Rachid Aylal à Marrakech.

    Rachid Aylal est installé, sourire aux lèvres, dans un café de Gueliz, quartier central de Marrakech. Les multiples tracas que lui a causé son dernier ouvrage Sahih Al Boukhari, fin d’une légende n’entament pas sa bonne humeur.

    Publié en 2017, le livre avait fait polémique au Maroc et en Tunisie et avait même valu à son auteur de devenir la cible d’un petit groupe jihadiste démantelé par la police en septembre.

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  • RDC : les condamnés du procès Laurent-Désiré Kabila exclus de la grâce présidentielle

    RDC : les condamnés du procès Laurent-Désiré Kabila exclus de la grâce présidentielle

    Alexis Thambwe Mwamba, ministre congolais de la Justice, qui s’apprête à publier des arrêtés d’application de la grâce présidentielle annoncée, a indiqué le 31 décembre à Jeune Afrique que les condamnés dans l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila n’étaient pas concernés par cette mesure.

    « Plusieurs centaines d’individus vont recouvrer la liberté. » C’est en tout cas ce qu’affirme à Jeune Afrique Alexis Thambwe Mwamba, le garde des Sceaux congolais. Le ministre de la Justice précise néanmoins qu’ « il faudra une dizaine de jours pour sortir [de la prison] toutes les personnes concernées ».

    Il s’agit de l’application de la décision du président Joseph Kabila, annoncée le 29 décembre lors de ses probables derniers vœux de fin d’année à la nation. « À la veille du jour de l’an, j’ai instruit le ministre de la Justice de mettre en exécution les mesures de grâce que j’ai prises en faveur de certaines catégories de prisonniers », a déclaré le chef de l’État sortant, sans donner plus d’indications sur les possibles bénéficiaires de cette disposition.

    Eddy Kapend parmi les oubliés de la grâce

    « Les condamnés dans le procès de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila [père et prédécesseur de Joseph Kabila, tué le 16 janvier 2001, ndlr] ne sont pas concernés », a révélé le lundi 31 décembre Alexis Thambwe Mwamba, qui s’apprête à rendre publics les arrêtés d’application de la grâce présidentielle.

    Le colonel Eddy Kapend, aide du camp de Kabila père et principal condamné à la peine capitale dans cette affaire, a pourtant toujours clamé son innocence. Mais jamais le nom de cet homme qui emprisonné à Makala depuis près de dix-huit ans ni ceux de ses compagnons de fortune n’ont été repris sur les listes des amnistiés ou des graciés.

    Pour le ministère de la Justice, il n’existe aucun cas emblématique

    D’autres prisonniers politiques emblématiques, bien que cités expressément dans l’accord de la Saint-Sylvestre comme pouvant être libérés pour décrisper le climat politique, pourraient également rester en détention. D’ailleurs Me Firmin Yangambi ne se fait pas d’illusion.

    Arrêté en septembre 2009, puis condamné à vingt ans de prison notamment pour tentative d’organisation d’un mouvement insurrectionnel et détention d’armes de guerre, ce brillant avocat et candidat déclaré à la présidentielle de 2011 est aujourd’hui convaincu que des prisonniers politiques seront de nouveaux exclus de cette suppression de la sanction pénale annoncée.

    C’est depuis près de cinq ans qu’un de ses coaccusés a été libéré à la suite de la promulgation d’une loi d’amnistie en février 2014. Mais Firmin Yangambi attend toujours son tour. Il a exposé par écrit son cas à l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo, alors facilitateur de l’Union africaine du dialogue politique en RDC, puis il a saisi la Cour constitutionnelle. Sans succès.

    Sans étendre sur la question, le ministère de la Justice a indiqué de son côté que, pour lui, « il n’existe aucun cas emblématique ». Qui recouvriront donc leur liberté dans les prochaines heures ?

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  • Génocide des Tutsi au Rwanda : un ancien préfet rwandais renvoyé aux assises en France

    Génocide des Tutsi au Rwanda : un ancien préfet rwandais renvoyé aux assises en France

    Les perspectives de procès liés au génocide se multiplient en France: après un ancien chauffeur et un médecin, l’ex-préfet rwandais Laurent Bucyibaruta, accusé d’être impliqué dans le génocide commis en 1994, est à son tour renvoyé devant les assises de Paris.

    Le juge d’instruction Alexandre Baillon a ordonné le 24 décembre un procès aux assises pour un ancien fonctionnaire de la province de Gikongoro, au sud du Rwanda.

    L’ex-préfet rwandais Laurent Bucyibaruta, accusé d’être impliqué dans les massacres de masse commis en 1994, est né en 1944. Réfugié depuis 1997 en France où il est placé sous contrôle judiciaire, il est soupçonné de s’être rendu complice d’actes de génocide et de crimes contre l’humanité entre avril et juillet 1994.

    Dans son ordonnance, le juge du pôle crimes contre l’humanité du tribunal de Paris estime en particulier que l’ancien préfet s’est « rendu complice d’une pratique massive et systématique d’exécutions sommaires ».

    Des tueries à l’encontre de personnes regroupées sur certains sites ainsi que de « personnes interpellées aux rondes et aux barrières, inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisée en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile, en l’espèce la population tutsi ».

    Le magistrat a en revanche rendu à son égard un non-lieu partiel concernant notamment l’assassinat d’un gendarme et de trois prêtres, ainsi que des viols.

    « Nous allons faire appel dans les jours qui viennent parce qu’il y a dans ce dossier un certain nombre d’éléments à décharge », a déclaré à l’AFP Ghislain Mabonga Monga, avocat de Bucyibaruta.

    Des « avancées » après une lenteur pointée du doigt

    « C’était une décision que nous attendions depuis très longtemps », a réagi de son côté Alain Gauthier, le président du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), une association qui traque les génocidaires présumés. « Nous ne pouvons que nous en réjouir, d’autant plus qu’elle vient s’ajouter à d’autres avancées » dans le dossier du génocide, a-t-il poursuivi.

    Cet ancien haut-responsable, qui avait quitté le Rwanda pour l’ex-Zaïre (aujourd’hui RDC) puis la Centrafrique avant de rejoindre la France – il habite dans la région de Troyes (Aube) – était visé depuis 2000 par une plainte déposée par les associations Survie et FIDH et des familles des victimes.

    Il avait été un temps réclamé par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) qui l’accusait d’avoir ordonné aux Interahamwe (extrémistes hutu) qui étaient sous ses ordres de commettre plusieurs massacres contre les Tutsi. Le TPIR s’était finalement dessaisi au profit des juridictions françaises. Mais en 2013, il s’était dit préoccupé par la lenteur de celles-ci dans le traitement de cette affaire.

    Une vingtaine de dossiers à Paris

    Quelque 25 dossiers liés au génocide perpétré au Rwanda sont instruits au pôle « crimes contre l’humanité » du tribunal de Paris, créé en 2012 face à l’accumulation des plaintes, plusieurs auteurs présumés s’étant réfugiés en France.

    À ce jour, leur travail a débouché sur deux grands procès: celui de Pascal Simbikangwa, condamné définitivement à 25 ans de prison pour génocide, et celui de deux anciens maires rwandais, dont la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité a été confirmée en appel en juillet.

    En novembre 2017, la justice française a ordonné un troisième procès aux assises, visant cette fois Claude Muhayimana, un Franco-Rwandais accusé de « complicité » de génocide pour avoir transporté des miliciens auteurs de massacres. La cour d’appel de Paris doit confirmer ou pas ce renvoi fin mars.

    Et début décembre, le médecin rwandais Sosthène Munyemana, réfugié sur le territoire français depuis septembre 1994 et qui exerce depuis 17 ans comme urgentiste dans un hôpital de Villeneuve-sur-Lot (sud-ouest de la France), a été renvoyé devant les assises pour « génocide » et « crimes contre l’humanité ». Ses avocats avaient aussitôt annoncé leur intention de faire appel de cette décision.

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  • CAN 2019 : le Cameroun, plus qualifié d’office, jouera sa place le 22 mars face aux Comores

    CAN 2019 : le Cameroun, plus qualifié d’office, jouera sa place le 22 mars face aux Comores

    Le retrait de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun n’est pas sans conséquences pour l’équipe des Lions indomptables. En perdant leur qualification d’office, ils joueront leur place le 22 mars prochain face aux Comores.

    Il a beaucoup été question de stades, de terrains d’entraînement, de structures hôtelières ou de voiries le 30 novembre à Accra, au Ghana, où le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) a décidé de retirer l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 au Cameroun. Mais beaucoup moins de football, alors qu’une autre question, et pas des moindres, se pose : les Lions indomptables du Cameroun, champions d’Afrique en titre et qui étaient, jusqu’aux alentours de 18h15 le jour où tout a basculé, qualifiés d’office pour la phase finale, sont-ils toujours dans la compétition ?

    Un point face aux Comores suffiraAvant le début des éliminatoires, et comme cela est la règle depuis l’édition 2017, le pays organisateur, évidemment qualifié d’office, est incorporé à un groupe et rencontre en matches aller-retour les trois autres sélections. Ses résultats sont pris en compte pour le classement final, mais une seule équipe en plus du pays organisateur est qualifiée. Le Cameroun avait été intégré au groupe B, avec le Maroc, le Malawi et les Comores. Jusqu’à la décision du 30 novembre, les choses étaient encore limpides : le Maroc, au bout de cinq journées, était déjà qualifié, et le Cameroun également.

    En cas de défaite face aux Comores, l’équipe camerounaise sera éliminée

    Depuis, la situation a changé. Les Lions de l’Atlas, qui occupent la première place du classement avec dix points, disputeront la phase finale, quel que soit leur résultat le 23 mars prochain au Malawi, et que le Maroc organise ou non la CAN 2019. Mais les Camerounais, qui sont deuxièmes avec huit points, ne sont évidemment plus qualifiés d’office, et ils devront au minimum faire match nul à Yaoundé face aux Comores le 22 mars prochain pour valider leur ticket. En cas de défaite, ils seraient éliminés.

    Le Cameroun a disputé cinq matches dans ce groupe B. Il s’est imposé à domicile face au Maroc (1-0) et au Malawi (1-0), a fait un match nul aux Comores (1-1) et au Malawi (0-0) et s’est incliné à Casablanca (0-2). Il présente une différence de buts de zéro (trois buts marqués, trois encaissés), alors que les Comoriens, qui comptent cinq points, affichent une différence de buts négative (moins 1). Le cas du Cameroun est différent de celui du Maroc, lequel avait renoncé à accueillir la CAN 2015 à cause de l’épidémie du virus Ebola, qui sévissait alors en Afrique de l’Ouest. Les Marocains, qualifiés d’office, avaient logiquement été privés de phase finale, qui s’était déroulée en Guinée équatoriale. « Comme il s’agit d’une décision de la CAF et que le Cameroun a pris part aux qualifications, il n’était pas question de l’exclure. Ce n’est pas comme si le Cameroun avait lui-même renoncé », explique un membre de la CAF.

    Casse-tête en vue si l’Afrique du Sud organise la CAN 2019

    La situation pourrait devenir un brin plus embarrassante pour l’instance si la CAN 2019 devait être attribuée à l’Afrique du Sud, à condition qu’elle soit candidate. Car celle-ci n’a pas encore assuré sa présence en phase finale. Les Bafana Bafana ont encore besoin d’un point face à la Libye, laquelle est également toujours en course dans un groupe où le Nigeria est déjà certain d’être qualifié. Si la CAF devait faire de la nation arc-en-ciel l’organisatrice de la CAN 2019, sa sélection serait automatiquement qualifiée d’office. Et les Libyens, au cas où ils s’imposent le 23 mars prochain, auront quant à eux validé leur qualification sur le terrain. La CAF devra donc clarifier les choses une fois que le nom du pays qui remplacera le Cameroun sera connu, avant le 31 décembre prochain.

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  • CAN 2019 : comment la CAF a retiré à l’unanimité l’organisation au Cameroun

    CAN 2019 : comment la CAF a retiré à l’unanimité l’organisation au Cameroun

    Le Cameroun n’organisera pas la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, comme l’a entériné le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) vendredi 30 novembre à Accra (Ghana). Retour sur les coulisses de cette décision, prise à l’unanimité.

    Les 22 membres du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) sont longtemps restés enfermés dans l’une des salles de l’hôtel Kempiski d’Accra, en marge de la Coupe d’Afrique des nations féminine. Près de dix heures de réunion, pendant lesquelles de nombreux dossiers ont été abordés. Dont celui, au centre de toutes les attentions, de l’organisation de la CAN 2019, confiée en 2014 au Cameroun.


    >>> À LIRE – Football : la CAN 2019 officiellement retirée au Cameroun par la CAF


    La décision de la CAF a été officiellement annoncée vendredi soir à 18h17 heure locale alors que dès le matin, les rumeurs couraient sur un très probable retrait de l’organisation de la compétition au pays. « Si le président Ahmad Ahmad a communiqué en fin de journée, c’est parce qu’il y avait d’autres points à étudier, et celui de la CAN était le dernier à l’ordre du jour », précise une source interne à Jeune Afrique.

    Une vidéo d’inspection « très explicite »

    La veille de la décision, les membres du comité exécutif avait eu accès au rapport des différentes missions d’inspection effectuées ces derniers mois au Cameroun. Et le bilan présenté par la commission d’organisation de la CAN pointait déjà du doigt de nombreux retards, avec un premier avis très défavorable pour les Camerounais. Selon plusieurs participants à cette réunion, l’ensemble du comité exécutif s’est unanimement rangé derrière les conclusions de cette commission.

    Tout le monde a reconnu que le Cameroun avait fait des efforts, mais qu’il n’était pas possible d’organiser une telle compétition dans ces conditions

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  • Algérie – Paul Desfarge : ” Cette béatification est l’occasion de préparer la venue du pape “

    Algérie – Paul Desfarge : ” Cette béatification est l’occasion de préparer la venue du pape “

    Moines de Tibhirine, relations avec les autorités, dialogue interreligieux, prosélytisme évangélique : Paul Desfarge, archevêque d’Alger, livre sa vision du rôle de l’Église catholique dans le pays.

    Dix-neuf religieux catholiques, moines, Pères blancs et bonnes sœurs, assassinés dans les années 1990 lors de la décennie noire, seront élevés au rang de bienheureux le 8 décembre à la basilique de Santa Cruz, à Oran. La mémoire de 114 imams victimes du terrorisme sera également honorée.

    Jean-Paul Vesco, évêque d’Oran, John Mac William, évêque de Laghouat-Ghardai, Jean-Marie Jehl, administrateur de Constantine et de Hippone, et Paul Desfarges, archevêque d’Alger, seront présents.

    Ce dernier explique pour JA le sens de l’événement et revient sur la place de l’Église en Algérie.

    Jeune Afrique : Comment a été prise la décision de la béatification de ces 19 religieux ? 

    Mgr Paul Desfarges : C’est l’aboutissement d’une longue enquête qui a rassemblé tous les témoignages concernant la vie et les écrits de ces hommes et femmes de foi. Au terme d’un travail qui a duré, le pape François a signé un décret autorisant leur béatification. Il est juste que ces 19 personnes soient montrées comme des exemples de vie selon l’Évangile, des modèles de don de soi à Dieu et à l’humanité, et de foi profonde.

    Quelle est la symbolique de cette cérémonie et de cette décision du pape ?

    Pour notre Église, elles sont une attestation de la fraternité par-delà ce qui peut apparaître comme des barrières. On peut témoigner, chrétiens et musulmans, chercheurs de sens et personnes de bonne volonté, qu’on peut vivre ensemble parce qu’au fond il y a une fraternité humaine qui nous unit. Nous sommes dans un climat de pardon, de paix et de réconciliation.

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  • Cameroun : Yaoundé sous le choc après le retrait de la CAN 2019

    Cameroun : Yaoundé sous le choc après le retrait de la CAN 2019

    Après l’annonce du retrait de la CAN 2019 au Cameroun, les rues de Yaoundé se sont vidées. Entre frustration et résignation, les Camerounais semblent sous le choc. Le gouvernement, lui, parle d’une « injustice flagrante ».

    Christophe Mbida a du mal à s’en remettre. Au lendemain de l’annonce du retrait de la CAN 2019 au Cameroun, ce propriétaire d’une maison d’hôte située dans le quartier Simbock, dans la périphérie de Yaoundé, s’inquiète.

    « C’est une grosse déception », confie-t-il en pointant le domaine bâti sur près d’un hectare, flambant neuf, qu’il envisageait de rentabiliser pendant la compétition. « J’avais fait cet investissement en me projetant sur la CAN. Je dois reprendre tous mes calculs à présent », déplore le quinquagénaire, qui avoue avoir « dormi tôt » le 30 novembre, jour de l’annonce de la décision de la CAF.

    Yaoundé désertée

    Une attitude partagée par de nombreux Camerounais, qui ont rapidement déserté les rues, pourtant généralement bondées le vendredi soir.

    C’est que le retrait de la CAN embarrasse. Sur la CRTV, l’office de radio et télévision publique, le sujet a été soigneusement esquivé pendant les tranches d’informations. Même silence chez les officiels camerounais, qui se sont abstenus de déclarations sur la question tout au long de la soirée du 30 novembre.

    C’était une question d’honneur, il ne fallait pas perdre la face

    « Le ministre des Sports a convoqué une réunion en urgence samedi 1er décembre, à la première heure », s’est contenté de préciser à Jeune Afrique un cadre du ministère, sous couvert d’anonymat, vendredi après l’annonce fatidique.

    La colère était pourtant perceptible, et certains ont tenu à se faire entendre. « C’était une question d’honneur, il ne fallait pas perdre la face. C’est comme si je recevais un coup de poignard », a ainsi commenté Cabral Libii, candidat à la dernière élection présidentielle.

    Consternation affichée

    Adrienne Surprenant/collectif item pour JA

    Mais dès le lendemain, les éléments de langages du gouvernement étaient en place. « Cette décision est étonnante à plus d’un titre, car elle ne rend justice ni aux investissements colossaux consentis par notre pays, ni à l’engagement du peuple camerounais. Notre pays a fait l’objet d’un traitement qui ne peut que susciter des interrogations », a ainsi déclaré le ministre de la Communication, au cours d’un point de presse samedi.

    Une consternation affichée et une colère vis-à-vis de la décision de la CAF qui contraste pourtant avec celle  manifestée par ceux qui attribuent l’échec au pouvoir. Pour ceux-là, le retrait de l’organisation de la compétition était prévisible, et rien n’aurait été fait par le gouvernement pour l’empêcher.

    Les autorités nous ont assuré que tout allait bien. Voila où le mensonge nous entraîne

    « Il faut qu’on apprenne de nos erreurs. La décision de la CAF est une très bonne chose, car cela va nous servir de leçon pour l’avenir. Si nous avons encore un peu de dignité, il faut que les responsables de cet échec soient sévèrement sanctionnés », affirme ainsi Evina Essono, un jeune médecin de la capitale politique du Cameroun.

    « Les autorités nous ont assuré que tout allait bien. Et à chaque passage des experts de la CAF, on nous rapportait qu’ils étaient repartis satisfaits. Voila donc où le mensonge nous entraîne », vitupère pour sa part Vanessa, une étudiante.


    >>> À LIRE – Cameroun : « La CAF n’a pas de plan B » pour la CAN 2019, assure Ahmad Ahmad


    Quid des chantiers engagés ?

    Glez

    Sur les réseaux sociaux, la question du sort qui sera réservé aux travaux de construction déjà engagés mais inachevés revient fréquemment. Plusieurs internautes craignent que les chantiers ne soient purement et simplement abandonnés.

    Et certains s’inquiètent de voir bientôt les fonds qui y ont été alloués être détournés. Issa Tchiroma Bakary se veut cependant rassurant : « Nous poursuivrons les travaux comme si de rien n’était. Ils se poursuivront et les équipements seront livrés à bonne date, comme s’y est engagé le président Paul Biya ».

    Pas de déclaration officielle, cependant, sur la perche tendue par la CAF, qui a proposé au Cameroun de reprendre l’organisation de l’édition de 2021, initialement attribuée à la Côte d’Ivoire. « Le football africain ne pourra se hisser au niveau de celui des autres continents plus avancés sans respecter une certaine éthique », s’est contenté de commenter le ministre de la Communication.

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  • Football : la CAN 2019 officiellement retirée au Cameroun par la CAF

    Football : la CAN 2019 officiellement retirée au Cameroun par la CAF

    Le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), réuni vendredi 30 novembre à Accra (Ghana), a officiellement décidé de retirer l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 au Cameroun, lançant dans le même temps un appel à candidatures pour trouver un remplaçant.

    Se basant sur plusieurs rapports de missions d’inspection, la commission d’organisation de la CAN 2019 avait estimé dans la matinée du 30 novembre que le Cameroun n’était pas prêt à accueillir l’événement, accusant des retards notamment en matière d’infrastructures et de sécurité. Dans la soirée, le comité exécutif de la CAF a officiellement décidé de retirer l’organisation au pays de Paul Biya, selon une source de Jeune Afrique au sein de la CAF.

    L’information a été confirmée dans les minutes qui ont suivi par la CAF, sur son compte Twitter. Un communiqué plus détaillé doit être publié dans les heures qui viennent pour motiver cette décision.


    >>> À LIRE – Football : le Cameroun n’est pas prêt à accueillir la CAN 2019, selon la commission d’organisation de la CAF


    Le Maroc d’ores et déjà intéressé

    Les candidatures sont désormais ouvertes pour trouver un nouvel hôte à la plus grande compétition sportive continentale, programmée du 15 juin au 13 juillet. Cette nouvelle édition, redimensionnée à 24 équipes – contre 16 jusqu’à présent – , implique la mobilisation d’infrastructures conséquentes. Le Maroc, qui s’était déjà substitué en janvier dernier au Kenya pour la tenue du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), a d’ores et déjà confirmé qu’il était intéressé. L’Égypte et l’Afrique du Sud pourraient également se porter candidats.

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  • Gambie : sanctions contre des policiers et des dirigeants suite à une enquête sur la mort de manifestants à Faraba

    Gambie : sanctions contre des policiers et des dirigeants suite à une enquête sur la mort de manifestants à Faraba

    Des policiers et des directeurs d’agences environnementales ont été sanctionnés à la suite du rapport d’enquête sur la mort de trois manifestants, le 18 juin dans le village de Faraba Banta. Le gouvernement « a accepté et appliqué toutes les recommandations de la commission d’enquête ».

    La police gambienne a officiellement été reconnue coupable d’avoir ouvert le feu sur des manifestants le 18 juin dernier à Faraba Banta, a confirmé le 28 novembre le rapport de la commission d’enquête instaurée par le président gambien Adama Barrow, au lendemain des événements meurtriers. Dans son rapport, la commission d’enquête – composée de cinq membres dirigés par le magistrat Emmanuel Joof – l’a pointée pour sa « désorganisation » et désignée comme étant à l’origine de « la surenchère ayant conduit aux affrontements violents entre la population de Faraba Banta et la police gambienne ».

    Trois personnes avaient été tuées le 18 juin dernier, tombées sous les balles de la police qui avait ouvert le feu au cours d’une manifestation organisée dans cette localité située à 50 km au sud de la capitale Banjul. Les habitants protestaient contre la présence de la société minière Julakay, qui exploite le secteur depuis 2017, en dépit des préoccupations environnementales exprimées par les écologistes.

    Les éléments de la police « sont responsables »

    « Les éléments de la police d’intervention sur le terrain […] sont responsables de la fusillade sur les villageois et responsables de la mort et des blessures par balles qui leur ont été infligées », ont ainsi précisé les enquêteurs dans leur rapport, rendu public par le secrétaire général à la présidence de la République de Gambie et le ministre de la Justice du pays.

    Les enquêteurs de la commission ont également pu établir « avec certitude » que quatre policiers (ASP Musa Fatty, PC Musa Badjie, PC Nuha Colley et Momodou Z Jallow) avaient utilisé des munitions au moment de l’incident. Ils ont depuis été arrêtés et poursuivis pour meurtre. La totalité des policiers ayant ouvert le feu n’a néanmoins pas été identifiée par la commission, notamment en raison des casques et autres vêtements anti-émeutes qu’ils portaient.

    En tant que supérieur hiérarchique des policiers, et parque qu’ils ont été présents sur les lieux tout au long des faits, « le surintendant Babucarr Cham est aussi tenu pour responsable de la conduite de ses hommes », ont précisé les enquêteurs de la commission. Pour rappel, l’inspecteur général de la police (IGP), Landing Kinteh, le directeur général de la police gambienne au moment des faits, avait démissionné trois jours après la mort des manifestants.

    Le gouvernement du président Adama Barrow a accepté et appliqué toutes les recommandations de la commission d’enquête

    « La Gambie est résolument décidée à appliquer la loi et à ne plus accepter l’impunité »

    À la suite des recommandations faites dans le rapport, le gouvernement a mis fin le 29 septembre aux fonctions du chef du village de Faraba Banta, Nuha Kujabi, et dissout le conseil des anciens du village. Le gouvernement a également recommandé au conseil régional de Brikama de dissoudre l’actuel comité de développement villageois de Faraba Banta et de faciliter la création d’une nouvelle entité avec effet immédiat.

    « Le gouvernement du président Adama Barrow a accepté et appliqué toutes les recommandations de la commission d’enquête, parce que la Gambie est résolument décidée à appliquer la loi et à ne plus accepter l’impunité. Nous espérons que la promptitude avec laquelle le gouvernement a agi permettra aux habitants de Faraba de refermer la fracture sociale qui s’est incrustée dans cette communauté depuis cette affaire », a notamment annoncé Ba Tambedou, le ministre gambien de la Justice, présent au moment de la présentation de ce rapport.

    L’État gambien a ainsi mis en place un comité d’indemnisation de Faraba Banta sous la coupe des ministères de la Justice et des Finances, chargés de traiter toutes les demandes d’indemnisation recommandées par le secrétariat général à la présidence de la République de Gambie.

    L’agence nationale de l’Environnement et le département de Géologie en faute

    De leur côté, deux dirigeants d’agences environnementales ont également été sanctionnés. Le directeur de l’Agence nationale de l’environnement (AEN), Momodou Suwareh, et celui du département de géologie, Abdoulie M. Cham, ont été suspendus pour six mois et privés de salaire.

    Le rapport d’enquête a en effet révélé qu’il n’y avait eu « aucune étude d’impact sur l’environnement [réalisée] dans la zone à exploiter, conformément à la loi, avant l’octroi d’un permis d’exploitation à la société ‘Julakay Ltd.’ ». Le rapport a également souligné qu’il n’y avait eu « aucune garantie suffisante de restauration de la zone minière par Julakay Ltd. après l’achèvement des activités minières comme requis par la loi ».

    D’après le rapport, les deux dirigeants auraient « ignoré les préoccupations du comité de développement du village (VDC) et des résidents concernant les effets néfastes potentiels de l’exploitation mécanique du sable sur l’environnement et les moyens de subsistance, en particulier la culture du riz et les activités indigènes de jardinage dans les zones affectées ». Le document des enquêteurs a également souligné que l’ANE et le département de géologie n’avaient pas clairement délimité la zone minière en vertu de la licence accordée à Julakay, ni communiqué cette zone au comité de développement du village de Faraba.

    L’État gambien a ainsi décidé de suspendre la licence de l’exploitant minier Julakay Ltd, qui ne sera plus renouvelée par le département de géologie de Gambie après son expiration en décembre prochain. Toutes les activités d’extraction de sable dans le village ont été suspendues jusqu’à ce qu’une évaluation appropriée des incidences sur l’environnement soit réalisée par un consultant indépendant.

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