Category: Culture & Art

  • Philatélie : s’initier à l’œuvre de Sophie Calle pour 1,90 euro

    La Poste a mis en vente générale le lundi 22 octobre, un timbre à 1,90 euro qui reproduit une œuvre de Sophie Calle, créée à l’origine pour le pavillon français de la Biennale de Venise en 2007. Un projet intitulé « Prenez soin de vous », qu’elle décrit dans un texte reproduit sur le « Document officiel » de la « Collection historique du timbre-poste français », commercialisé par La Poste. A la galerie Perrotin Une façon de s’initier – à moindre coût – au travail de cette plasticienne de renommée internationale et d’inciter à rendre visite à la Galerie Perrotin, à Paris, qui accueille deux « performances » de l’artiste jusqu’au 22 décembre : « Parce que » et « Souris Calle ». « J’ai reçu un mail de rupture. Je n’ai pas su répondre. C’était comme s’il ne m’était pas destiné. Il se terminait par les mots : Prenez soin de vous. J’ai pris cette recommandation au pied de la lettre. J’ai demandé à 107 femmes choisies pour leur métier, leur talent, d’interpréter la lettre sous un angle professionnel. L’analyser, la commenter, la jouer, la danser, la chanter, la disséquer. L’épuiser ? Comprendre pour moi. Parler à ma place. Une façon de prendre le temps de rompre. A mon rythme. Prendre soin de moi ». Pour accompagner leurs interprétations, Sophie Calle a photographié ces femmes alors qu’elles découvrent le texte annonçant la rupture… Et cela donne aujourd’hui une originale et magnifique vignette postale, « La Correctrice ». « Ce n’est pas un portrait de femme que je voulais proposer mais le portrait d’une lettre. J’ai donc choisi une femme cachée », parmi les 107 femmes – « 107 images potentielles » – réalisées pour la Biennale de Venise en 2007. Qu’elle a toutes mises au format du timbre, explique-t-elle. En procédant ensuite par élimination, en fonction de la lisibilité de l’image réduite au format du timbre. Une ambiguïté avec la chasse « J’avais une autre idée, sur l’attente, raconte Sophie Calle. Il s’agissait de deux chaises vides face à face, dans un grand pré, qui symbolisaient l’attente, le dialogue, la communication. Mais c’était peut-être plus difficile à percevoir ». Avec une légende qu’elle propose – « A l’espère » –, un mot qui renvoie aux chasseurs à l’affût, qui attendent le gibier… « Comme on peut attendre une lettre ». Mais il y avait une ambiguïté avec la chasse, « qui ne me gênait pas », mais qui rebutait La Poste. La mise en page du timbre a été conçue avec l’aide de son éditeur, avec lequel elle réalisait un livre. Avec la marge de manœuvre restreinte qu’un timbre peut laisser. « Je voulais que le portrait soit visible, qu’il ne soit pas perdu. » « J’ai pris le sujet au pied de la lettre, littéralement », conclut-elle. Le timbre, dont la valeur de 1,90 euro correspond au tarif de la lettre prioritaire de 21 à 100 grammes, au format horizontal 52 x 40,85 mm, mis en page par les Editions Xavier Barral, imprimé en héliogravure en feuilles de trente unités, a été tiré à 500 010 exemplaires (soit 16 667 feuilles). Un tarif idéal pour l’envoi des vœux en fin d’année, non sans une certaine ironie, « Prenez soin de vous » renvoyant à une rupture. Sophie Calle était présente, le vendredi 19 octobre, lors de la vente anticipée en avant-première de son timbre, au Carré d’encre, à Paris, pour une exceptionnelle séance de dédicaces. La Poste et l’art contemporain Ainsi, La Poste qui montre son attachement pour l’art contemporain, fait très fort, après avoir sollicité en février Annette Messager pour un timbre nommé « Désir »… Lire aussi :   Des timbres d’artistes à petits prix « J’ai vécu avec un collectionneur de très nombreuses années puisque c’était mon père », Bob Calle, qui « collectionnait l’art contemporain, le pop art », rappelle Sophie Calle… Ce qui lui permet d’expliquer que les collectionneurs d’art lui sont familiers. Mais, le timbre lui est en revanche « un domaine tout à fait inconnu ». « C’est un public tout à fait nouveau pour moi » – et une plasticienne que les philatélistes vont découvrir sans nul doute de leur côté ! –, dit l’artiste en parlant des philatélistes – « Vous êtes les premiers que je vois dans ma vie, d’aussi près ! » -, en ajoutant qu’elle ne connaît que très peu de collectionneurs de son œuvre : « C’est pour cela qu’on a des galeries » ! Elle-même est une « collectionneuse effrénée, de plein de choses », avoue-t-elle. Elle a une « énorme collection d’animaux naturalisés » qui lui ont permis, il y a un an, d’exposer au Musée de la chasse et de la nature à Paris. Autre collection, des miniatures d’œuvres d’art, constituée à partir d’échanges avec des artistes, par manque de place pour conserver les originaux. Elle a enfin une grande collection de bijoux de deuil, « avec beaucoup d’objets en cheveu »… Des collections « qui ne sont pas obsessionnelles », tient-elle à préciser. On veut bien l’admettre… Lire aussi :   Sophie Calle : requiem collectif pour un matou
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  • Le Prix Femina décerné à un survivant, Philippe Lançon, pour «Le Lambeau»

    Les femmes du prix Femina ont ouvert ce lundi 5 novembre le bal des plus prestigieux prix littéraires en France. Le jury a couronné « Le Lambeau », un roman écrit par le journaliste et écrivain Philippe Lançon après avoir survécu au massacre de la rédaction de Charlie Hebdo en janvier 2015.Comment arriver à garder une distance à la fois juste et supportable quand il s’agit de raconter une réalité insupportable vécue soi-même ? « Certains prénoms ont été changés, le moins possible » écrit Philippe Lançon en guise d’avant-propos avant d’ouvrir le chapitre le plus douloureux de sa vie et aussi l’un des plus douloureux de son pays, la France.
    Le matin du 7 janvier 2015, deux islamistes lourdement armés débarquent aux locaux du journal satirique Charlie Hebdo pour tuer en quelques minutes douze personnes. Gravement blessé – une balle lui a arraché le bas du visage – Philippe Lançon sera l’un des survivants de ce bain de sang. Dans le livre, il raconte son calvaire, mais surtout la genèse de sa reconstruction et de sa métamorphose physique, mentale et spirituelle par la littérature, rythmée par les dix-sept interventions chirurgicales pendant les neuf mois passés à l’hôpital. Le récit de plus de 500 pages s’arrête le 13 novembre 2015, lorsque d’autres islamistes commettent à leur tour des attaques à Paris, dont l’attentat du Bataclan.
    « Rien de ce qui est, n’est »
    Avec son style simple, sensible et percutant, Philippe Lançon arrive à nous entraîner dans son entre-deux entre la vie et la mort. La veille de l’attentat, il était au théâtre, avec une amie : « Nous allions voir aux Quartiers d’Ivry, en banlieue parisienne, La Nuit des rois, une pièce de Shakespeare que je ne connaissais pas ou dont je ne me souvenais pas… », écrit-il dans les premières pages. Se souvenir, oublier, ne pas se souvenir ce qu’on a fait ou vécu sera le fil rouge du roman. « Pendant la représentation, j’ai sorti mon carnet. Le dernier mot que j’ai noté ce soir-là, dans le noir et de travers, est de Shakespeare : Rien de ce qui est, n’est. »
    Depuis, son existence lui fait penser que « tout est un songe et un passage, une illusion peut-être, comme dans La Nuit des rois ». Aujourd’hui, couronné du prix Femina et toujours en lice pour le prix Renaudot, Le Lambeau, ce morceau de chair arraché, lui donne peut-être un argument de plus pour rester en vie avec les vivants.
    ►«Le Lambeau»: le retour à la vie d’un rescapé de «Charlie Hebdo»

    Chronologie et chiffres clés

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  • Mathias Sorgho remporte le 31ème Tour du Faso

    Mathias Sorgho remporte le 31ème Tour du Faso

    Copyright de l’image AFP

    Ce tour du Faso a été encadré par un important dispositif sécuritaire en raison de la menace terroriste.

    Le Burkina Faso a réussi a organisé son tour cycliste relevant ainsi un défi sécuritaire et sportif majeur tout en confirmant qu’il reste la terre africaine des deux roues.

    Les autorités avaient déployé un important dispositif tout au long des dix jours de course qui s’est finalement déroulée sans incident.

    Le Burkinabè Mathias Sorgho a fini la compétition avec le maillot jaune dimanche au terme de la 10ème et dernière étape à Ouagadougou.

    “Notre pays subit ces dernières années pas mal d’attaques. Ce Tour permet de montrer qu’au Burkina on peut organiser des choses merveilleuses sans que l’insécurité dérange. C’est une joie. La population est très contente. Regardez comment la population est sortie sur les routes pour nous accueillir!”, a affirmé le vainqueur.

    L’étape finale a été remportée au sprint par le Belge Timmy De Boes (Team Flanders), auteur de sa troisième victoire d’étape en plus du contre-la-montre par équipes.

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    Classement général final :

    1. Mathias Sorgho (BFA) 28 h 22:42

    2. Sjors Handgraaf (NED) à 0:13

    3. Dieter Bouvry (BEL) 1:33

    4. Rick Nobel (NED) 1:40

    5. Julian Hellmann (GER) 2:01

    Cette année, le Tour n’a rassemblé qu’une soixantaine de coureurs, avec l’absence notable des Marocains vainqueurs de l’édition 2017 mais aussi le forfait de dernière minute de l’équipe française des Clubs de la Défense de Mederic Clain notamment.

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