Category: Politique

  • Pétrole : le Qatar va quitter l’Opep

    Pétrole : le Qatar va quitter l’Opep

    Saad al-Kaabi, le nouveau ministre de l’Energie de l’émirat gazier, a annoncé le retrait du Qatar de l’Opep dès 2019, pour se concentrer sur la production de gaz.

    Le Qatar va quitter en janvier l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a annoncé lundi 3 décembre le nouveau ministre de l’Energie de l’émirat gazier.

    « Le Qatar a décidé de se retirer comme membre de l’Opep avec effet en janvier 2019 », a déclaré Saad al-Kaabi lors d’une conférence de presse à Doha, ajoutant que l’organisation en avait été informée lundi matin.


    >>> À LIRE – Crise du golfe : Qatar-Arabie saoudite, la guerre fratricide


    Le Qatar continuera à produire du pétrole, mais se concentrera sur la production de gaz. L’émirat du Golfe est le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié.

    « Nous n’avons pas beaucoup de potentiel (dans le pétrole), nous sommes très réalistes. Notre potentiel, c’est le gaz », a souligné Kaabi.

    Le Qatar est membre de l’Opep depuis 1961. Les bases de l’organisation ont été établies en septembre 1960, notamment sous l’impulsion de l’Arabie saoudite qui domine le cartel de 15 membres aujourd’hui. L’Arabie saoudite a rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar en juin 2017 en l’accusant d’abriter des individus et des organisations qui lui sont hostiles.

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  • Burundi : visé par un mandat d’arrêt, l’ex-président Pierre Buyoya dénonce une ” manipulation politique “

    Burundi : visé par un mandat d’arrêt, l’ex-président Pierre Buyoya dénonce une ” manipulation politique “

    L’ex-président burundais Pierre Buyoya a dénoncé dimanche 2 novembre une « manipulation politique » suite à un mandat d’arrêt international émis contre lui par la justice de son pays, qui l’accuse d’être impliqué dans l’assassinat de l’ancien président Melchior Ndadaye en octobre 1993.

    « Tout laisse à penser qu’il s’agit là d’une simple manipulation politique et d’une nouvelle manœuvre de diversion visant à faire oublier les questions douloureuses non résolues », écrit Pierre Buyoya dans un communiqué diffusé dimanche 2 décembre.

    « Il est symptomatique que la réouverture du dossier de feu Melchior Ndadaye intervient au moment où, face aux multiples sollicitations de la communauté internationale, le gouvernement a choisi de s’emmurer délibérément dans le refus du dialogue », ajoute l’ancien président burundais, actuel représentant de l’Union africaine (UA) au Mali.

    Mandat d’arrêt international

    Le Burundi a lancé vendredi 29 novembre un mandat d’arrêt international contre l’ancien président, ainsi que 11 hauts gradés des forces de sécurité (armée et gendarmerie) et cinq de ses anciens proches collaborateurs civils, pour leur rôle présumé dans l’assassinat de Melchior Ndadaye.

    Quatre haut gradés de l’armée à la retraite ont été arrêtés dans le cadre de la même enquête, le 24 novembre. « Des éléments de l’enquête » révèlent que d’autres personnes « pourraient avoir été impliquées dans ce crime, dans sa préparation ou même dans sa commission », a affirmé vendredi le procureur général, Sylvestre Nyandwi, pour justifier l’émission de ces mandats d’arrêts.

    Dans son communiqué, Pierre Buyoya rappelle pour sa part qu’un jugement a déjà été rendu dans cette affaire. Une dizaine de soldats – dont le plus haut gradé était lieutenant – ont en effet été condamnés en 1998, dans un procès considéré comme celui « des exécutants ».

    Les tenants du pouvoir se félicitent d’une « décision historique », les opposants dénoncent « un deux poids, deux mesures »

    Il souligne également qu’un « consensus (avait) été dégagé sur la voie à suivre pour résoudre ce qu’il a été convenu d’appeler le contentieux de sang » dans le cadre de l’accord de paix d’Arusha.

    Depuis, les dirigeants politiques, les membres de l’ancienne armée et des mouvements rebelles avaient bénéficié d’une immunité provisoire, alors que cet accord prévoyait que tous les crimes commis relèveraient désormais de la Commission vérité et réconciliation (CVR).

    Ces mandats d’arrêt ont suscité des tensions à Bujumbura. Les tenants du pouvoir se sont félicités d’une « décision historique ». Mais les opposants ont dénoncé « un deux poids, deux mesures », en rappelant qu’aucun membre de l’ex-rébellion hutu, aujourd’hui au pouvoir, n’a été inquiété pour les nombreux massacres de Tutsi qui ont suivi la mort du président Ndadaye.

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  • Algérie : la visite de Mohamed Ben Salman critiquée par la société civile et l’opposition

    Algérie : la visite de Mohamed Ben Salman critiquée par la société civile et l’opposition

    Le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman est attendu dimanche 2 décembre à Alger pour une visite qui suscite critique et réprobation dans des milieux intellectuels et politiques. Selon un communiqué de la présidence algérienne publié par l’agence officielle APS, cette visite de deux jours s’inscrit dans le cadre «des relations fraternelles et étroites entre les deux pays».

    « La visite (dimanche et lundi) doit donner un nouvel élan à la coopération bilatérale et aux projets de partenariat économique et commercial », a indiqué la présidence algérienne, précisant que le prince héritier sera à la tête d’une importante délégation.

    Elle se déroule dans le cadre de la première tournée de Mohamed Ben Salman à l’étranger depuis le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, critique de Riyad qui s’était exilé aux États-Unis. Cet assassinat, perpétré le 2 octobre dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, a ébranlé la position à l’international du prince, accusé par des responsables turcs et américains de l’avoir commandité.

    Les autorités saoudiennes ont reconnu que Khashoggi avait été tué et démembré dans le consulat mais démentent toute implication du prince dans le meurtre.

    Des intellectuels algériens dénoncent la visite de MBS

    Avant de se rendre mercredi à Buenos Aires pour le sommet du G20, ce dernier s’était rendu aux Émirats arabes unis, à Bahreïn, en Égypte et en Tunisie. Sa visite à Tunis a été marquée par des manifestations contre son rôle dans la guerre au Yémen et la répression dans son pays. Riyad intervient au Yémen contre des rebelles en soutien au gouvernement.

    En Algérie, sa visite suscite aussi des critiques. « Les Algériens ne peuvent souhaiter la bienvenue au prince héritier saoudien », a indiqué à la presse Abderrazak Makri, président du parti islamiste Mouvement de la société pour la paix (MSP). « Il est responsable de la mort d’un nombre important d’enfants et de civils au Yémen, du journaliste Jamal Khashoggi comme il a jeté en prison des citoyens saoudiens qui n’ont commis aucun crime », a-t-il ajouté.

    Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), a parlé d’une « grosse provocation ».

    Dans une déclaration, 17 intellectuels, journalistes et oulémas ont aussi dénoncé la visite du prince « dont le monde entier sait qu’il a été l’ordonnateur d’un crime abominable contre le journaliste Jamal Khashoggi », ont-ils écrit.

    En l’accueillant, « l’Algérie officielle ne risque-t-elle pas d’accorder une prime d’encouragement à la politique rétrograde de cette monarchie », ont prévenu les signataires.

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  • Gabon – Marie-Madeleine Mborantsuo : ” Je ne défends pas les intérêts de la famille Bongo “

    Gabon – Marie-Madeleine Mborantsuo : ” Je ne défends pas les intérêts de la famille Bongo “

    En l’absence du chef de l’État, tous les regards sont braqués sur la présidente de la Cour constitutionnelle. Interview exclusive d’une femme plus que jamais au centre des jeux de pouvoir et qui se tient droite dans ses bottes.

    Une nouvelle fois, c’est vers elle que tous les regards se tournent. Depuis que le président Ali Bongo Ondimba a été victime d’un accident vasculaire cérébral, le 24 octobre dernier, à Riyad, Marie-Madeleine Mborantsuo se sait scrutée et critiquée.

    Saisie par le Premier ministre, la Cour constitutionnelle, qu’elle préside depuis sa création, en 1991, a fini par autoriser le vice-président à tenir un Conseil des ministres le 16 novembre. Non sans avoir, au préalable, exigé de l’équipe des soignants un certificat médical attestant que le président était bel et bien vivant.

    Cette décision, Marie-Madeleine Mborantsuo le sait, lui a valu la réprobation d’une partie de la classe politique gabonaise. Mais il en faut plus pour ébranler cette femme au caractère bien trempé, qui balaie les critiques les unes après les autres en s’appuyant chaque fois sur cette Constitution à laquelle elle se dit tant attachée.


    >>> À LIRE – Gabon : enquête sur le fonctionnement de l’État en l’absence d’Ali Bongo


    Elle s’agace parfois de la virulence de ses détracteurs, convaincue qu’ils ne lui pardonnent pas d’être une femme. Alors elle s’emploie à dépersonnaliser le débat, prend soin de nous recevoir en présence d’un autre magistrat, comme pour montrer que non, elle ne décide pas seule et que ce n’est pas elle, mais la Cour, qui veille au respect de la loi fondamentale. La tâche est délicate, d’autant qu’à Libreville des clans rivaux s’affrontent déjà.

    Rencontre avec la présidente d’une institution souvent malmenée, rarement comprise, mais plus que jamais au centre du pouvoir.

    Jeune Afrique : Pourquoi avoir autorisé le vice-président à présider un Conseil des ministres ?

    Marie-Madeleine Mborantsuo : Parce que la situation d’indisponibilité temporaire du président de la République n’avait pas été prévue par la Constitution et que le Premier ministre [Emmanuel Issoze Ngondet] a saisi la Cour à cet effet. Je rappelle que ce n’est pas la première fois que cela se produit. Il est arrivé que ses prédécesseurs le fassent pour combler d’autres lacunes.

    Mais aviez-vous le droit d’ajouter un alinéa à la Constitution ?

    Indéniablement. L’article 60 de la loi organique régissant la Cour prévoit que celle-ci interprète les dispositions constitutionnelles en cas de lacune ou de doute. En d’autres termes, lorsqu’une disposition ou une norme à valeur constitutionnelle suscite des interprétations divergentes, c’est la Cour qui soit complète la lacune, soit, par son éclairage, donne la bonne lecture de la disposition. C’est sur cette base-là que nous avons agi.

    Pour l’avoir fait, vous avez été très critiquée…

    C’est à cause du contexte dans lequel est intervenue cette décision. Certains estiment que nous avons réécrit la Constitution, mais ce n’est pas vrai.

    La plupart des commentateurs n’ont même pas pris la peine de lire en intégralité la requête du Premier ministre ou la décision que nous avons rendue. Ils s’appuient sur des extraits pour construire des raisonnements à la logique fallacieuse.

    Cela dit, le débat autour de la Cour ne date pas d’aujourd’hui. Depuis le 30 avril 2018 [date à laquelle l’Assemblée a été dissoute], les grandes décisions que nous prenons font l’objet de débats incessants.

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  • Togo : affrontements entre forces de l’ordre et partisans du gel du processus électoral

    Togo : affrontements entre forces de l’ordre et partisans du gel du processus électoral

    À Lomé, comme dans de nombreuses villes du pays, des militants de la coalition des 14 partis de l’opposition ont défié les forces de l’ordre lors de manifestations réclamant le gel du processus pour les élections locales, référendaires et législatives des 16 et 20 décembre.

    Très tôt, samedi, plusieurs milliers de militants de l’opposition ont pris d’assaut le tronçon situé entre le marché de Bè, Kpota, Anfamè et le carrefour de l’église des Assemblées de Dieu, à Lomé. Sur le second parcours, parti du carrefour de l’église néo-apostolique et passant par le boulevard pavé de Bè, pour rejoindre le même carrefour de l’église des Assemblées de Dieu, les rues étaient tout aussi noires de monde.


    >>> À LIRE – Togo : manifestations, boycott, blocage au Parlement… les élections de décembre s’annoncent tendues


    Scandant des slogans hostiles au gouvernement, les manifestants ont déroulé une série de revendications : la « poursuite des réformes constitutionnelles institutionnelles » ; la « révision du cadre électoral, y compris le droit de vote des Togolais de la diaspora » ; la « libération des manifestants et acteurs de la société civile arrêtés dans l’exercice de leur droit constitutionnel » et la levée de « l’État de siège de fait des villes de Mango, Bafilo, Sokodé, Tchamba, Kara et des quartiers de Lomé ».

    Mais c’est surtout l’arrêt immédiat du processus électoral en cours qui constituent leur revendication première. « C’est une mascarade qu’on nous prépare », lance un manifestant à bout de souffle. « Personne n’ira voter. Et s’ils s’entêtent, personne ne reconnaîtra les résultats ! », s’emporte un autre dans le cortège.

    Face-à-face tendu

    Au quartier Bê, le face-à-face entre les forces de l’ordre et les  manifestants a été intense, dans un climat de tension intense et au milieu des volutes de gaz lacrymogènes. Face aux jeunes survoltés, qui ont dressé des barricades, les gendarmes ont dû se replier. Certains se sont réfugiés dans des maisons voisines.

    Depuis le 17 novembre, c’est la troisième fois que l’opposition descend dans la rue. La troisième fois, aussi, que manifestants et forces de l’ordre s’affrontent. Plusieurs cas de blessés ont été signalés, aussi bien dans les rangs des manifestants que des forces de l’ordre.

    Malgré la fronde de l’opposition, le gouvernement semble bien décidé à poursuivre le processus électoral : de source proche de la CENI, on se dit techniquement prêt à organiser les élections et le référendum du 16 décembre et les législatives du 20 décembre conformément au calendrier établi par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

    De son côté, l’opposition campe également sur ses positions. Une nouvelle journée « Togo mort » a été annoncée pour ce mardi 4 décembre.

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  • Burkina : cinq morts dont quatre gendarmes dans l’explosion d’un engin artisanal

    Burkina : cinq morts dont quatre gendarmes dans l’explosion d’un engin artisanal

    Cinq personnes dont quatre gendarmes ont été tuées par l’explosion d’un engin artisanal au passage de leur véhicule vendredi 30 novembre à Boungou, localité de l’est du Burkina Faso, en proie à des attaques similaires attribuées aux djihadistes.

    « Un véhicule de la gendarmerie, en mission d’escorte, a sauté sur un engin artisanal à Boungou, tuant quatre gendarmes », a déclaré une source sécuritaire.

    Une autre source sécuritaire a confirmé cette information, précisant qu’un « civil a également péri, portant le bilan à cinq morts ».

    L’équipe de gendarmerie effectuait une mission d’escorte de travailleurs du site aurifère de Boungou, selon cette source.

    Mi-août, cinq gendarmes avaient été tués dans des conditions similaires sur le même axe qui relie Boungou à Fada N’Gourma, chef lieu de la région de l’Est.

    229 morts depuis 2015

    Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015. Selon un bilan officiel établi fin septembre, les attaques ont fait au total 229 morts depuis 2015.

    Le Nord et l’Est sont particulièrement touchés. Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.

    Les explosions meurtrières d’engins improvisés (IED) se sont multipliées et ont coûté la vie depuis le mois d’août à une quarantaine d’hommes des forces de défense et de sécurité.

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  • Le Cameroun lance un processus de désarmement dans les zones en conflit

    Le Cameroun lance un processus de désarmement dans les zones en conflit

    Yaoundé a lancé un programme national de désarmement dans les zones en conflit dans l’Extrême Nord et les régions anglophones du Cameroun, a annoncé la présidence camerounaise vendredi 30 novembre.

    Un « comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration » (CNDDR) pour les combattants des zones en conflit au Cameroun (…) a été créé par décret présidentiel », selon les termes d’un communiqué signé vendredi par le président Paul Biya.

    Le CNDDR doit permettre d’ »accueillir et de désarmer les ex-combattants » du groupe islamiste « Boko Haram et des groupes armés des régions (anglophones) du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », de « collecter » leurs armes, et d’ »aider à la réinsertion dans la vie civile », selon le document.

    Basé à Yaoundé, le comité sera présidé par le Premier ministre Philémon Yang et disposera de centres à Bamenda et Buea, chefs-lieux des régions anglophones, ainsi qu’à Mora, une des principales villes de l’Extrême nord où sévit Boko Haram.

    Ce décret a été promulgué dans un contexte où les incidents se multiplient en régions anglophones en proie à un conflit entre l’armée et des séparatistes. Le président Biya avait appelé le 6 novembre dernier les sécessionnistes à déposer les armes.

    Coordination sous-régionale

    La dernière attaque menée par le groupe Boko Haram a fait 29 blessés mercredi à Amchidé (Extrême-nord), où une femme a commis un attentat-suicide dans cette ville proche de la frontière avec le Nigeria, le pays d’origine du groupe jihadiste.

    Les attaques du groupe Boko Haram sont en recrudescence depuis quelques mois dans la région du lac Tchad, qui regroupe le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun.

    Les chefs d’État du Nigeria, du Niger et du Tchad, ainsi que le Premier ministre camerounais se sont réunis jeudi à huis clos à N’Djamena pour discuter de la lutte contre le groupe jihadiste.

    À cette occasion, ils ont réclamé plus de « soutien » de la communauté internationale et affirmé vouloir « changer d’approche dans la lutte contre Boko Haram ».

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  • Biens mal acquis : l’entourage du président djiboutien visé par une enquête en France

    Biens mal acquis : l’entourage du président djiboutien visé par une enquête en France

    Une enquête a été ouverte en France après le dépôt d’une plainte par l’ONG Sherpa et le collectif européen de la diaspora djiboutienne (CEDD) visant l’entourage du président de Djibouti Ismaïl Omar Guelleh, a-t-on appris vendredi 30 novembre.

    Cette plainte a été déposée le 16 octobre par Sherpa et le Collectif européen de la diaspora djiboutienne (CEDD) pour « abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance et corruption d’agents publics étrangers » et vise des « membres de l’entourage du président de Djibouti », a indiqué vendredi l’ONG dans un communiqué.

    Après analyse, une enquête préliminaire a été confiée à l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), a confirmé une source policière.

    Sollicité, le parquet national financier s’est abstenu de tout commentaire.

    La plainte se concentre sur des biens immobiliers situés dans trois arrondissements huppés de Paris (8e, 16e et 17e) et appartenant à des membres de la famille du chef de l’État djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, au pouvoir depuis dix-neuf ans.

    « Personne ne peut croire sérieusement que ces biens immobiliers, dont la valeur est aujourd’hui pour certains d’entre eux de l’ordre de plusieurs millions d’euros, ont pu être acquis par le seul fruit du salaire des membres de la famille d’Ismaïl Omar Guelleh et de ses proches », est-il écrit dans la plainte, que l’AFP a pu consulter.

    « Pays corrompu »

    Or, selon les plaignants, qui s’appuient sur des indices de perception de la corruption et plusieurs rapports internationaux, « il est acquis que, de façon endémique, la République de Djibouti est un pays très largement corrompu, cette corruption étant mise en œuvre à l’initiative et au bénéfice du président de la République, de ses proches et de son clan ».

    En particulier, les rôles de l’épouse du président, Kadra Haid, et de son gendre, Tommy Tayoro Nyckoss, à la tête de sociétés civiles immobilières en France, soulèvent des interrogations.

    Tommy Tayoro Nyckoss, époux de la fille aînée du président, « semble être une personnalité-pivot, centrale, dans la mise en œuvre des opérations effectuées depuis des années par la famille d’Ismaïl Omar Guelleh aux fins de détournement d’avoirs publics », affirme la plainte.

    Autre point à éclaircir: le rôle de la Banque pour le commerce et l’industrie-Mer Rouge (BCI-MR), une filiale de la banque française Bred, dans la mise à disposition de prêts immobiliers.

    Plusieurs procédures en cours

    Plusieurs procédures sont déjà en cours en France dans des dossiers dits de « biens mal acquis ».

    En 2017, le vice-président de Guinée équatoriale, Teodorin Obiang, avait été condamné à Paris à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d’euros d’amende, également avec sursis, pour s’être bâti frauduleusement un patrimoine en France.

    L’enquête avait mis au jour l’ampleur du patrimoine de Teodorin Obiang, qui a fait appel du jugement : objets d’art, voitures de luxe, ou hôtel particulier de 101 pièces, avec hammam et discothèque…

    Il était le premier dignitaire à être jugé dans le cadre de ces procédures lancées en 2010 en France. La justice française enquête également sur les patrimoines amassés en France par les proches de Denis Sassou Nguesso, du défunt Omar Bongo ou encore du président centrafricain déchu François Bozizé.

    Selon le communiqué de Sherpa, « des développements sont attendus » dans les informations judiciaires ouvertes contre le clan de Denis Sassou-Nguesso, celui d’Ali Bongo, héritier d’Omar Bongo, ainsi que dans l’affaire qui vise Rifaat Al-Assad, l’oncle du président syrien Bachar Al-Assad.

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  • Municipales en Côte d’Ivoire : la victoire de Jean-Louis Moulot à Grand-Bassam annulée

    Municipales en Côte d’Ivoire : la victoire de Jean-Louis Moulot à Grand-Bassam annulée

    Il y aura bien de nouvelles élections municipales à Grand-Bassam. Après Port-Bouet et Lakota, la Cour suprême a annulé, vendredi 30 novembre, les résultats des élections locales à Grand-Bassam. Le scrutin a également été invalidé à Bingerville, Rubino et Booko. Les prochaines échéances électorales dans ces quatre villes sont prévues dans trois mois.

    C’est un « ouf » de soulagement pour Georges Ezaley. Le maire sortant PDCI de Grand-Bassam n’a jamais voulu reconnaître sa défaite, pourtant proclamée par la Commission électorale indépendante.

    Comme de nombreux candidats (103 au total), Georges Ezaley saisira la Chambre administrative de la Cour suprême pour faire invalider la victoire de son adversaire. Jean-Louis Moulot, selon les résultats rendus publics le 15 octobre par la Commission, électorale indépendante (CEI),  a obtenu plus de 9 000 voix, soit 48% des suffrages exprimés. Des résultats que le maire sortant, qui a recueilli 8 843 voix, soit 45% des suffrages exprimés, conteste depuis leur proclamation.


    >>> À LIRE – Élections locales en Côte d’Ivoire : à Grand-Bassam, la tension n’est retombée


    « Ce n’est que partie remise»

    Vendredi 30 novembre, au moment où les juges de la Cour suprême rendaient leur verdict, Georges Ezaley « en séance de travail »  avec son avocat n’a pas pu répondre à nos questions. Son adversaire, présent à New York dans le cadre de la présidence de la Côte d’Ivoire au Conseil de sécurité de l’ONU, a pu se confier à Jeune Afrique. Jean-Louis Moulot s’est dit « serein » pour la suite. « Les Bassamois sont toujours avec nous. Nous allons les remobiliser et leur offrir la victoire à nouveau. Ce n’est que partie remise. »

    La contestation entre Georges Ezaley et Jean-Louis Moulot a été émaillée par des violences quasi-quotidiennes à Bassam, obligeant les autorités locales à annuler la fête de l’Abissa, un des événements touristiques majeurs de Côte d’Ivoire.

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  • Présidentielle en RDC : ” Pourquoi nous avons attaqué le site internet de la Ceni “, un Anonymous se confie

    Présidentielle en RDC : ” Pourquoi nous avons attaqué le site internet de la Ceni “, un Anonymous se confie

    Moins d’une semaine après l’attaque des sites internet du gouvernement de la RDC, les Anonymous s’en sont pris jeudi 29 novembre à celui de la Ceni. Un des auteurs de cette « action » explique à JA ses motivations.

    « Vous pouvez m’appeler Lorian Synaro. » C’est sous son pseudo Twitter que l’« hacktiviste » se présente lorsque nous entrons en contact avec lui. Même en DM (messages privés), celui qui se dit « combattant de la liberté » ne révélera ni son âge, ni sa nationalité, et encore moins son lieu de naissance. « Pour des raisons de sécurité », bien évidemment.

    D’autant que, quelques minutes plutôt, en cette fin de soirée du jeudi 29 novembre, il vient de revendiquer au nom de Anonymous International l’attaque du site internet de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la RDC. « Je n’attaque jamais un site web sans raison », se justifie alors d’entrée de jeu Lorian Syrano. « Je combats la corruption, l’oppression, le terrorisme et la dictature », poursuit-il. Mais pourquoi s’attaquer à une commission électorale à moins d’un mois de la tenue des élections ?

    En RDC, la campagne électorale a en effet démarré le 21 novembre. Sauf changement de calendrier, plus de 40 millions d’électeurs sont attendus dans les bureaux de vote le 23 décembre pour élire à la fois le nouveau président de la République, les députés nationaux et provinciaux.

    Deux questions continuent cependant à diviser la classe politique et la société civile congolaises. Il s’agit de la fiabilité du fichier électoral – lequel comprend au moins 6 millions d’électeurs sans empreintes digitales – et, surtout, du recours aux controversées machines à voter.

    Nous ne voulons pas que les élections se tiennent avec la machine à voter

    C’est visiblement cette dernière question qui justifierait l’attaque du site de la Ceni par les Anonymous. « Nous ne voulons pas que les élections se tiennent avec la ‘machine à voter’, car les résultats pourraient être facilement modifiés », soutient Lorian Synaro qui s’est fait assister par un camarade, surnommé « nulldev » sur Twitter, dans cette opération menée contre le site internet de la Ceni.

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