Category: RD Congo

  • Élections en RDC : les résultats provisoires reportés à ” la semaine prochaine “

    Élections en RDC : les résultats provisoires reportés à ” la semaine prochaine “

    La publication des résultats provisoires des élections générales en République démocratique du Congo, initialement annoncée pour dimanche, a été reportée à « la semaine prochaine », a indiqué samedi le président de la Commission électorale à l’AFP.

    « Il n’est pas possible de publier les résultats dimanche. On avance bien mais on n’a pas encore tout« , a déclaré Corneille Nangaa, président de la Commission électorale en charge de la centralisation des résultats. Il n’a pas précisé le jour exact prévu pour la publication. « On est encore autour de 45 à 48% » dans la remontée des bulletins de vote, a-t-il assuré. « La semaine prochaine nous donnerons », a-t-il conclu.

    L’élection présidentielle du 30 décembre doit désigner le successeur du président Joseph Kabila, qui ne peut pas se représenter.

    Trois principaux candidats se disputent cette succession, l’ex-ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, soutenu par le président Kabila, et les deux opposants Martin Fayulu et Félix Tshisekedi.

    La Ceni sous pression

    La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et son président sont sous pression pour donner des résultats « conformes » à la « vérité des urnes » et au « vote du peuple congolais ».

    Cette demande a été formulée par la puissante Conférence épiscopale, le chef de la mission d’observation de l’Union africaine, et l’Union européenne.

    « La Ceni doit maintenant faire en sorte que ces voix et ces suffrages soient respectés », a aussi indiqué le porte-parole du Département américain.

    La Conférence épiscopale a estimé samedi que « s’il y a soulèvement de la population, il relèverait de la responsabilité de la Ceni », si les « résultats, quoique provisoires » ne sont pas « conformes à la vérité des urnes ».

    Le président Donald Trump a annoncé l’envoi de 80 militaires américains au Gabon « en réponse à la possibilité que des manifestations violentes puissent survenir en RDC ».

    L’origine de l’article >>

  • [Tribune] En RDC, les risques d’un putsch électoral

    [Tribune] En RDC, les risques d’un putsch électoral

    Pour la première fois depuis 1960, une passation de pouvoir entre un président sortant et un autre démocratiquement élu devait avoir lieu. Mais au vu des éléments dont dit disposer la FIDH et des irrégularités constatées, le peuple congolais court, selon elle, le risque de se voir confisquer ses élections.

    Une tribune cosignée par Paul Nsapu, président de la Ligue des électeurs en RDC et secrétaire général adjoint de la FIDH, Jean-Claude Katende, président de l’Asadho, et Dismas Kitenge, président du Groupe Lotus.

    Tous les espoirs étaient permis. Grâce à la formidable vivacité du peuple congolais et notamment de sa société civile, le scrutin du 30 décembre conservait des chances d’être une réussite. Depuis les élections de 2011, tout particulièrement, des milliers de militants d’organisations échappant aux partis politiques traditionnels ont réclamé le respect de la Constitution, n’hésitant pas à risquer leur sécurité et souvent, hélas, leur vie, pour obtenir une réelle alternance politique.


    >>> À LIRE – Élections en RDC : « La campagne s’est plutôt mieux déroulée qu’en 2011 », selon Leila Zerrougui (Monusco)


    Partout dans le pays, des marches et des manifestations pacifiques ont eu lieu. Partout dans le pays, la répression s’est abattue, avec une violence criminelle, comme dans le Kasaï, à Lubumbashi, à l’Est ou encore à Kinshasa, où les forces de l’ordre n’ont pas hésité à tirer à balles réelles. Bilan : des dizaines de morts, des centaines de blessés, des militants arrêtés, emprisonnés, torturés. En vain. Par la seule force de cette volonté collective, ce mouvement de fond aura réussi l’impensable : faire reculer un pouvoir aux abois, avec la promesse d’un scrutin libre et transparent, et le départ du président Kabila.

     Des décisions inquiétantes

    C’est d’ailleurs cette même révolte citoyenne, ce même sentiment d’appartenir à une communauté de valeurs, qui a poussé des milliers de citoyens de Beni ou de Butembo, privés de vote par le pouvoir – officiellement pour une raison d’insécurité –, à installer des bureaux de vote de fortune, et braver de longues files d’attente pour faire entendre leurs voix.

    Car le pouvoir a pris peur et, dès le début, craignant certainement que cette frustration engrangée au fil des ans ne se traduise par un cuisant échec dans les urnes, a tout fait pour saboter cet exercice démocratique. Ayant pris conscience que sa stratégie isolationniste le conduisait droit dans une impasse, il a ainsi soudainement décidé de repousser d’une semaine les élections initialement prévues le 23 décembre. Puis, il a arbitrairement décidé que les plus d’un million d’électeurs de Beni, Butembo et Yumbi n’auraient pas le droit d’y participer avant trois mois.

    Des décisions qui ont davantage fait peser alors les soupçons d’une manipulation à grande échelle. Cette suspicion a par la suite été confirmée par le refus d’accréditer certains observateurs internationaux, ou des médias étrangers soucieux de rendre compte du scrutin. Juste avant le scrutin, le renvoi de l’ambassadeur de l’Union européenne, sous un prétexte fallacieux, a encore renforcé ces craintes.

    De nombreuses irrégularités

    Sur les réseaux sociaux, pourtant, le jour des élections, les premiers messages qui commençaient à être partagés témoignaient de la ferveur et de la fierté, de la joie aussi, partagée par tout un peuple, d’avoir pu accomplir ce devoir et ce droit citoyen. Mais c’était avant la coupure d’Internet imposée par le gouvernement. Et très rapidement, nos pires appréhensions sont devenues réalité.


    >>> À LIRE – Élections en RDC : la Ceni reconnaît des « incidents prévisibles qui ont été pris en charge »


    Ouverture tardive de certains bureaux de vote, absence ou retard de fourniture de bulletins de vote, dysfonctionnements des machines à voter : les premières constatations qui nous sont parvenues du terrain tendaient à montrer que tous les éléments d’une fraude massive avaient été mis en place. Toute la journée, les témoignages d’irrégularités n’ont eu de cesse d’être rapportés. Dès le début, l’absence des listes électorales affichées devant des bureaux de vote, ou encore celle de noms de candidats sur certaines machines à voter avaient été relevées. Jusqu’à la fin du scrutin, l’absence d’affichage des procès-verbaux sur les portes de certains bureaux a également été constaté.

    Depuis le 30 décembre, le régime ne cesse d’envoyer des signes de plus en plus inquiétants de fermeture vis-à vis de la communauté internationale. La coupure généralisée d’Internet en est bien sûr le plus spectaculaire des exemples. Radio France internationale (RFI), dont les émissions et les journaux d’information sont particulièrement suivis en République démocratique du Congo, a par ailleurs vu son signal couper, et le ministère de la Communication a retiré son accréditation à la correspondante de ce média à Kinshasa.

    La communauté internationale doit se tenir prête à activer tous les leviers dont elle dispose pour éviter une escalade de la violence politique

    Éviter l’escalade de la violence politique

    Les risques d’un putsch électoral sont donc bien présents, et nous désolent, car la déception sera grande, au sein d’une population qui avait commencé à croire à un changement politique. Mais les dangers d’une contestation des résultats des élections sont du coup bien réels, de même que ceux d’une escalade de la violence politique. L’attitude récente des forces de sécurité laisse en effet présager un possible bain de sang en cas de mouvement de foule.

    La communauté internationale doit se tenir prête à activer tous les leviers dont elle dispose pour éviter un tel scénario, en espérant que les menaces de sanctions ciblées contre les responsables des violences et d’éventuelles poursuites judiciaires seront suffisantes pour calmer les ardeurs des pourvoyeurs de haine. Ceux-là n’ont pas d’avenir au sein d’une RDC réellement démocratique et pluraliste, que nous appelons de tous nos vœux depuis trop longtemps.

    L’origine de l’article >>

  • Présidentielle en RDC : Katumbi répond au camp Kabila sur le vote des Congolais en milieu rural

    Présidentielle en RDC : Katumbi répond au camp Kabila sur le vote des Congolais en milieu rural

    Si la coalition au pouvoir en RDC semble reconnaître la défaite de son candidat à Kinshasa lors de la présidentielle du 30 décembre, elle revendique une écrasante victoire de ce dernier dans les milieux ruraux. Ce qui ne serait pas le cas, selon l’opposant Moïse Katumbi, qui soutient le candidat Martin Fayulu.

    Pour qui le Congo profond a-t-il vraiment voté ? Au moment où tout le pays attend impatiemment l’annonce des résultats provisoires du scrutin, opposition et majorité revendiquent le triomphe de leur candidat dans les milieux ruraux lors de la présidentielle du 30 décembre en RDC.

    Le Front commun pour le Congo (FCC) a été le premier à se positionner sur ce terrain. Dans l’une de ses rares interviews, accordée à Jeune Afrique quelques jours avant la tenue de l’élection, Néhémie Mwilanya Wilondja, coordonnateur de cette large plateforme électorale qui porte la candidature d’Emmanuel Ramazani Shadary, dauphin du président Joseph Kabila, affirmait déjà que son camp était le seul à « avoir la maîtrise totale des milieux ruraux où se trouvent, selon lui, 80 % de l’électorat national ».

    « Nous avons tous les chiffres »

    Au lendemain du scrutin, c’est Barnabé Kikaya Bin Karubi, conseiller diplomatique du chef de l’État sortant mais surtout l’un des porte-parole du candidat du FCC, qui récidivait lors d’un point de presse à Kinshasa. Contacté par Jeune Afrique, le diplomate a maintenu, le jeudi 3 janvier, la victoire d’Emmanuel Ramazani Shadary dans plusieurs provinces du pays. « Nous avons mis en place notre centre de compilation : nous avons tous les chiffres », a-t-il martelé, dévoilant les grandes lignes du tableau des résultats collectés par le FCC.

    Kinshasa avait boudé la phase d’enrôlement des électeurs, selon Kikaya Bin Karubi

    À l’en croire donc, partout où l’opposant Martin Fayulu, candidat de la coalition Lamuka (Réveille-toi, en lingala), est arrivé en tête (Grand Équateur, Grand Bandundu, Kongo central, Kinshasa), le dauphin de Kabila y « a grignoté des voix ». Et que ce dernier aurait emporté le scrutin dans le Grand Kivu, dans l’ex-Province orientale et le Grand Katanga, selon Kikaya Bin Karubi.

    « N’oubliez pas que la ville de Kinshasa [réputée hostile au pouvoir, ndlr] avait boudé la phase d’enrôlement des électeurs, a-t-il poursuivi. La capitale a également enregistré un taux de participation faible [37 %, selon lui, ndlr] le jour du vote alors qu’il y a eu engouement à l’intérieur du pays. » « Notre candidat est également le seul à avoir sillonné l’ensemble des 26 provinces du pays pendant la campagne, en ne s’arrêtant pas seulement dans des grandes villes », a affirmé Kikaya Bin Karubi. Conséquence : « Après sommation, c’est Emmanuel Ramazani Shadary qui l’emporte ! », a-t-il lâché.

    Réponse de Moïse Katumbi

    « C’est faux ! », réfute Moïse Katumbi, l’un des principaux soutiens, avec Jean-Pierre Bemba, du candidat Martin Fayulu. « Comment le FCC peut-il prétendre gagner le scrutin grâce aux suffrages de l’intérieur du pays alors que le régime en place n’a jamais initié un seul centimètre carré de projet pour les milieux ruraux ? », interroge l’ancien gouverneur du Katanga, joint au téléphone par Jeune Afrique.

    « Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito et moi-même avons été exclus injustement de cette présidentielle, mais le pouvoir n’a jamais pu exclure le peuple congolais du scrutin. C’est pourquoi nous assistons aujourd’hui à ce vote sanction contre le régime de Kabila dans les grandes villes et les villages. Nous n’accepterons pas la tricherie : Corneille Nangaa [le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), ndlr] doit faire très attention », prévient Moïse Katumbi.

    Le jeudi 3 janvier, la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a indiqué de son côté être en possession du nom du vainqueur de la présidentielle, grâce aux « données en sa possession, issues des procès-verbaux des bureaux de vote ». « Nous appelons le peuple à être en alerte, car nous savons que le pouvoir est en train de tripatouiller ces résultats pour préparer un passage en force de son candidat », commente Moïse Katumbi, qui dénonce « la poursuite illégale du vote à Kamina et à Kolwezi », dans le sud de la RDC.

    En cas de proclamation des résultats qui ne refléteraient pas la vérité des urnes, Katumbi affirme que la coalition Lamuka demandera au peuple de « se prendre en charge ». « C’est un devoir constitutionnel de se lever contre un individu ou un groupe d’individus qui tentent de confisquer le pouvoir par la force », argue-t-il, appelant « les militaires et policiers qui ont également trop souffert du système, selon lui, à être réellement républicains ».

    L’origine de l’article >>

  • Réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU sur les élections en RDC

    Réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU sur les élections en RDC

    Le Conseil de sécurité des Nations unis va se réunir à huis clos ce 4 janvier sur les élections en République démocratique du Congo, selon des diplomates.

    La réunion, prévue à 15H00 (20H00 GMT), va se tenir à la demande de la France selon des diplomates alors que les différentes puissances attendent les résultats du scrutin historique de dimanche.

    L’Église catholique a pour sa part repris jeudi son rôle de contre-pouvoir en République démocratique du Congo en affirmant connaître le nom du vainqueur de l’élection présidentielle pour mieux demander à la commission électorale (Ceni) de proclamer les résultats « dans le respect de la vérité et la justice ».

    De leur côté, les États-Unis ont exigé des autorités électorales de République démocratique du Congo de « respecter » le choix des Congolais en publiant des résultats « exacts ». « Ceux qui sapent le processus électoral, menacent la paix, la sécurité ou la stabilité de la RDC, ou bénéficient de la corruption risquent de ne plus être les bienvenus aux États-Unis ou d’être interdits d’accès au système financier américain », a prévenu le département d’État américain dans un communiqué.

    Appel au rétablissement d’internet

    Et Washington d’appeler également au rétablissement d’internet, coupé depuis lundi. Plusieurs pays occidentaux et les voisins de la RDC espèrent que ce pays verra sa première transmission pacifique du pouvoir depuis son indépendance.

    Au cours d’une conférence de presse jeudi, Corneille Nangaa, le président de la Ceni a condamné les déclarations qu’il qualifie « d’intimidations ».
    « J’aimerais dénoncer les comportements de certains acteurs nationaux et internationaux : arrêtez de nous intimider, arrêtez d’essayer d’influencer la décision de la Ceni. La Ceni va annoncer les résultats conformément à la loi et aux résultats qui seront collectés par elle au niveau des différents bureaux de votes « , a affirmé Corneille Nangaa – selon qui environ 20 % des bulletins de vote avaient été centralisés jeudi 3 janvier.

    Le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, n’était pas candidat à sa réélection. Au total, 21 prétendants, dont l’ancien ministre de l’Intérieur et candidat du pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary, se sont présentés. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit aussi tenir une réunion publique sur la RDC mardi.

    L’origine de l’article >>

  • Élections en RDC : la Conférence épiscopale dit posséder le nom du vainqueur

    Élections en RDC : la Conférence épiscopale dit posséder le nom du vainqueur

    L’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco, a affirmé que « les données en sa possession consacrent le choix d’un candidat comme président de la République ». Il appelle la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) à respecter « la vérité et la justice ».

    La mission d’observation électorale de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) « constate que les données en sa possession, issues des procès-verbaux de vote, consacrent le choix d’un candidat comme président de la République », a déclaré son secrétaire général, l’abbé Donatien Nshole, lors la présentation de son rapport préliminaire, le 3 janvier à Kinshasa, au sujet des élections générales du 30 décembre en RDC.


    >>> À LIRE – Élections en RDC : le camp Fayulu se dit « largement en tête », celui de Ramazani Shadary est « serein »


    « Clairement exprimé »

    La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) « est appelée en tant qu’institution d’appui à la démocratie, de publier, en toute responsabilité, les résultats des élections dans le respect de la vérité et de la justice », a-t-il ajouté, avant d’appeler le peuple congolais à « demeurer vigilant pour l’aboutissement heureux du processus ».

    Selon l’abbé Nshole, les « irrégularités relevées » au cours du processus électoral et le jour du vote « n’ont pas pu entamer considérablement le choix que le peuple congolais a clairement exprimé dans les urnes ».

    Avec quelque 41 000 agents déployés dans tout le pays le jour du vote, la mission d’observation de la Cenco était, de loin, la plus nombreuse. Dans un pays où environ 40% des habitants sont catholiques, l’Église est par ailleurs une des institutions les plus influentes.

    Sous pression

    La déclaration de l’abbé Nshole intervient alors que la Ceni, sous pression, a annoncé des retards dans la compilation de ses résultats. Jeudi, soit quatre jours après le scrutin, seuls 20% des résultats environ avaient été compilés, selon son président Corneille Nangaa. Dans ces conditions, la date du 6 janvier, à laquelle la Ceni devait initialement annoncer ses résultats provisoires, pourrait ne pas être respectée. « La réflexion est engagée en interne », a indiqué à Jeune Afrique un responsable de la Ceni.

    L’abbé Nshole s’interdit de publier tout résultat avant que la Ceni ne le fasse. Il n’exclut en revanche pas de contester les résultats officiels s’ils sont différents de ses observations. Il pourrait même publier ses résultats à terme si les évêques le jugent utile.

    Selon nos informations, l’abbé Nshole a par ailleurs informé plusieurs ambassadeurs occidentaux à Kinshasa, mercredi 2 janvier, du nom du vainqueur en sa possession.

    « La Ceni doit s’assurer que les voix et les votes [des Congolais] soient respectés », a déclaré le département d’État américain dans un communiqué du 3 janvier. Il exhorte « la Ceni à communiquer les résultats exacts correspondants aux résultats annoncés dans chacun des 75 000 bureaux de vote ».

    L’origine de l’article >>

  • [Tribune] RDC : opposants, ne gâchez pas cette occasion historique

    [Tribune] RDC : opposants, ne gâchez pas cette occasion historique

    Alors que la RDC attend l’annonce par la Ceni des premiers résultats des élections générales du 30 décembre, Jean-Jacques Lumumba, le petit-neveu de Patrice Lumumba, appelle à un sursaut patriotique de l’opposition politique congolaise.

    En ce moment précieux pour l’alternance démocratique, je tiens à remercier le peuple congolais qui a prouvé à suffisance qu’il était en quête d’une alternance pacifique et démocratique pour mettre fin à ce régime avilissant qui a plongé le pays dans une gestion chaotique et catastrophique, remmenant la RDC au 184e rang sur 190 au dernier classement Doing Business de la Banque mondiale, ce qui amenuise tous les espoirs d’investissements sérieux en l’état actuel des choses.


    >>> À LIRE – Élections en RDC : une journée de vote historique marquée par des couacs et la détermination des Congolais


    Nous avons assisté depuis l’échec de Genève à une montée en puissance de l’intolérance et des insultes venant de tous les camps de l’opposition, ce qui a suscité dans le chef de beaucoup de Congolais un sentiment de regret et de déception profonde quant aux différentes perspectives de changement que propose cette opposition, qui du reste regorge de quelques fils du pays passionnés et amoureux de l’avenir du pays.

    Chers opposants, ne commettez pas une erreur de plus sur ce que vous avez déjà commis jusqu’ici

    Une victoire proche

    Néanmoins, des différentes sources crédibles sur le terrain et même au sein de certains patriotes au sein de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), malgré le régime répressif de Monsieur Kabila, nous avons reçu des informations concordantes sur la victoire écrasante de l’opposition politique à travers ses deux candidats majeurs, très loin devant le dauphin du FCC.

    Par cette expression populaire de rejet au régime avilissant de Monsieur Kabila, le peuple congolais a démontré son attachement aux valeurs démocratiques et d’alternance pacifique, malgré les élections chaotiques organisées par la Ceni sous l’impulsion du gouvernement congolais, afin de plonger la nation toute entière dans une crise post-électorale sans précédent.

    Le peuple nous a prouvé à tous qu’il veut la rupture avec la gouvernance de corruption, de prédation et de destruction contre laquelle nous sommes tous en train de payer de nos vies

    C’est ainsi que je lance en ce jour un message et un vibrant appel de sursaut patriotique aux deux plateformes de l’opposition congolaise. Chers opposants, ne commettez pas une erreur de plus sur ce que vous avez déjà commis jusqu’ici car le peuple nous a prouvé à tous qu’il veut la rupture avec la gouvernance de corruption, de prédation et de destruction contre laquelle nous sommes tous en train de payer de nos vies.

    Appel à la neutralité

    À la communauté sous-régionale et à l’Union africaine (UA), je rappelle votre rôle de neutralité et d’assistance au peuple congolais qui attend des résultats dignes de foi conformes à la vérité des urnes et à la justice. Vos accointances avec un camp politique auront des incidences majeures sur la sous-région car rien ne saura arrêter cet élan de transformation de la nation congolaise.

    Aux Nations unies et plus particulièrement à la Monusco, je rappelle sa mission de protection et de sécurisation de la population congolaise.


    >>> À LIRE – Élections en RDC : l’Union africaine « souhaite fortement que les résultats qui seront proclamés soient conformes au vote du peuple congolais »


    À la communauté internationale, j’en appelle au durcissement des sanctions contre tous les ennemis du peuple congolais trempés dans la corruption, les violations des droits de l’homme et le sabotage du processus électoral, tout en saluant la position courageuse du gouvernement américain face à la mascarade électorale et au durcissement du régime finissant de Monsieur Kabila.
    À la Ceni, je rappelle la neutralité même si nous savons tous le niveau d’inféodation de cet organe qui se dit indépendante par le pouvoir sortant.

    J’encourage Monsieur Kabila à quitter pacifiquement le pouvoir en reconnaissant son échec par le rejet de son dauphin

    À Monsieur Kabila, que j’encourage à quitter pacifiquement le pouvoir en reconnaissant son échec par le rejet de son dauphin, j’en appelle à penser à sa famille et à tous ceux qu’il aime car son nom risque d’entrer dans les oubliettes de notre triste histoire.

    Au peuple congolais que je félicite, je vous dis que notre victoire est plus proche que nous ne pouvons l’imaginer et elle est à notre portée. Les autres n’interviendront que si nous nous levons pour arracher notre liberté.

    Que dieu bénisse la République démocratique du Congo.

    L’origine de l’article >>

  • Élections en RDC : la Ceni évoque un possible report de la publication des résultats

    Élections en RDC : la Ceni évoque un possible report de la publication des résultats

    La commission électorale nationale indépendante (Ceni) envisage un report de la publication des résultats provisoires des élections en République démocratique du Congo (RDC). Son président, Corneille Nangaa, a évoqué jeudi 3 janvier des difficultés dans la collecte des résultats électoraux.

    « Nous ne dormons pas. Nous faisons de notre mieux pour qu’on publie les résultats le 6 janvier. Mais si on n’y arrive pas, à l’impossible nul n’est tenu », a déclaré Corneille Nangaa. La Ceni avait affirmé mardi que les résultats provisoires seraient proclamés « au plus tard » dimanche.

    « On pensait qu’on pouvait transmettre les résultats à partir de la machine à voter pour nous aider à publier rapidement les résultats. Personne n’avait voulu de cette procédure », a ajouté le président de la Ceni, indiquant que « le ramassage (des procès-verbaux) ne peut pas se faire en deux jours ».


    >>> À LIRE – Présidentielle en RDC : comment la Ceni compte s’y prendre pour publier les premiers résultats à J+2


    Étant donné que « les machines à voter sont coupées de toute connexion », le travail de collecte des résultats électoraux « se fait manuellement », a-t-il expliqué. « Par moment, nous payons nos propres turpitudes. Nous avions proposé une solution, on l’a refusée. Maintenant, il faut assumer », a-t-il conclu.

    « Arrêtez de nous intimider »

    « J’aimerais dénoncer les comportements de certains acteurs nationaux et internationaux : arrêtez de nous intimider, arrêtez d’essayer d’influencer la décision de la Ceni. La Ceni va annoncer les résultats conformément à la loi et aux résultats qui seront collectés par elle au niveau des différents bureaux de votes », a affirmé Corneille Nangaa – selon qui environ 20 % des bulletins de vote avaient été centralisés jeudi 3 janvier.

    La RDC est dépourvue d’infrastructures routières pouvant faciliter le transfert des procès-verbaux jusqu’aux centres de centralisation des résultats

    La RDC, immense territoire, est dépourvue d’infrastructures routières pouvant faciliter le transfert des procès-verbaux et des bulletins des bureaux de vote jusqu’aux centres de centralisation des résultats. La veille, un responsable de la Ceni avait déclaré qu’ « en raison du comptage manuel des bulletins », l’échéance du 6 janvier pourrait être retardée, indiquant que « la réflexion était engagée en interne ».

    Les élections générales ont été trois fois repoussées en RDC depuis la fin du second mandat constitutionnel de Joseph Kabila, fin 2016 : de décembre 2016 à décembre 2017, de décembre 2017 au 23 décembre 2018, puis du 23 au 30 décembre 2018.

    L’origine de l’article >>

  • Élections en RDC : l’Union africaine ” souhaite fortement que les résultats qui seront proclamés soient conformes au vote du peuple congolais “

    Élections en RDC : l’Union africaine ” souhaite fortement que les résultats qui seront proclamés soient conformes au vote du peuple congolais “

    L’ancien président malien Dioncounda Traoré, chef de la mission d’observation de l’Union africaine (UA) en RDC, a dit souhaiter « fortement » que « les résultats qui seront proclamés soient conformes au vote du peuple congolais », à l’occasion de sa « déclaration préliminaire ». Il a ensuite réuni les principaux candidats pour qu’ils s’engagent à respecter les résultats si tel était le cas.

    C’est une petite phrase, lâchée par Dioncouda Traoré au bout d’un discours long de huit pages, à Kinshasa, le 2 janvier. Mais elle pourrait produire d’importants remous.

    L’ancien président malien, qui dirige la mission d’observation électorale de l’UA pour les élections générales du 30 décembre en RDC (MOEUA), a dit « souhaiter fortement que les résultats qui seront proclamés soient conformes au vote du peuple congolais ».

    Il l’a dit dans le cadre de la « déclaration préliminaire » de la mission. Cette dernière intervient alors que le pays attend, fiévreusement et sans Internet, l’annonce des premiers résultats par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).


    >>> À LIRE – Élections en RDC : le camp Fayulu se dit « largement en tête », celui de Ramazani Shadary est « serein »


    Première victoire

    Depuis sa tribune, à l’hôtel Kempinski, Dioncounda Traoré a affirmé que les élections « se sont globalement déroulées dans un climat apaisé et serein, malgré les ingérences et tous les défis organisationnels, politiques et sécuritaires ». « La tenue de ces élections constitue en soi une première grande victoire du peuple congolais », a-t-il affirmé.

    L’ancien président malien, à la tête de 23 équipes déployées dans 13 provinces, a néanmoins relevé une série de dysfonctionnements pendant la campagne et le jour du vote.

    Selon la MOEUA, le « cadre juridique des élections » a « fait l’objet de nombreuses modifications non consensuelles à l’exemple de l’introduction du seuil de représentativité pour les élections législatives nationales provinciales et locales » ou encore « l’usage de la machine à voter ». Elle a aussi noté « l’irrégularité des rencontres des cadres de concertation établis par la Ceni », lesquelles auraient pu « éviter les décisions non consensuelles, notamment l’introduction de la machine à voter et le report des élections dans les localités de Beni, Butembo et Yumbi« .

    La MOEUA a relevé « les actes de violence ayant entraîné des pertes en vies humaines, notamment à Kalemie, Lubumbashi et Mbuji-Mayi et la suspension des activités de campagne pour la présidentielle à Kinshasa ».


    >>> À LIRE – Élections en RDC : la Ceni reconnaît des « incidents prévisibles qui ont été pris en charge »


    Concernant le jour du vote, le MOEUA a relevé un retard à l’ouverture de certains bureaux de vote « allant parfois jusqu’à 5 heures […] dû à la mise en marche des machines à voter [et] l’arrivée tardive du matériel électoral ». Celui-ci a néanmoins été « compensé » dans la majorité des bureaux de vote visités par une fermeture plus tardive.

    « Quelques bureaux de vote notamment à Limete, Kalemie et Matadi » n’avaient pas reçu de matériel électoral en quantité suffisante, a encore constaté la MOEUA.

    « Heureuse issue »

    Quelques heures plus tard, Dioncounda Traoré a invité les trois principaux candidats du scrutin ainsi que le président de la Ceni, Corneille Nangaa, à le rejoindre pour une réunion à l’hôtel Kempinski. Les opposants Martin Fayulu et Félix Tshisekedi sont venus, tout comme le président de la Ceni Corneille Nangaa. Le candidat du camp présidentiel, Emmanuel Ramazani Shadary, s’est pour sa part fait représenter par Célestin Tunda ya Kasende.

    Il s’agissait pour Dioncounda Traoré de « créer une atmosphère qui permette au peuple congolais de confirmer cette victoire qu’il a remporté par une heureuse issue », a-t-il déclaré à la presse après les discussions, qui ont duré environ deux heures. « Ce sont des démocrates : ils ont dit “si les résultats sont conformes à la volonté des Congolais, nous les accepterons” », a ajouté l’ancien président malien.

    Corneille Nangaa est sorti de la salle sans dire un mot. Il doit, en principe, publier les premiers résultats avant le 6 janvier. Mais il parait désormais probable que cela prendra plus de temps.

    L’origine de l’article >>

  • Elections en RDC: un réseau d’experts électoraux redoute un rendez-vous manqué

    Elections en RDC: un réseau d’experts électoraux redoute un rendez-vous manqué

    « Elections du 23 décembre 2018 : Vers un énième rendez-vous manqué pour le peuple congolais ? » C’est le titre du dernier rapport que le Réseau pour la réforme du secteur de sécurité et de justice (RRSSJ) vient de rendre public. Un réseau composé des experts congolais issus de la société civile. Ils listent une série de facteurs qui, selon eux, laissent planer le spectre d’une contestation postélectorale après le 23 décembre.

    « Ces élections ne seront pas crédibles », tranchent d’emblée les auteurs de ce rapport. Ils dénoncent entre autres, l’« inféodation » de la Commission électorale au pouvoir, des « tripatouillages du cadre juridique » de ces élections avec, par exemple, une répartition des sièges qui s’est faite avant l’audit du fichier électoral et alors que cet audit a révélé un nombre « important d’électeurs » « mal identifiés ».

    Viennent ensuite des questions de logistique : la « controverse sur la légalité » de la machine à voter, les doutes persistants sur capacité de la Commission électorale à déployer cette machine dans les temps, ou encore le recours à l’armée congolaise acheminer le matériel. Armée peut-on lire dans le rapport « dont la neutralité politique est généralement remise en cause », ce qui n’est pas de nature « atténuer les suspicions d’une fraude électorale planifiée ».

    Mais ce n’est pas tout : les auteurs du rapport s’inquiètent aussi de retard dans le financement de ces élections « toujours pas garanti à ce stade ». Sans oublier, la dégradation du contexte sécuritaire, en particulier à Beni dans l’est du pays où sévit également une épidémie d’Ebola, ce qui risque « d’empêcher » de nombreux électeurs d’exercer leur droit de vote. Ils déplorent aussi les « violations » répétées du droit de manifester à l’approche du scrutin, et enfin le manque de neutralité des organise judiciaires qui seront chargés d’examiner les contentieux et autres recours liés aux élections.

    Devant cette situation, où l’Etat congolais semble se dresser contre le peuple au profit des intérêts partisans, « la communauté internationale ne doit pas rester sans agir », concluent les auteurs pour qui « il est de la responsabilité de l’ONU, des organisations africaines et des partenaires de la RDC de faire en sorte que le pays retrouve le chemin de la stabilité politique ».

     

  • Burkina Faso : deux structures françaises vont former 80 entrepreneurs informels

    Burkina Faso : deux structures françaises vont former 80 entrepreneurs informels

    Pendant quatre ans, l’entreprise Schneider Electric et l’association Initiative France vont financer, former et suivre 80 créateurs d’entreprises informelles du secteur de l’énergie au Burkina Faso.

    Quatre-vingt entrepreneurs du secteur informel devraient bénéficier d’un programme quadriennal de soutien à l’entrepreneuriat dans les métiers de l’énergie au Burkina Faso. Le projet est porté par l’entreprise française de gestion d’énergie et des automatismes, Schneider Electric, ainsi que par le réseau d’association de financement de la création d’entreprise, Initiative France.


    >> LIRE AUSSI : Burkina Faso : l’école qui forme les femmes aux métiers de l’automobile


    Dans un contexte où 80 % des Burkinabè n’ont pas accès à l’électricité, ce programme prévoit un financement et un accompagnement personnalisé qui se déclinent en quatre volets : une formation technique des porteurs de projets, une aide au business plan et au montage financier desdits projets, un octroi de prêts à taux zéro sans garantie, remboursables sur deux à cinq ans, un suivi des remboursements et un accompagnement post-création de l’entreprise.

    Financement des équipements

    Les formations seront organisées à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou, dans des centres de formation partenaires de Schneider Electric. Chaque porteur de projet pourra bénéficier d’un financement de près de 400 000 francs CFA pour acquérir de l’équipement en lien avec son activité.


    >> LIRE AUSSI : RDC : Schneider Electric forme aux métiers de l’électricité à Lubumbashi


    Une approche ciblée

    Le programme s’intéresse à des travailleurs du secteur informel, spécialisés dans les métiers de l’électricité. L’objectif est de leur permettre « d’acquérir à la fois des compétences techniques et une capacité à créer et gérer une activité économique », explique dans un communiqué de presse, Diane le Goff, responsable formation et entrepreneuriat Afrique du programme « Accès à l’énergie » de Schneider Electric. Les 80 bénéficiaires seront identifiés grâce à quatre plateformes locales de financement et d’accompagnement des projets de création ou de développement d’entreprises, mises en place avec l’appui d’Initiative France. Il s’agit d’Initiative Tenkodogo, d’Initiative Ouagadougou, d’Initiative Bobo-Dioulasso et d’Initiative Plateau Central.

    Recevez les meilleures opportunités

    L’origine de l’article >>