Category: RD Congo

  • Tunisie : Amira Cheniour, parcours d’une ingénieure durable

    Tunisie : Amira Cheniour, parcours d’une ingénieure durable

    Soutenue et inspirée par plusieurs mentors, la Tunisienne de 31 ans, co-fondatrice de Seabex, est parvenue à refuser le destin que d’autres avaient tracé pour elle.

    « Financial Inclusion Award » à Berlin, « start-up pour une Afrique durable » à l’European African Business Forum, « Prix Orange de l’Entrepreneur Social 2018 » : les récompenses pleuvent pour Amira Cheniour. À la tête de Seabex, une plateforme de smart-agriculture créée en 2015 avec son acolyte Taher Mestiri, l’ingénieure de 31 ans récolte les fruits des efforts fournis par ses équipes depuis trois ans. « Nous sommes reconnaissants de leur implication depuis la première ligne de code », confie la lauréate modeste.

    50 prototypes avortés, des problèmes de financement et des talents qui quittent le navire pour tenter leur chance en Europe : les obstacles ont été nombreux. « À plusieurs moments nous avons voulu baisser les bras mais la passion l’emportait à chaque fois », explique celle qui jongle aisément entre le français et l’anglais. Si la jeune femme rougit aujourd’hui devant ces distinctions, elle ne cache pas non plus ses ambitions. Son objectif : faire ses preuves sur le terrain et conquérir de nouveaux continents.

    Leader

    Originaire de Mahrès, petite ville au sud de Sfax, Amira cultive depuis l’enfance ce tempérament de leader. « Déjà à la crèche je menais les troupes », s’amuse-t-elle. Une personnalité qu’elle tient aussi de son père, entrepreneur dans la maçonnerie. « Il a toujours été un exemple mais je n’aurais jamais imaginé suivre ses pas dans l’entrepreneuriat»

    Le confort matériel n’était pas ma priorité. »

    Alors que son grand-père la pousse à devenir médecin après son bac, elle se dirige vers des études d’ingénieure en informatique. En 2006, l’étudiante monte à Tunis pour intégrer l’Insat, établissement public rattaché à l’Université de Carthage. Puis fait ses armes sur les bancs de l’école Esprit, une formation privée de trois ans qu’elle finance au départ grâce à des petits boulots. « Mon père m’a ensuite aidée. J’ai été chanceuse à ce niveau-là », reconnaît la PDG.

    Le choix de la passion

    Fraîchement diplômée en 2012, Amira est confrontée aux difficultés du marché du travail. « On me reprochait constamment mon manque d’expérience », se désole-t-elle. Direction les centres d’appel de Teleperformance qu’elle quitte après seulement trois mois pour s’établir comme chef de projet dans une start-up de social TV. Là encore, la jeune diplômée ne se sent pas à sa place. D’autres propositions s’offrent à elle avec de nombreux avantages financiers mais cela ne l’intéresse pas. « Je voulais une carrière mais surtout un métier qui me passionne. Le confort matériel n’était pas ma priorité », explique la Tunisienne.

    Quand on sort du schéma habituel, à savoir travail, mari, enfants, c’est un peu choquant. Mais petit à petit ça devient une fierté ».

    Son entourage ne comprend pas cette recherche d’insécurité. « Je viens d’un milieu où les choses classiques sont plus acceptées que les choses originales. Quand on sort du schéma habituel, à savoir travail, mari, enfants, c’est un peu choquant. Mais petit à petit ça devient une fierté », se réjouit aujourd’hui cette acharnée. Les habitants de son village l’inondent désormais de messages d’encouragements.

    Femme de pouvoir

    Si Amira a pu souffrir de ce carcan conservateur, la jeune femme affirme en revanche ne pas avoir fait l’objet de discriminations dans son milieu professionnel. « Depuis des années, la femme tunisienne est valorisée. Elle occupe des postes de pouvoir que ce soit au parlement ou dans les grandes entreprises. À l’université, dans les filières en IT, 60 % des apprentis sont des étudiantes.»

    Pendant ces années où elle se cherche, l’ingénieure croise la route de la responsable de la direction information de Citibank en Tunisie, « une femme de caractère respectée et intelligente ». Son aura l’inspire. Tout comme celle d’un homme : Taher Mestiri, fondateur de la start-up I.T. Grapes, spécialisée dans le développement de solutions web, mobiles et embarquées. Fréquentant le même milieu associatif, elle noue avec lui une vraie amitié qui la conduira à rejoindre sa société en 2013.

    En quête de solutions

    À ses côtés, elle se lance en 2015 dans l’aventure Seabex : un système de surveillance connecté qui vise à mieux gérer les ressources hydriques des agriculteurs. L’idée de ce projet novateur a germé à la suite d’une rencontre fortuite avec un vieux paysan. Il avait perdu 60 % de sa récolte à cause des coupures d’eau, récurrentes en Tunisie pendant les périodes de sécheresse. Un problème bien connu aussi du père d’Amira, qui cultive par passion des oliviers et des pommiers. Sur les réseaux sociaux, des vidéos témoignent également de ce désastre.

    On se moque souvent de nous quand on dit ça, mais on rêve d’aller sur Mars ».

    Les quatres co-fondateurs décident alors de faire rimer agriculture et technologie. Ils recrutent huit personnes et puisent dans leurs ressources financières personnelles pour monter leur start-up. Depuis, quatre agriculteurs tunisiens, dont les parcelles font entre 6 et 35 hectares, utilisent leur outil. « D’un faible coût, notre solution s’adresse aussi bien aux grands producteurs qu’aux petits sur lesquels il faut investir », précise la chef d’entreprise qui espère inspirer le gouvernement.

    Aujourd’hui intégrée dans l’accélérateur dubaïote Womena, Seabex intéresse les investisseurs étrangers. Des discussions s’amorcent. La start-up compte atteindre 2 000 clients d’ici trois ans. « On se moque souvent de nous quand on dit ça, mais on rêve d’aller sur Mars ». Amira n’a donc pas fini de repousser ses limites.

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  • Exclusif. RDC – Moïse Katumbi : ” Je reste dans le camp de Martin Fayulu “

    Exclusif. RDC – Moïse Katumbi : ” Je reste dans le camp de Martin Fayulu “

    Après l’annonce de leur « ticket », les opposants Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi ont tour à tour lancé un appel du pied à Moïse Katumbi, l’un des poids lourds de l’opposition en RDC. Dans des confidences à Jeune Afrique, ce dernier leur oppose une fin de non-recevoir.

    C’est acté. Pour la présidentielle du 23 décembre, Félix Tshisekedi devra se passer du soutien de Moïse Katumbi. Son désormais ex-allié, contraint à l’exil depuis plus de deux ans, explique à Jeune Afrique, mardi 27 novembre, pourquoi il a finalement décidé de réserver une fin de non-recevoir au ticket Vital Kamerhe-Félix Tshisekedi.


    >>> À LIRE – Présidentielle en RDC : les coulisses des tractations entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe


    Ces deux opposants qui ont uni leurs forces après leur retrait simultané de la coalition Lamuka [Réveille-toi, en lingala], constituée à Genève autour de la candidature de Martin Fayulu, ont multiplié ces dernières heures des messages subliminaux en direction de l’homme d’affaires et ancien gouverneur du Katanga.

    « Moïse Katumbi a toujours dit que Félix Tshisekedi était son candidat. Nous présentons aujourd’hui le ticket qu’il souhaitait. Serait-il capable de mobiliser les autres pour nous rejoindre ? », lui a lancé, le 23 novembre, Vital Kamerhe depuis Nairobi, quelques instants seulement après le ralliement de ce dernier à Félix Tshisekedi.

    La fin du suspense

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  • Présidentielle en RDC : les 10 hommes clés du dispositif de Martin Fayulu

    Présidentielle en RDC : les 10 hommes clés du dispositif de Martin Fayulu

    Le candidat commun de la coalition Lamuka, Martin Fayulu, a révélé le 26 novembre la liste de son « état-major » de campagne. On y retrouve ses proches mais surtout des lieutenants de Jean-Pierre Bemba et de Moïse Katumbi, ses principaux alliés. Zoom sur le dispositif.

    Il n’a pas encore officiellement démarré sa campagne, mais son nom est partout. Martin Fayulu, candidat surprise de la coalition Lamuka [« Réveille-toi », en lingala], gagne chaque jour en notoriété. Réputé pour son activisme sur le terrain aux côtés des manifestants anti-Kabila, l’ex-député pousse même son avantage sur les réseaux sociaux : il a gagné plus de 100 000 nouveaux followers sur Twitter depuis sa désignation, le 11 novembre.


    >>> À LIRE – Présidentielle en RDC : Martin Fayulu ne lâche rien


    C’est l’une des retombées du soutien à sa candidature à la présidentielle de Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, deux poids lourds de l’opposition en RDC. Et Martin Fayulu leur a rendu la pareille le 26 novembre, en révélant la composition de son « état-major » de campagne, dont les principales fonctions reviennent aux lieutenants de ses deux alliés.

    La direction nationale de campagne de Martin Fayulu a été confiée à Pierre Lumbi. Cet ancien conseiller spécial du président Joseph Kabila est aujourd’hui président du G7, regroupement politique des frondeurs de la majorité au pouvoir qui avaient choisi de soutenir la candidature – désormais impossible – de Moïse Katumbi à la présidentielle.

    Équilibre Est-Ouest

    Un choix qui serait justifié par le besoin d’équilibre géographique : « Notre candidat est de l’Ouest, son directeur de campagne devait être de l’Est. C’est pourquoi Pierre Lumbi, qui vient du Grand Kivu, a été désigné », explique un leader de Lamuka.

    Trois autres proches de Moïse Katumbi ont également été nommés à des postes stratégiques : son directeur de cabinet et porte-parole Olivier Kamitatu sera en charge de la communication et des nouvelles technologiques de l’information et de la communication du candidat Martin Fayulu, son allié et patriarche Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza s’occupera de la campagne au Katanga – aujourd’hui démembré en quatre provinces – et son conseiller principal et bras droit Salomon Idi Kalonda Della tiendra la trésorerie.

    Le camp Bemba présent

    L’opposant Jean-Pierre Bemba, candidat invalidé, a également placé ses hommes dans le dispositif Fayulu. La secrétaire générale de son parti Mouvement de libération du Congo (MLC), Eve Bazaiba, a été nommée directrice de campagne adjointe en charge des médias et porte-parole de Martin Fayulu.

    Désiré Mbonzi wa Mbonzi et Fidèle Babala, deux autres ténors du MLC, prendront eux respectivement le volet « mobilisation et propagande » et la gestion de la campagne dans la ville de Kinshasa.

    Quant au candidat Martin Fayulu lui-même, trois de ses fidèles comptent parmi les 10 hommes clés de son équipe de campagne. Il s’agit de son compagnon de lutte et ami Albert Fabrice Puela, député de Matadi (ouest du pays), du professeur Mathieu Kalele-ka-Kabila, coordonnateur adjoint de la Dynamique de l’opposition et du rappeur Alex Dende alias Lexxus Legal, candidat aux législatives dans la capitale.

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  • RDC : pas d’observateurs de l’Union européenne aux élections du 23 décembre

    RDC : pas d’observateurs de l’Union européenne aux élections du 23 décembre

    Les observateurs de l’Union européenne (UE) n’ont pas été invités à superviser les élections cruciales prévues en République démocratique du Congo le 23 décembre, à la différence de leurs collègues de l’Union africaine (UA), a-t-on appris lundi.

    ​ »Il n’y aura pas d’invitations pour des observateurs de l’Union européenne et ceux de la Fondation Carter pour les élections du 23 décembre« , a déclaré un responsable de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

    « La Fondation Carter a un problème avec le ministère congolais des Affaires étrangères. Son rapport sur les élections de 2011 a failli provoquer la guerre dans le pays. Ils avaient fait preuve d’un manque évident de professionnalisme », a encore expliqué la source.

    La Fondation Carter, qui affirme promouvoir la démocratie et les droits de l’Homme dans le monde, a été fondée en 1982 par l’ancien président américain et prix Nobel de la paix Jimmy Carter.

    « La Céni a invité des observateurs de l’Union africaine, de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC), de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Est-ce que les élections ne sont valables que si l’UE et le Centre Carter sont là ? », s’est emporté ce responsable.

    L’UE a sanctionné une quinzaine de personnalités congolaises (gel des avoirs et des visas) pour atteinte aux droits de l’homme après la fin du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila fin 2016 et le report des élections.

    Parmi ces personnalités figure le candidat du pouvoir à l’élection présidentielle, l’ancien ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary.

    21 candidats en course

    Les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales sont prévues le 23 décembre. Vingt-et-un candidats à la présidentielle ont été retenus par la commission électorale pour concourir à la succession du président Kabila, au pouvoir depuis 18 ans.

    Joseph Kabila avait succédé à son père Laurent-Désiré, après son assassinat en 2001. Il avait été élu en 2001 et réélu pour cinq ans dans la contestation en 2011. Son mandat s’est achevé en décembre 2016.

    En février 2012, le Centre Carter avait estimé que les résultats de la présidentielle et des législatives de 2011 manquaient de crédibilité à cause des irrégularités constatées au cours des opérations électorales.

    Dans un autre rapport en novembre 2017, le Centre Carter a estimé que plus de 750 millions de dollars de recettes minières ne pouvaient être retracés dans les livres de compte de l’État congolais.

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  • Sénégal : les missions du campus franco-sénégalais se précisent

    Sénégal : les missions du campus franco-sénégalais se précisent

    Installé dans la ville nouvelle de Diamniadio, le campus franco-sénégalais sera bien plus un espace de conception de nouveaux programmes qu’un centre d’enseignement en soi.

    Il est bien appelé « campus », pourtant, il n’accueillera pas forcément des milliers d’étudiants en amphithéâtre. Le projet de campus franco-sénégalais, soutenu depuis 2017 par le président français, Emmanuel Macron et son homologue sénégalais, Macky Sall, devrait être opérationnel à la rentrée 2019 à Diamniadio, ont réaffirmé vendredi 16 novembre, Frédérique Vidal, ministre française de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et son homologue sénégalais, Mary Teuw Niane, lors d’un point presse tenu à l’issue du second comité de pilotage organisé sur le sujet. Le projet s’inscrit dans la droite ligne de la nouvelle stratégie française en termes d’enseignement supérieur à l’international.

    Dix-sept licences et masters ont été validés par le comité technique et adoptés par le comité de pilotage. »

    Incubateur à formation

    Parallèlement aux enseignements, le campus est conçu pour être un incubateur dédié au développement de nouveaux formats d’enseignement, grâce à la coopération entre chercheurs français et sénégalais. « Il ne s’agit pas de regrouper en un même endroit ce qui existe déjà mais de construire de nouvelles choses qui ne pourraient pas se faire sans une coopération entre nos deux pays », confirme Frédérique Vidal.

    Dix-sept nouvelles formations

    À l’issue de cette deuxième rencontre ministérielle, dix-sept licences et masters ont été validés par le comité technique et adoptés par le comité de pilotage. Ils concernent des secteurs de formation retenus comme prioritaires par le Plan Sénégal émergent : l’agronomie, l’agroalimentaire, le numérique, le renforcement des capacités et la formation des formateurs. Dix-neuf autres projets pédagogiques sont en cours d’adoption. Certains d’entre-eux se feront sur les campus d’écoles déjà implantées à Diamniadio ou ailleurs au Sénégal.

    D’autres travaux de coopération sont consacrés au développement de programmes de reconnaissance des savoirs et savoirs-faire sous la forme de validation des acquis d’expérience (VAE) et de formation tout au long de la vie. Le but pour Mary Teuw Niane : « répondre aux attentes du monde socio-économique ». Dans ce cadre, le groupe Eiffage a marqué son intérêt de confier l’ensemble de ses formations en VAE au campus franco-sénégalais, « notamment pour la formation des formateurs et la formations des jurys », explique le ministre sénégalais.


    >> LIRE AUSSI : Sénégal : une nouvelle formation gratuite en développement web et mobile


    Co-construction

    Pour insister sur l’aspect collaboratif du projet, une charte des valeurs a été signé par Olivier Faron, l’administrateur du Cnam et Oumar Niang, directeur de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel de Diamniadio.

    Le campus, installé sur un terrain de sept hectares dans la ville nouvelle de Diamniadio réunira côté français, le Conservatoire nationale des arts et métiers (Cnam), l’Institut Mines Télécom (IMT), l’université de Bretagne Sud (UBS), l’université technologique de Troyes (UTT), Agreenium, SupAgro, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).

    Côté sénégalais, le projet fédère l’université Cheikh Anta Diop (Ucad), l’université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB), l’université du Sine Saloum Elhaj Ibrahim Niass (Ussein), l’université de Thiès, l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ), l’université virtuelle du Sénégal (UVS), Bordeaux école de management (BEM), l’École supérieure de commerce de Dakar (Sup de co Dakar), l’Institut technique de commerce (Itecom), l’Institut supérieur d’enseignement professionnel de Thiès (Istec).

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  • L’ambassade américaine à Kinshasa fermée lundi à cause d’une ” possible menace terroriste “

    L’ambassade américaine à Kinshasa fermée lundi à cause d’une ” possible menace terroriste “

    L’ambassade américaine à Kinshasa a déclaré dans un communiqué avoir reçu des informations sur une « possible menace terroriste » contre ses installations en République démocratique du Congo, à quatre semaines de la présidentielle.

    « L’ambassade des États-Unis à Kinshasa a reçu des informations crédibles et précises sur une possible menace terroriste contre les installations du Gouvernement américain à Kinshasa », selon un communiqué, en anglais.

    « L’ambassade des États-Unis à Kinshasa sera fermée au public le lundi 26 novembre », précise le texte. L’ambassade encourage les citoyens américains à Kinshasa et dans l’ensemble de la RDC  » à maintenir un niveau de vigilance accru et à exercer une bonne connaissance de la situation », « surveiller les médias locaux pour les actualisations ».


    >>> À LIRE – Présidentielle en RDC : Martin Fayulu ne lâche rien


    Les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales sont prévues le 23 décembre en République démocratique du Congo et permettront de désigner le successeur du président Joseph Kabila, qui ne pouvait plus se représenter après 18 ans au pouvoir. La campagne électorale a démarré jeudi et prendra fin le 21 décembre. Ancienne colonie belge, la RDC n’a jamais connu de passation pacifique du pouvoir depuis son indépendance en 1960.

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  • RDC : une campagne électorale très pieuse

    RDC : une campagne électorale très pieuse

    Omniprésence de l’Eglise catholique et références régulières à Dieu: la religion joue un rôle-clé dans la campagne et les rapports de force politiques pour les élections cruciales prévues le 23 décembre en République démocratique du Congo.

    Ce dimanche, les yeux sont tournés vers une messe en plein air dans un stade à Kinshasa pour célébrer «l’ inauguration du ministère » du nouvel archevêque catholique de la capitale.

    Monseigneur Fridolin Ambongo prend la succession du cardinal Laurent Monsengwo, 79 ans, une figure de l’Eglise et de l’histoire mouvementée de la RDC.

    « Que les médiocres dégagent », avait lancé en janvier ce proche du pape François en visant le régime du président Joseph Kabila. Les catholiques ont été en première ligne pour demander au président Kabila de quitter le pouvoir, ce qu’il s’apprête à faire, officiellement. Une quinzaine de personnes ont été tuées en début d’année lors de trois marches de catholiques appelées sous ce mot d’ordre.

    Après deux reports des scrutins, les 40 millions d’inscrits ont le choix entre 21 candidats, qui ne manquent jamais d’afficher leur foi. Le « dauphin » du président Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, est « catholique pratiquant », avait prévenu la coalition de la majorité présidentielle, le Front commun pour le Congo (FCC) en annonçant sa candidature le 8 août.

    Samedi, il a assisté à une messe en la cathédrale de Kinshasa pour marquer le lancement de sa campagne, avant même d’aller au-devant des électeurs, normalement à partir de cette semaine à Lubumbashi. « Le camarade Ramazani Shadary est d’abord un fervent chrétien. Il vient de remettre sa campagne entre les mains de Dieu », a déclaré à la presse Jean-Claude Kazembe Musonda, cadre de la coalition du FCC.

    Une opposition unie « devant Dieu »

    Parmi les pères fondateurs du Congo, la majorité présidentielle cite « Simon Kimbangu », fondateur du culte kimbanguiste, une Eglise congolaise. « Devant Dieu et le peuple congolais j’ai décidé d’apporter mon soutien à Félix Tshisekedi », a proclamé l’ex-président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe en annonçant son désistement et un « ticket » avec Tshisekedi.

    Au plus fort de leur différend, Tshisekedi a interpellé sur Twitter l’autre candidat de l’opposition, Martin Fayulu, « au nom du Dieu que nous prions, toi et moi, au Centre missionnaire Philadelphie », un Eglise protestante. A l’orée d’une campagne de tous les dangers, les évêques congolais ont repris leur bâton de pêlerin et demandé vendredi « des élections crédibles pour une véritable alternance démocratique ».

    « La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) ne soutient aucun candidat », ont-ils précisé, non sans esquisser le portrait-robot du président idéal. « Il nous faut des dirigeants qui respectent la loi fondamentale et la parole donnée ; des personnes honnêtes et de bonne moralité qui ne s’approprient pas les ressources du pays. Attention aux corrompus et aux corrupteurs », ont détaillé les évêques. « Un groupe de compatriotes, abusant manifestement de leur pouvoir, s’octroie des avantages faramineux au détriment du bien-être collectif », accusent-ils en visant des dirigeants actuels.

    Un président discret sur sa foi

    La RDC est un État laïc, mais la religion est omniprésente dans le quotidien des 80 millions de Congolais: cultes catholiques, protestants et kimbanguistes, Eglises du réveil, radios chrétiennes, louanges à Dieu ou au Christ jusque sur les profil de nombreux jeunes Congolais et Congolaises sur les réseaux sociaux… La RDC compte environ 40% de catholiques, 40% de protestants ou affiliés aux Eglises du réveil, et 10% de musulmans, sans oublier les « Kimbanguistes » qui célèbrent en mai leur prophète dans leur ville sainte de Nkamba (sud-ouest).

    Fin 2016, c’est la conférence épiscopale qui avait parrainé l’accord de la Saint-Sylvestre pour éviter une effusion de sang en raison du maintien au pouvoir du président Kabila au-delà de son dernier mandat.

    « Nulle part, dans la Bible, Jésus-Christ n’a jamais présidé une commission électorale. Rendons à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César », avait ironisé début janvier le président Kabila sur le rôle des catholiques dans la vie politique. Discret sur sa foi, Joseph Kabila est marié à une catholique, Olive. Leur mariage en 2006 a été célébré sous le double culte catholique et protestant.

     

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  • RDC : Ramazani Shadary lance sa campagne avec une messe à Kinshasa

    RDC : Ramazani Shadary lance sa campagne avec une messe à Kinshasa

    L’héritier désigné du président Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, a lancé sa campagne en assistant à une messe dans la cathédrale de Kinshasa, samedi, à quatre semaines de l’élection présidentielle du 23 décembre en République démocratique du Congo.

    « Le camarade Ramazani Shadary est d’abord un fervent chrétien. Il vient de remettre sa campagne entre les mains de Dieu », a déclaré à la presse Jean-Claude Kazembe Musonda, cadre de la coalition présidentielle du Front commun pour le Congo (FCC) qui soutient Ramazani Shadary.


    >>> À LIRE – RDC : Emmanuel Ramazani Shadary cherche des alliés en Namibie


    Au premier rang à la cathédrale Notre-Dame

    Pour sa première apparition en public depuis l’ouverture officielle de la campagne jeudi, Ramazani Shadary s’est assis au premier rang de la cathédrale catholique Notre-Dame, sans dire un mot. Le curé, Espérant Boindombe, a lancé plusieurs appels à « l’humilité, la douceur, la patience, l’amour » au seuil de cette campagne qui s’annonce tendue.

    « J’aime cet exemple d’un couple où l’époux et l’épouse n’ont pas les mêmes convictions politiques. Mais ils habitent ensemble. Pourquoi ne pas faire un effort pour que nos différences, nos divisions, nos idéologies ne puissent pas nous séparer? », a-t-il lancé dans son sermon.

    Environ 40% de Catholiques en RDC

    La RDC est un Etat laïc, mais la religion est omniprésente au quotidien dans ce pays de 80 millions d’habitants majoritairement chrétien. L’Eglise catholique (environ 40% des Congolais) est présente dans le débat électoral. Vendredi, la Conférence des évêques avait demandé « des élections crédibles pour une véritable alternance démocratique ».

    « Nous allons battre campagne dans l’humilité, dans l’amour tout en préservant l’unité de notre pays », a promis M. Kazembe Musonda, le cadre du FCC pro-Ramazani Shadary. Ramazani Shadary et Kazembe Musonda font partie des 15 personnalités congolaises sous sanctions de l’Union européenne qui leur reproche de « graves violations des droits de l’homme » en RDC.

    Ramazani Shadary devrait aller pour la première fois à la rencontre des électeurs lundi à Lubumbashi, la deuxième ville du pays et sa capitale minière. La capitale du Katanga est aussi un enjeu stratégique de l’élection entre les partisans du président Kabila et de son candidat, et l’opposition.

    Fayulu et Tshisekedi chez les Pentecôtistes

    L’opposition est divisée entre deux principaux candidats: le député Martin Fayulu, soutenu par Moïse Katumbi, ex-gouverneur du Katanga, et Félix Tshisekedi, soutenu par Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale. Sur le plan religieux, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi prient dans la même église pentecôtiste à Kinshasa.

    Au total 21 candidats ont été retenus pour l’élection présidentielle (sans compter le désistement de M. Kamerhe pour M. Tshisekedi). La campagne doit prendre fin le 21 décembre. Il s’agit de désigner le successeur du président Kabila, qui ne pouvait plus se représenter après 18 ans au pouvoir.

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  • Présidentielle en RDC : Martin Fayulu ne lâche rien

    Présidentielle en RDC : Martin Fayulu ne lâche rien

    Martin Fayulu a réuni plusieurs milliers de partisans lors de son retour à Kinshasa, le 21 novembre. Et celui que ses amis qualifient de « gardien du temple » revendique haut et fort sa constance comme premier argument électoral.

    « Ils ont écarté Bemba, mais ils ont oublié qu’il y a d’autres Bemba, et Fayulu est un autre Bemba », a lancé en lingala Eve Bazaiba, la pasionaria du Mouvement de libération du Congo (MLC), le jour du retour à Kinshasa du candidat commun de la coalition Lamuka (« réveille-toi », en lingala).

    Démonstration réussie, ce 21 novembre, pour Martin Fayulu, ancien directeur pays d’Exxon Mobil, qui préside aujourd’hui le parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé).


    >>> À LIRE – RDC : comment l’opposition a sabordé l’accord de Genève pour un candidat commun


    Fort de sa réputation de « soldat du peuple », qui a le courage de braver les forces de l’ordre aux côtés des manifestants, Fayulu a rassemblé plusieurs milliers de partisans entre l’aéroport de Kinshasa et le boulevard Triomphal, tout près du stade des Martyrs. Le candidat de Lamuka peut s’appuyer aussi sur sa région d’origine du Bandundu.

    Soutiens de Bemba et Katumbi

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  • Présidentielle en RDC : les coulisses des tractations entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe

    Présidentielle en RDC : les coulisses des tractations entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe

    Tournant le dos aux autres leaders de l’opposition, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe ont décidé d’unir leurs forces en vue de la présidentielle du 23 décembre. Enquête sur les coulisses d’une alliance.

    Cet après-midi-là, à Paris, les températures sont légèrement au-dessus des normales de saison. Par intermittence, les nuages laissent même passer quelques rayons de soleil. Il n’en faut pas plus à Vital Kamerhe. Sans manteau, mais en jean, chemise à carreaux et veste de costume, une casquette de velours rouge vissée sur la tête, l’ancien président de l’Assemblée nationale congolaise se fraie un chemin jusqu’à nos bureaux, rue d’Auteuil. À bientôt 60 ans, il paraît revigoré, confiant. Il sourit beaucoup, lâche quelques plaisanteries au téléphone. La tempête qui a secoué l’opposition congolaise, en Suisse, semble loin.

    Dix jours plus tôt, le 11 novembre, à Genève, Vital Kamerhe et six autres leaders de l’opposition – Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi, Adolphe Muzito, Freddy Matungulu, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi – avaient conclu un « accord de coalition ». Mais ce deal, qui faisait de Fayulu le candidat commun de l’opposition, a coulé dès le lendemain. Brandissant le désaccord de leurs bases respectives, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi ont quitté le navire.

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