Category: Société

  • Génocide des Tutsi au Rwanda : un ancien préfet rwandais renvoyé aux assises en France

    Génocide des Tutsi au Rwanda : un ancien préfet rwandais renvoyé aux assises en France

    Les perspectives de procès liés au génocide se multiplient en France: après un ancien chauffeur et un médecin, l’ex-préfet rwandais Laurent Bucyibaruta, accusé d’être impliqué dans le génocide commis en 1994, est à son tour renvoyé devant les assises de Paris.

    Le juge d’instruction Alexandre Baillon a ordonné le 24 décembre un procès aux assises pour un ancien fonctionnaire de la province de Gikongoro, au sud du Rwanda.

    L’ex-préfet rwandais Laurent Bucyibaruta, accusé d’être impliqué dans les massacres de masse commis en 1994, est né en 1944. Réfugié depuis 1997 en France où il est placé sous contrôle judiciaire, il est soupçonné de s’être rendu complice d’actes de génocide et de crimes contre l’humanité entre avril et juillet 1994.

    Dans son ordonnance, le juge du pôle crimes contre l’humanité du tribunal de Paris estime en particulier que l’ancien préfet s’est « rendu complice d’une pratique massive et systématique d’exécutions sommaires ».

    Des tueries à l’encontre de personnes regroupées sur certains sites ainsi que de « personnes interpellées aux rondes et aux barrières, inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisée en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile, en l’espèce la population tutsi ».

    Le magistrat a en revanche rendu à son égard un non-lieu partiel concernant notamment l’assassinat d’un gendarme et de trois prêtres, ainsi que des viols.

    « Nous allons faire appel dans les jours qui viennent parce qu’il y a dans ce dossier un certain nombre d’éléments à décharge », a déclaré à l’AFP Ghislain Mabonga Monga, avocat de Bucyibaruta.

    Des « avancées » après une lenteur pointée du doigt

    « C’était une décision que nous attendions depuis très longtemps », a réagi de son côté Alain Gauthier, le président du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), une association qui traque les génocidaires présumés. « Nous ne pouvons que nous en réjouir, d’autant plus qu’elle vient s’ajouter à d’autres avancées » dans le dossier du génocide, a-t-il poursuivi.

    Cet ancien haut-responsable, qui avait quitté le Rwanda pour l’ex-Zaïre (aujourd’hui RDC) puis la Centrafrique avant de rejoindre la France – il habite dans la région de Troyes (Aube) – était visé depuis 2000 par une plainte déposée par les associations Survie et FIDH et des familles des victimes.

    Il avait été un temps réclamé par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) qui l’accusait d’avoir ordonné aux Interahamwe (extrémistes hutu) qui étaient sous ses ordres de commettre plusieurs massacres contre les Tutsi. Le TPIR s’était finalement dessaisi au profit des juridictions françaises. Mais en 2013, il s’était dit préoccupé par la lenteur de celles-ci dans le traitement de cette affaire.

    Une vingtaine de dossiers à Paris

    Quelque 25 dossiers liés au génocide perpétré au Rwanda sont instruits au pôle « crimes contre l’humanité » du tribunal de Paris, créé en 2012 face à l’accumulation des plaintes, plusieurs auteurs présumés s’étant réfugiés en France.

    À ce jour, leur travail a débouché sur deux grands procès: celui de Pascal Simbikangwa, condamné définitivement à 25 ans de prison pour génocide, et celui de deux anciens maires rwandais, dont la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité a été confirmée en appel en juillet.

    En novembre 2017, la justice française a ordonné un troisième procès aux assises, visant cette fois Claude Muhayimana, un Franco-Rwandais accusé de « complicité » de génocide pour avoir transporté des miliciens auteurs de massacres. La cour d’appel de Paris doit confirmer ou pas ce renvoi fin mars.

    Et début décembre, le médecin rwandais Sosthène Munyemana, réfugié sur le territoire français depuis septembre 1994 et qui exerce depuis 17 ans comme urgentiste dans un hôpital de Villeneuve-sur-Lot (sud-ouest de la France), a été renvoyé devant les assises pour « génocide » et « crimes contre l’humanité ». Ses avocats avaient aussitôt annoncé leur intention de faire appel de cette décision.

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  • CAN 2019 : le Cameroun, plus qualifié d’office, jouera sa place le 22 mars face aux Comores

    CAN 2019 : le Cameroun, plus qualifié d’office, jouera sa place le 22 mars face aux Comores

    Le retrait de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun n’est pas sans conséquences pour l’équipe des Lions indomptables. En perdant leur qualification d’office, ils joueront leur place le 22 mars prochain face aux Comores.

    Il a beaucoup été question de stades, de terrains d’entraînement, de structures hôtelières ou de voiries le 30 novembre à Accra, au Ghana, où le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) a décidé de retirer l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 au Cameroun. Mais beaucoup moins de football, alors qu’une autre question, et pas des moindres, se pose : les Lions indomptables du Cameroun, champions d’Afrique en titre et qui étaient, jusqu’aux alentours de 18h15 le jour où tout a basculé, qualifiés d’office pour la phase finale, sont-ils toujours dans la compétition ?

    Un point face aux Comores suffiraAvant le début des éliminatoires, et comme cela est la règle depuis l’édition 2017, le pays organisateur, évidemment qualifié d’office, est incorporé à un groupe et rencontre en matches aller-retour les trois autres sélections. Ses résultats sont pris en compte pour le classement final, mais une seule équipe en plus du pays organisateur est qualifiée. Le Cameroun avait été intégré au groupe B, avec le Maroc, le Malawi et les Comores. Jusqu’à la décision du 30 novembre, les choses étaient encore limpides : le Maroc, au bout de cinq journées, était déjà qualifié, et le Cameroun également.

    En cas de défaite face aux Comores, l’équipe camerounaise sera éliminée

    Depuis, la situation a changé. Les Lions de l’Atlas, qui occupent la première place du classement avec dix points, disputeront la phase finale, quel que soit leur résultat le 23 mars prochain au Malawi, et que le Maroc organise ou non la CAN 2019. Mais les Camerounais, qui sont deuxièmes avec huit points, ne sont évidemment plus qualifiés d’office, et ils devront au minimum faire match nul à Yaoundé face aux Comores le 22 mars prochain pour valider leur ticket. En cas de défaite, ils seraient éliminés.

    Le Cameroun a disputé cinq matches dans ce groupe B. Il s’est imposé à domicile face au Maroc (1-0) et au Malawi (1-0), a fait un match nul aux Comores (1-1) et au Malawi (0-0) et s’est incliné à Casablanca (0-2). Il présente une différence de buts de zéro (trois buts marqués, trois encaissés), alors que les Comoriens, qui comptent cinq points, affichent une différence de buts négative (moins 1). Le cas du Cameroun est différent de celui du Maroc, lequel avait renoncé à accueillir la CAN 2015 à cause de l’épidémie du virus Ebola, qui sévissait alors en Afrique de l’Ouest. Les Marocains, qualifiés d’office, avaient logiquement été privés de phase finale, qui s’était déroulée en Guinée équatoriale. « Comme il s’agit d’une décision de la CAF et que le Cameroun a pris part aux qualifications, il n’était pas question de l’exclure. Ce n’est pas comme si le Cameroun avait lui-même renoncé », explique un membre de la CAF.

    Casse-tête en vue si l’Afrique du Sud organise la CAN 2019

    La situation pourrait devenir un brin plus embarrassante pour l’instance si la CAN 2019 devait être attribuée à l’Afrique du Sud, à condition qu’elle soit candidate. Car celle-ci n’a pas encore assuré sa présence en phase finale. Les Bafana Bafana ont encore besoin d’un point face à la Libye, laquelle est également toujours en course dans un groupe où le Nigeria est déjà certain d’être qualifié. Si la CAF devait faire de la nation arc-en-ciel l’organisatrice de la CAN 2019, sa sélection serait automatiquement qualifiée d’office. Et les Libyens, au cas où ils s’imposent le 23 mars prochain, auront quant à eux validé leur qualification sur le terrain. La CAF devra donc clarifier les choses une fois que le nom du pays qui remplacera le Cameroun sera connu, avant le 31 décembre prochain.

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  • CAN 2019 : comment la CAF a retiré à l’unanimité l’organisation au Cameroun

    CAN 2019 : comment la CAF a retiré à l’unanimité l’organisation au Cameroun

    Le Cameroun n’organisera pas la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, comme l’a entériné le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) vendredi 30 novembre à Accra (Ghana). Retour sur les coulisses de cette décision, prise à l’unanimité.

    Les 22 membres du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) sont longtemps restés enfermés dans l’une des salles de l’hôtel Kempiski d’Accra, en marge de la Coupe d’Afrique des nations féminine. Près de dix heures de réunion, pendant lesquelles de nombreux dossiers ont été abordés. Dont celui, au centre de toutes les attentions, de l’organisation de la CAN 2019, confiée en 2014 au Cameroun.


    >>> À LIRE – Football : la CAN 2019 officiellement retirée au Cameroun par la CAF


    La décision de la CAF a été officiellement annoncée vendredi soir à 18h17 heure locale alors que dès le matin, les rumeurs couraient sur un très probable retrait de l’organisation de la compétition au pays. « Si le président Ahmad Ahmad a communiqué en fin de journée, c’est parce qu’il y avait d’autres points à étudier, et celui de la CAN était le dernier à l’ordre du jour », précise une source interne à Jeune Afrique.

    Une vidéo d’inspection « très explicite »

    La veille de la décision, les membres du comité exécutif avait eu accès au rapport des différentes missions d’inspection effectuées ces derniers mois au Cameroun. Et le bilan présenté par la commission d’organisation de la CAN pointait déjà du doigt de nombreux retards, avec un premier avis très défavorable pour les Camerounais. Selon plusieurs participants à cette réunion, l’ensemble du comité exécutif s’est unanimement rangé derrière les conclusions de cette commission.

    Tout le monde a reconnu que le Cameroun avait fait des efforts, mais qu’il n’était pas possible d’organiser une telle compétition dans ces conditions

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  • Algérie – Paul Desfarge : ” Cette béatification est l’occasion de préparer la venue du pape “

    Algérie – Paul Desfarge : ” Cette béatification est l’occasion de préparer la venue du pape “

    Moines de Tibhirine, relations avec les autorités, dialogue interreligieux, prosélytisme évangélique : Paul Desfarge, archevêque d’Alger, livre sa vision du rôle de l’Église catholique dans le pays.

    Dix-neuf religieux catholiques, moines, Pères blancs et bonnes sœurs, assassinés dans les années 1990 lors de la décennie noire, seront élevés au rang de bienheureux le 8 décembre à la basilique de Santa Cruz, à Oran. La mémoire de 114 imams victimes du terrorisme sera également honorée.

    Jean-Paul Vesco, évêque d’Oran, John Mac William, évêque de Laghouat-Ghardai, Jean-Marie Jehl, administrateur de Constantine et de Hippone, et Paul Desfarges, archevêque d’Alger, seront présents.

    Ce dernier explique pour JA le sens de l’événement et revient sur la place de l’Église en Algérie.

    Jeune Afrique : Comment a été prise la décision de la béatification de ces 19 religieux ? 

    Mgr Paul Desfarges : C’est l’aboutissement d’une longue enquête qui a rassemblé tous les témoignages concernant la vie et les écrits de ces hommes et femmes de foi. Au terme d’un travail qui a duré, le pape François a signé un décret autorisant leur béatification. Il est juste que ces 19 personnes soient montrées comme des exemples de vie selon l’Évangile, des modèles de don de soi à Dieu et à l’humanité, et de foi profonde.

    Quelle est la symbolique de cette cérémonie et de cette décision du pape ?

    Pour notre Église, elles sont une attestation de la fraternité par-delà ce qui peut apparaître comme des barrières. On peut témoigner, chrétiens et musulmans, chercheurs de sens et personnes de bonne volonté, qu’on peut vivre ensemble parce qu’au fond il y a une fraternité humaine qui nous unit. Nous sommes dans un climat de pardon, de paix et de réconciliation.

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  • Cameroun : Yaoundé sous le choc après le retrait de la CAN 2019

    Cameroun : Yaoundé sous le choc après le retrait de la CAN 2019

    Après l’annonce du retrait de la CAN 2019 au Cameroun, les rues de Yaoundé se sont vidées. Entre frustration et résignation, les Camerounais semblent sous le choc. Le gouvernement, lui, parle d’une « injustice flagrante ».

    Christophe Mbida a du mal à s’en remettre. Au lendemain de l’annonce du retrait de la CAN 2019 au Cameroun, ce propriétaire d’une maison d’hôte située dans le quartier Simbock, dans la périphérie de Yaoundé, s’inquiète.

    « C’est une grosse déception », confie-t-il en pointant le domaine bâti sur près d’un hectare, flambant neuf, qu’il envisageait de rentabiliser pendant la compétition. « J’avais fait cet investissement en me projetant sur la CAN. Je dois reprendre tous mes calculs à présent », déplore le quinquagénaire, qui avoue avoir « dormi tôt » le 30 novembre, jour de l’annonce de la décision de la CAF.

    Yaoundé désertée

    Une attitude partagée par de nombreux Camerounais, qui ont rapidement déserté les rues, pourtant généralement bondées le vendredi soir.

    C’est que le retrait de la CAN embarrasse. Sur la CRTV, l’office de radio et télévision publique, le sujet a été soigneusement esquivé pendant les tranches d’informations. Même silence chez les officiels camerounais, qui se sont abstenus de déclarations sur la question tout au long de la soirée du 30 novembre.

    C’était une question d’honneur, il ne fallait pas perdre la face

    « Le ministre des Sports a convoqué une réunion en urgence samedi 1er décembre, à la première heure », s’est contenté de préciser à Jeune Afrique un cadre du ministère, sous couvert d’anonymat, vendredi après l’annonce fatidique.

    La colère était pourtant perceptible, et certains ont tenu à se faire entendre. « C’était une question d’honneur, il ne fallait pas perdre la face. C’est comme si je recevais un coup de poignard », a ainsi commenté Cabral Libii, candidat à la dernière élection présidentielle.

    Consternation affichée

    Adrienne Surprenant/collectif item pour JA

    Mais dès le lendemain, les éléments de langages du gouvernement étaient en place. « Cette décision est étonnante à plus d’un titre, car elle ne rend justice ni aux investissements colossaux consentis par notre pays, ni à l’engagement du peuple camerounais. Notre pays a fait l’objet d’un traitement qui ne peut que susciter des interrogations », a ainsi déclaré le ministre de la Communication, au cours d’un point de presse samedi.

    Une consternation affichée et une colère vis-à-vis de la décision de la CAF qui contraste pourtant avec celle  manifestée par ceux qui attribuent l’échec au pouvoir. Pour ceux-là, le retrait de l’organisation de la compétition était prévisible, et rien n’aurait été fait par le gouvernement pour l’empêcher.

    Les autorités nous ont assuré que tout allait bien. Voila où le mensonge nous entraîne

    « Il faut qu’on apprenne de nos erreurs. La décision de la CAF est une très bonne chose, car cela va nous servir de leçon pour l’avenir. Si nous avons encore un peu de dignité, il faut que les responsables de cet échec soient sévèrement sanctionnés », affirme ainsi Evina Essono, un jeune médecin de la capitale politique du Cameroun.

    « Les autorités nous ont assuré que tout allait bien. Et à chaque passage des experts de la CAF, on nous rapportait qu’ils étaient repartis satisfaits. Voila donc où le mensonge nous entraîne », vitupère pour sa part Vanessa, une étudiante.


    >>> À LIRE – Cameroun : « La CAF n’a pas de plan B » pour la CAN 2019, assure Ahmad Ahmad


    Quid des chantiers engagés ?

    Glez

    Sur les réseaux sociaux, la question du sort qui sera réservé aux travaux de construction déjà engagés mais inachevés revient fréquemment. Plusieurs internautes craignent que les chantiers ne soient purement et simplement abandonnés.

    Et certains s’inquiètent de voir bientôt les fonds qui y ont été alloués être détournés. Issa Tchiroma Bakary se veut cependant rassurant : « Nous poursuivrons les travaux comme si de rien n’était. Ils se poursuivront et les équipements seront livrés à bonne date, comme s’y est engagé le président Paul Biya ».

    Pas de déclaration officielle, cependant, sur la perche tendue par la CAF, qui a proposé au Cameroun de reprendre l’organisation de l’édition de 2021, initialement attribuée à la Côte d’Ivoire. « Le football africain ne pourra se hisser au niveau de celui des autres continents plus avancés sans respecter une certaine éthique », s’est contenté de commenter le ministre de la Communication.

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  • Football : la CAN 2019 officiellement retirée au Cameroun par la CAF

    Football : la CAN 2019 officiellement retirée au Cameroun par la CAF

    Le comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), réuni vendredi 30 novembre à Accra (Ghana), a officiellement décidé de retirer l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 au Cameroun, lançant dans le même temps un appel à candidatures pour trouver un remplaçant.

    Se basant sur plusieurs rapports de missions d’inspection, la commission d’organisation de la CAN 2019 avait estimé dans la matinée du 30 novembre que le Cameroun n’était pas prêt à accueillir l’événement, accusant des retards notamment en matière d’infrastructures et de sécurité. Dans la soirée, le comité exécutif de la CAF a officiellement décidé de retirer l’organisation au pays de Paul Biya, selon une source de Jeune Afrique au sein de la CAF.

    L’information a été confirmée dans les minutes qui ont suivi par la CAF, sur son compte Twitter. Un communiqué plus détaillé doit être publié dans les heures qui viennent pour motiver cette décision.


    >>> À LIRE – Football : le Cameroun n’est pas prêt à accueillir la CAN 2019, selon la commission d’organisation de la CAF


    Le Maroc d’ores et déjà intéressé

    Les candidatures sont désormais ouvertes pour trouver un nouvel hôte à la plus grande compétition sportive continentale, programmée du 15 juin au 13 juillet. Cette nouvelle édition, redimensionnée à 24 équipes – contre 16 jusqu’à présent – , implique la mobilisation d’infrastructures conséquentes. Le Maroc, qui s’était déjà substitué en janvier dernier au Kenya pour la tenue du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), a d’ores et déjà confirmé qu’il était intéressé. L’Égypte et l’Afrique du Sud pourraient également se porter candidats.

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  • Gambie : sanctions contre des policiers et des dirigeants suite à une enquête sur la mort de manifestants à Faraba

    Gambie : sanctions contre des policiers et des dirigeants suite à une enquête sur la mort de manifestants à Faraba

    Des policiers et des directeurs d’agences environnementales ont été sanctionnés à la suite du rapport d’enquête sur la mort de trois manifestants, le 18 juin dans le village de Faraba Banta. Le gouvernement « a accepté et appliqué toutes les recommandations de la commission d’enquête ».

    La police gambienne a officiellement été reconnue coupable d’avoir ouvert le feu sur des manifestants le 18 juin dernier à Faraba Banta, a confirmé le 28 novembre le rapport de la commission d’enquête instaurée par le président gambien Adama Barrow, au lendemain des événements meurtriers. Dans son rapport, la commission d’enquête – composée de cinq membres dirigés par le magistrat Emmanuel Joof – l’a pointée pour sa « désorganisation » et désignée comme étant à l’origine de « la surenchère ayant conduit aux affrontements violents entre la population de Faraba Banta et la police gambienne ».

    Trois personnes avaient été tuées le 18 juin dernier, tombées sous les balles de la police qui avait ouvert le feu au cours d’une manifestation organisée dans cette localité située à 50 km au sud de la capitale Banjul. Les habitants protestaient contre la présence de la société minière Julakay, qui exploite le secteur depuis 2017, en dépit des préoccupations environnementales exprimées par les écologistes.

    Les éléments de la police « sont responsables »

    « Les éléments de la police d’intervention sur le terrain […] sont responsables de la fusillade sur les villageois et responsables de la mort et des blessures par balles qui leur ont été infligées », ont ainsi précisé les enquêteurs dans leur rapport, rendu public par le secrétaire général à la présidence de la République de Gambie et le ministre de la Justice du pays.

    Les enquêteurs de la commission ont également pu établir « avec certitude » que quatre policiers (ASP Musa Fatty, PC Musa Badjie, PC Nuha Colley et Momodou Z Jallow) avaient utilisé des munitions au moment de l’incident. Ils ont depuis été arrêtés et poursuivis pour meurtre. La totalité des policiers ayant ouvert le feu n’a néanmoins pas été identifiée par la commission, notamment en raison des casques et autres vêtements anti-émeutes qu’ils portaient.

    En tant que supérieur hiérarchique des policiers, et parque qu’ils ont été présents sur les lieux tout au long des faits, « le surintendant Babucarr Cham est aussi tenu pour responsable de la conduite de ses hommes », ont précisé les enquêteurs de la commission. Pour rappel, l’inspecteur général de la police (IGP), Landing Kinteh, le directeur général de la police gambienne au moment des faits, avait démissionné trois jours après la mort des manifestants.

    Le gouvernement du président Adama Barrow a accepté et appliqué toutes les recommandations de la commission d’enquête

    « La Gambie est résolument décidée à appliquer la loi et à ne plus accepter l’impunité »

    À la suite des recommandations faites dans le rapport, le gouvernement a mis fin le 29 septembre aux fonctions du chef du village de Faraba Banta, Nuha Kujabi, et dissout le conseil des anciens du village. Le gouvernement a également recommandé au conseil régional de Brikama de dissoudre l’actuel comité de développement villageois de Faraba Banta et de faciliter la création d’une nouvelle entité avec effet immédiat.

    « Le gouvernement du président Adama Barrow a accepté et appliqué toutes les recommandations de la commission d’enquête, parce que la Gambie est résolument décidée à appliquer la loi et à ne plus accepter l’impunité. Nous espérons que la promptitude avec laquelle le gouvernement a agi permettra aux habitants de Faraba de refermer la fracture sociale qui s’est incrustée dans cette communauté depuis cette affaire », a notamment annoncé Ba Tambedou, le ministre gambien de la Justice, présent au moment de la présentation de ce rapport.

    L’État gambien a ainsi mis en place un comité d’indemnisation de Faraba Banta sous la coupe des ministères de la Justice et des Finances, chargés de traiter toutes les demandes d’indemnisation recommandées par le secrétariat général à la présidence de la République de Gambie.

    L’agence nationale de l’Environnement et le département de Géologie en faute

    De leur côté, deux dirigeants d’agences environnementales ont également été sanctionnés. Le directeur de l’Agence nationale de l’environnement (AEN), Momodou Suwareh, et celui du département de géologie, Abdoulie M. Cham, ont été suspendus pour six mois et privés de salaire.

    Le rapport d’enquête a en effet révélé qu’il n’y avait eu « aucune étude d’impact sur l’environnement [réalisée] dans la zone à exploiter, conformément à la loi, avant l’octroi d’un permis d’exploitation à la société ‘Julakay Ltd.’ ». Le rapport a également souligné qu’il n’y avait eu « aucune garantie suffisante de restauration de la zone minière par Julakay Ltd. après l’achèvement des activités minières comme requis par la loi ».

    D’après le rapport, les deux dirigeants auraient « ignoré les préoccupations du comité de développement du village (VDC) et des résidents concernant les effets néfastes potentiels de l’exploitation mécanique du sable sur l’environnement et les moyens de subsistance, en particulier la culture du riz et les activités indigènes de jardinage dans les zones affectées ». Le document des enquêteurs a également souligné que l’ANE et le département de géologie n’avaient pas clairement délimité la zone minière en vertu de la licence accordée à Julakay, ni communiqué cette zone au comité de développement du village de Faraba.

    L’État gambien a ainsi décidé de suspendre la licence de l’exploitant minier Julakay Ltd, qui ne sera plus renouvelée par le département de géologie de Gambie après son expiration en décembre prochain. Toutes les activités d’extraction de sable dans le village ont été suspendues jusqu’à ce qu’une évaluation appropriée des incidences sur l’environnement soit réalisée par un consultant indépendant.

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  • Patrimoine culturel de l’humanité : le reggae ” pas un phénomène de mode “, selon Alpha Blondy

    Patrimoine culturel de l’humanité : le reggae ” pas un phénomène de mode “, selon Alpha Blondy

    La star ivoirienne du reggae Alpha Blondy s’est réjoui de voir la musique jamaïcaine inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel mondial par l’Unesco, soulignant que ce style musical avec des paroles souvent engagées n’était pas un « phénomène de mode ».

    « Nous sommes fiers et heureux. Les amoureux du reggae n’auront pas à raser les murs ! Les gens ont compris que le reggae n’est pas un phénomène de mode parce que l’injustice, la pauvreté ne sont pas des modes. Dieu n’est pas une mode, la misère, la guerre, l’espoir, la faim ne sont pas des modes. Voila pourquoi le reggae est encore là et sera toujours là », a affirmé Alpha Blondy, 65 ans, auteur notamment de « Brigadier Sabari », « Black Samurai » ou « Sweet Fanta Diallo ».

    Les textes « autant à l’honneur que la musique »

    « C’est une très grande fierté et en même temps une grande humilité de savoir que le travail que nous faisons, que les messages que nous envoyons ne sont pas tombés dans les oreilles de sourds », a poursuivi le chanteur, qui souligne que les textes sont autant à l’honneur que la musique.

    L’inspiration du reggae, comme toutes les inspirations musicales, est divine

    « Ça va ensemble. L’inspiration du reggae, comme toutes les inspirations musicales, est divine. Mais les reggaemen ont mis l’engagement en avant », a assuré Alpha Blondy, qui vient d’accomplir un pèlerinage à la Mecque et cite régulièrement Dieu. Il se félicite « qu’une structure comme l’Unesco déclare (patrimoine de l’humanité) cette musique des marginaux, des marginalisés, des proscrits, des laissés-pour-compte, des anti establishment ! »

    Au delà de la Jamaïque

    Le reggae a émergé en Jamaïque à la fin des années 1960. Style musical issu du ska et du rocksteady, il a aussi intégré des influences du jazz et du blues. Le reggae est indissociable du rastafarisme, mouvement spirituel qui sacralise l’empereur éthiopien Haïlé Sélassié et promeut l’usage de la ganja, ou marijuana.

    Par ailleurs, la star ivoirienne souligne l’apport de tous les artistes non jamaïcains, refusant de tirer la couverture à lui : « Tiken Jah Fakoly, Ismael Isaac, Fadal Dey (chanteurs ivoiriens), UB40 et même Serge Gainsbourg. Tous sont des bâtisseurs de la chose reggae… Les couronnes, on n’en veut pas ! », s’exclame Alpha Blondy, dont le dernier album « Human race » comprend notamment une reprise de « Je suis venu te dire que je m’en vais », une chanson de Gainsbourg.

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  • Cameroun : Achille Zogo Andela condamné à 35 ans de prison par le Tribunal criminel spécial

    Cameroun : Achille Zogo Andela condamné à 35 ans de prison par le Tribunal criminel spécial

    Le procès d’Achille Zogo Andela s’est achevé à Yaoundé le 28 novembre. L’ancien PDG de la Société camerounaise de leasing maritime (SCLM), accusé de détournement de biens publics et emprisonné depuis 2011, a été condamné à 35 ans de réclusion criminelle et 58 milliards de francs CFA d’amende.

    C’est un verdict sans surprise qui a été prononcé le 28 novembre à l’encontre d’Achille Zogo Andela. En l’absence de l’accusé – hospitalisé en urgence à la suite de la brutale détérioration de son état de santé – et de ses avocats, le Tribunal criminel spécial l’a condamné à 35 ans de réclusion criminelle et à 58 milliards de francs CFA d’amende. Achille Zogo Andela, détenu depuis 2011, était accusé de détournement de deniers publics.

    L’État camerounais lui reprochait d’avoir exploité illégalement une flotte de bateaux de pêche dont la gestion revenait, pour le compte de l’État, à la SCLM. Le gouvernement avait ainsi mis à la disposition de la société des crevettiers, construits par des chantiers navals espagnols et que l’État avait acquis suite à un crédit de 40 millions de dollars accordé par l’Instituto Commercial Official (ICO) du Royaume d’Espagne.

    Le ministre camerounais délégué aux finances et la société SCLM avaient ainsi signé, en 1996, un accord de rétrocession mettant à la disposition de la SCLM les bateaux crevettiers contre le paiement d’un loyer devant correspondre aux échéances de la dette vis-à vis de l’ICO.

     

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    Une « exploitation des bateaux perturbée », selon l’accusé

    Selon Achille Zogo Andela, qui expliquait son cas devant les instances onusiennes en 2016, « l’exploitation des bateaux fut perturbée par des interférences de l’administration camerounaise [voir documents ci-dessous, ndlr], notamment de multiples arraisonnements sans fondement légal, refus de licences de pêche et d’autorisations de navigabilité, ce qui a nui à la gestion efficace de la SCLM, et l’a empêchée d’honorer les trois premières échéances de loyer échues ».

    Alors que le contrat de leasing a finalement été résilié par l’État du Cameroun en 2002 – pour défaut de remboursement du prêt initial [voir document ci-dessus] -, les crevettiers ont alors été arraisonnés mais auraient, selon la défense de Zogo Andela, été exploités par la suite par des officiels camerounais. Dans cette affaire, « la lutte contre la corruption est dévoyée à l’avantage de l’impunité des puissants et des corrupteurs », ont notamment réagi les avocats d’Achille Zogo Andela.

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    « Lynchage judiciaire »

    La protestation de l’innocence de l’ancien PDG de la SCLM et la reconnaissance par l’ONU, en 2016, du caractère arbitraire de sa détention n’auront toutefois pas suffi à le faire libérer. Ses défenseurs, Mes Laurence Greig, Calvin Job, Hakim Chergui et Joseph Breham, dénoncent aujourd’hui un « lynchage judiciaire prémédité » et des « violations caractérisées de tous les droits fondamentaux ».

    « Il a été condamné sans avoir eu la possibilité de faire citer et entendre le moindre témoin et ; à aucun moment, durant huit ans, il ne sera confronté à un seul de ses contradicteurs », expliquent-ils. Et de conclure : « Cette condamnation, acquise au prix de toutes les contorsions et de toutes les malices, sera évidemment contestée, par toutes les voies de droit. »

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  • Afrique du Sud : le procès de Jacob Zuma pour corruption présumée reporté au 20 mai 2019

    Afrique du Sud : le procès de Jacob Zuma pour corruption présumée reporté au 20 mai 2019

    Le procès de l’ancien président Jacob Zuma, poursuivi pour corruption dans une affaire de ventes d’armes vieille de près de vingt ans, a été renvoyé au 20 mai 2019, a annoncé la justice sud-africaine.

    « Les poursuites judiciaires (…) sont reportées au 20 mai [2019, ndlr]. L’accusé numéro 1 [Jacob Zuma] devra se présenter au tribunal à 09h30 ce jour-là », a déclaré le 30 novembre le juge du tribunal de Pietermaritzburg, en Afrique du Sud, où Jacob Zuma comparaissait libre pour une brève audience, plongée momentanément dans le noir en raison d’une coupure de courant.

    Après une demi-heure d’audience, le juge Mjabulinesi Madondo a décidé de reporter l’audience au 20 mai prochain, notamment à la demande de l’avocat de Jacob Zuma. À l’extérieur du tribunal, des centaines de ses partisans avaient une nouvelle fois fait le déplacement pour apporter leur soutien à l’ancien président sud-africain, poursuivi pour corruption dans une affaire de ventes d’armes vieille de près de vingt ans.

    Pots-de-vin

    Le juge Mjabulinesi Madondo a prévu d’entendre du 20 au 23 mai les arguments des avocats représentant les deux coaccusés, Jacob Zuma et le groupe français de défense Thales, qui devraient demander à cette occasion la suspension permanente des poursuites.

    Dans cette affaire, Jacob Zuma, alors « ministre » provincial puis vice-président du pays, est accusé d’avoir touché pour 4 072 499,85 rands – 260 000 euros au cours actuel – de pots-de-vin de Thales lors d’un contrat d’armement de près de 4 milliards d’euros attribué en 1999. L’entreprise d’électronique et de défense est également poursuivie. Zuma, âgé de 76 ans, a toujours nié les allégations qui pèsent sur lui dans ce dossier.

    Englué dans plusieurs scandales, il a été poussé à la démission mi-février après un bras de fer avec son propre parti, le Congrès national africain (ANC, au pouvoir), et son vice-président, Cyril Ramaphosa, qui lui a succédé à la tête de l’État et s’est engagé à lutter contre la corruption.

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