Category: Société

  • Satellite : l’Éthiopie se lancera à la conquête du ciel en septembre 2019

    Satellite : l’Éthiopie se lancera à la conquête du ciel en septembre 2019

    L’Éthiopie aura à partir de septembre 2019 son propre satellite, grâce à l’aide de la Chine, qui doit prendre en charge 75 % des 8 millions de dollars nécessaires au développement de la capsule.

    Le tout premier satellite éthiopien devrait être lancé depuis le territoire chinois au mois de septembre 2019, a annoncé le directeur général du Ethiopian Space Science and Technology Institute (Essti) d’Addis-Abeba, Solomon Belay Tessema, cité par le journal The East African.

    Si la Chine va contribuer massivement à la réalisation de ce projet – Pékin a promis 6 millions de dollars (5,3 millions d’euros) quand le coût total du satellite est évalué à 8 millions de dollars -, les commandes et le contrôle resteront en Éthiopie. « Le transfert de technologie induit permettra aux scientifiques éthiopiens de designer, construire et lancer eux-mêmes leur deuxième satellite, de manière indépendante », assure en outre Solomon Belay Tessema.

    Données environnementales

    20 ingénieurs éthiopiens en aérospatiale sont impliqués dans le projet, qui sera aussi suivi par une soixantaine d’étudiants de master et de doctorants de l’Essti et de l’Observatoire astronomique et centre de recherche d’Entoto, le premier de son genre en Afrique de l’Est, opérationnel depuis 2015.

    Avec cet engin, destiné selon Solomon Belay Tessema à recueillir des données sur l’eau, l’agriculture, le changement climatique et l’environnement, l’Éthiopie rejoint l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigeria, l’Algérie, le Maroc, le Ghana et le Kenya, tous détenteurs de leurs propres satellites d’observation. Luanda a aussi tenté l’aventure en décembre 2017, mais a perdu quatre jour plus tard le contrôle de son appareil, Angosat-1, lancé depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan.

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  • Algérie : trois proches présumés du journaliste Adlène Mellah libérés dans l’attente de leur procès

    Algérie : trois proches présumés du journaliste Adlène Mellah libérés dans l’attente de leur procès

    Trois personnes présumées proches d’un célèbre cyberactiviste algérien ont été libérées en attente de leur procès, a indiqué dimanche l’un de leurs avocats.

    Le comédien Kamel Bouakaz, l’ancien footballeur Fodhil Dob et Houari Boukhors –frère du blogueur Amir.dz, qui dénonce sur sa page Facebook les supposées turpitudes de certains dirigeants algériens– avaient été arrêtés le 22 octobre.


    >>> À LIRE – Algérie : ce qu’il faut savoir sur l’affaire des quatre journalistes emprisonnés pour diffamation


    Kamel Bouakaz, Kamel Bouakaz et Houari Boukhors ont été inculpés notamment de « chantage » par la « menace de divulgation d’informations attentatoires pour l’obtention de fonds » et d’atteinte à la vie privée », a affirmé à l’AFP un de leurs avocats, Me Nourredine Benisssad.

    Ils sont visés par des plaintes déposées par le wali (préfet) d’Alger, Abdelkader Zoukh, et le maire d’Alger, Abdelhakim Bettache, selon Me Benissad.

    Les trois co-accusés avaient été remis en liberté en attente de leur procès prévu le 24 février, a-t-il précisé. Ils avaient été arrêtés le même jour qu’Adlène Mellah, directeur des sites d’information Algérie Direct et Dzair Presse.


    >>> À LIRE – Algérie : Adlène Mellah, trois questions sur le dossier d’un journaliste emprisonné


    Adlène Mellah, sorti de prison jeudi, est poursuivi pour « chantage et atteinte à la vie privée », ainsi que de « diffamation ». Son procès aura lieu le 7 février. Le cas Mellah est « distinct » de celui des trois hommes, a affirmé Me Benissad. M. Mellah avait été incarcéré lors d’une vague d’arrestations de journalistes en Algérie: cinq journalistes ont été détenus au cours de ces dernières semaines. Quatre d’entre eux, en comptant M. Mellah, ont été remis en liberté.

    Seul reste détenu Abdelkrim Zeghilèche, directeur de la webradio Sarbacane, incarcéré depuis le 31 octobre pour des chefs d’accusation qui n’ont pas été révélés. Début novembre, une vingtaine de sites d’informations algériens ont dénoncé une « campagne de criminalisation » de la presse électronique algérienne et des tentatives visant à la « discréditer ».

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  • [Tribune] Kiswahili, anglais, français, lingala… Do you speak rwandais ?

    [Tribune] Kiswahili, anglais, français, lingala… Do you speak rwandais ?

    Alors que l’une de ses éminentes ressortissantes vient de prendre la tête de la Francophonie, la question lui est posée sans relâche : le Rwanda est-il anglophone ou francophone ? Et s’il n’était ni l’un ni l’autre, et bien plus à la fois ?

    À l’occasion de la campagne menée par Louise Mushikiwabo, l’ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères, pour conquérir avec succès le secrétariat général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), que n’a-t-on lu, chez ses détracteurs, sur le rapport aux langues qu’entretiendraient les Rwandais !

    Au hit-parade des principaux lieux communs, l’idée que notre pays, jadis « francophone », aurait basculé vers la langue de Shakespeare. La réalité est bien plus complexe et nécessite de revenir sur la relation peu commune que les Rwandais, marqués par une longue histoire d’exil, entretiennent avec les langues étrangères.


    >>> À LIRE – Francophonie : au Rwanda, le français marginalisé mais toujours là


    Ne pas être pris pour un « muzungu »

    Chacun le sait à Kigali : si votre voiture montre des signes de fatigue, mieux vaut parler couramment le luganda, un idiome ougandais. Mécaniciens et bricoleurs, vendeurs de marques d’origine ou factices, tous sévissent à Nyabugogo, dans la banlieue de la capitale, et parlent le luganda. Les prix variant selon qu’on est initié ou pas, s’exprimer dans cette langue est un atout, au risque d’être pris pour un « muzungu » : touriste, pigeon, bon pour l’arnaque…

    Par contre, Chez Zozo, le soir, à Gisimenti, il est préférable de s’exprimer en lingala pour déguster du foufou au makayabu (poisson salé, 100 % congolais), qu’on mange en regardant un orchestre – congolais également – se produire sur une petite scène improvisée, égrenant les tubes les plus populaires du moment à Kinshasa. Idem à « Nganda na biso » (« Notre bistro », en lingala), alias Chez Mère Josée.

    « Nyamijos », comme on le surnomme, évolue à son propre rythme, et la politique, ici, n’intéresse pas plus que ça

    À Nyamirambo, ce quartier musulman un peu en marge du développement fulgurant du reste de la capitale, on parle le kiswahili. « Nyamijos », comme on le surnomme, évolue à son propre rythme et la politique, ici, n’intéresse pas plus que ça. On y porte généralement la djellaba, on y parle business et football – aussi bien des performances des clubs européens en Champions League que du match qui s’est déroulé au vieux stade, qui porte le même nom que la commune, entre Rayon Sport et APR, les deux clubs rivaux de la capitale.

    On y fait du petit commerce, on y prie cinq fois par jour et on y boit du thé agrémenté de beignets sucrés.

    Les Kigalois optent pour le « kinyafranglais »

    C’est quand on veut manger européen que les choses se compliquent. Poivre Noir, un petit restaurant familial, propose des menus en français. Le couple qui tient l’établissement va, certes, vous répondre en anglais mais avec un accent à vous couper l’appétit. Quant à Republika, un restaurant afro-jazz, les propriétaires y parlent l’anglais et le kiswahili mais sont prêts à faire un petit effort en français pour les clients fidèles. Inutile de chercher à comprendre, surtout après quelques verres…

    Le « kinyafranglais » est un ragoût maison mêlant les trois langues principales du pays, assaisonné d’une pincée de kiswahili

    Si les Rwandais francophones ont appris l’anglais avec facilité, leurs compatriotes anglophones, eux, ont éprouvé plus de mal à faire l’inverse – sauf quand leurs parents avaient les moyens d’envoyer leur progéniture dans des écoles privées qui font cours à parité dans les deux langues.


    >>> À LIRE – Francophonie : où parle-t-on le plus français en Afrique ?


    Assommés par tant de variantes linguistiques, les Kigalois, quand ils veulent décompresser, le soir, autour d’une bière, optent pour le « kinyafranglais » : un ragoût maison mêlant les trois langues principales du pays, assaisonné d’une pincée de kiswahili. S’il fut un temps où le luganda passait pour une langue prisée au sommet du pouvoir – puisque la plupart des généraux ayant libéré le pays en 1994 avaient évolué auparavant en Ouganda – et le lingala pour la langue des ambianceurs – pour des raisons connues de toute l’Afrique -, ces deux idiomes ont fini par être vus comme plutôt ringards, à mesure que le kinyarwanda prenait son essor.

    Par ailleurs, la seule retombée positive que nous ayons reçue de notre voisin burundais depuis le début de la crise politique, en 2015, consiste en un afflux de jeunes gens éduqués dans un bien meilleur français que celui que nous pratiquons nous-mêmes. Musiciens, artistes ou activistes, ils ont, pour ainsi dire, décoincé Kigali, à l’instar de Davy-Carmel Ingabire et Novella Nikwigize, deux animateurs burundais devenus des stars à la télévision rwandaise. Sans parler du journaliste Innocent Muhozi et de son équipe de Radio-Télé Renaissance, qui émet, en exil, depuis Kigali…

    Face à ce buffet « all inclusive », les jeunes Rwandais passent donc leur adolescence à emprunter de multiples accents

    Pas d’accent dans les hautes sphères

    Face à ce buffet « all inclusive », les jeunes Rwandais passent donc leur adolescence à emprunter de multiples accents, avant d’en adopter un – au choix : ghetto-rap ou celui des Community Colleges américains, où la plupart d’entre eux étudient. Des accents qu’ils perdront aussitôt lorsqu’ils seront appelés à assumer des fonctions publiques.

    Dans les hautes sphères, il est en effet mal vu de prendre plaisir à pratiquer une langue étrangère, n’en déplaise aux règles de l’hospitalité. C’est pourquoi nous avons tous gardé au frais une barquette de kinyarwanda, au cas où notre nom viendrait à être publié, un mercredi, dans le communiqué du Conseil des ministres.

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  • Mali : le message du fils de l’otage Sophie Pétronin à Emmanuel Macron

    Mali : le message du fils de l’otage Sophie Pétronin à Emmanuel Macron

    Emmanuel Macron « doit clarifier sa position » sur l’éventuelle rançon pour libérer Sophie Pétronin, otage française détenue au Mali depuis près de deux ans, a réclamé samedi soir son fils Sébastien Chadaud-Pétronin dans un entretien à Nouakchott avec l’AFP, RFI et Radio France.

    Sébastien Chadaud-Pétronin a entamé il y a une semaine un voyage au Sahel pour tenter d’intercéder en faveur de la libération de sa mère, après un récent message vidéo très alarmant des ravisseurs. « L’urgence, c’est trouver un accord. C’est la raison pour laquelle je me suis rendu en Afrique », a-t-il expliqué, de retour à Nouakchott après un passage à Bamako.


    >>> À LIRE – Mali : ce que l’on sait de l’enlèvement de Sophie Pétronin à Gao


    La question des rançons des otages

    Concernant la question des rançons, « je demande à M. Macron de clarifier sa position », a-t-il dit. « M. Macron a le droit de sacrifier l’otage, en sa qualité de chef des armées, mais le sacrifice est la résultante d’un refus de négociation. Donc il a aussi un devoir de transparence, et je crois que dans la situation d’urgence, où on a tous peur qu’elle soit en train de mourir, s’il y a refus de négociation, je pense qu’il est temps maintenant de l’acter », a-t-il affirmé.

    Je demande à M. Macron de clarifier sa position

    Le message d’un fils à sa mère

    « Un canal s’est brusquement bloqué » à Bamako mais « j’attends beaucoup d’un rendez-vous prochain. Bien sûr que je vais rester là (…) Si je rentre maintenant, j’en suis au même point que quand je suis arrivé », a-t-il souligné, même si « le Quai d’Orsay me met en garde sur les déplacements, les rendez-vous ».

    « Maintenant ça suffit, ma mère est en train de mourir, et nous l’abandonnons », a-t-il déploré.

    « Si tu entends ça, ma petite maman, garde de l’espoir, et accroche-toi parce que je continue, je ne lâcherai rien, je suis là, j’irai là où tu seras. Tant que tu vivras, je ferai tout pour te rejoindre », a-t-il lancé à l’adresse de Sophie Pétronin, 73 ans.

    Maintenant ça suffit, ma mère est en train de mourir, et nous l’abandonnons

    Enlevée le 24 décembre 2016

    Dans une vidéo reçue le 11 novembre, l’otage française n’apparaît pas. « C’est uniquement un message des gens qui la détiennent, on la voit en photo, elle est sur fond d’écran, et elle est alitée », avait alors décrit son fils, en qualifiant d’ »extrêmement préoccupant » le contenu de ce message.

    La dernière vidéo où apparaissait l’otage de 73 ans, longue de 7 minutes, a été reçue mi-juin. Elle y apparaissait très fatiguée et le visage émacié, et en appelait au chef de l’État. La septuagénaire qui, au moment de son enlèvement à Gao (nord Mali), le 24 décembre 2016, dirigeait une association d’aide aux orphelins, affirmait dans sa dernière vidéo redouter de devenir une otage sacrifiée après avoir été une otage oubliée.

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  • Ouganda : 30 morts dans un naufrage sur le lac Victoria

    Ouganda : 30 morts dans un naufrage sur le lac Victoria

    Une trentaine de personnes sont mortes et plus de 60 autres se sont sans doute noyées en Ouganda dans le naufrage d’un bateau où était organisée une fête sur le lac Victoria, a annoncé dimanche 25 novembre la police.

    Le navire à bord duquel se trouvaient près d’une centaine de personnes qui buvaient, dansaient et écoutaient de la musique, a coulé samedi par mauvais temps lors du dernier naufrage en date sur le plus grand lac d’Afrique.


    >>> À LIRE – Lac Victoria : « Le cauchemar de Darwin » et ses avatars


    « Trente corps ont été retrouvés et 27 personnes secourues », a déclaré une porte-parole de la police, Zura Ganyana, précisant que le drame s’était produit à 150 m seulement du rivage. « Selon l’un des survivants, il y avait plus de 90 personnes à bord », a ajouté Asuman Mugenyi, directeur des opérations de la police ougandaise.

    Beaucoup de gens ne savaient pas nager et avaient trop bu

    Surcharge et mauvais temps

    Le bateau décoré de dents de requin peintes sur la proue a coulé au large de Mutima, dans le district de Mukono, près de la capitale Kampala. Selon différents responsables et témoignages, la surcharge et le mauvais temps sont probablement à l’origine de l’accident. Facteurs aggravants, les secours auraient tardé à intervenir, beaucoup de gens ne savaient pas nager et avaient trop bu.

    « Nous nous attendons à ce que (le nombre de passagers) dépasse la capacité du bateau. Il était surchargé et, malheureusement, les gens étaient ivres », a dit le policier, M. Muyengi. « Nous soupçonnons que l’état mécanique du bateau et les conditions météorologiques ont contribué au naufrage ».

    « Une grosse tempête a frappé », a renchéri Richard Kikongo, un responsable local. « Il faisait froid et il y avait beaucoup de vent », a confirmé James Matovo, un jeune homme de 26 ans témoin du drame. D’autres ont aussi affirmé que le bateau avait pu être remis rapidement en service après une remise en état afin de profiter des fêtes de fin d’année. « C’était une grande fête », a raconté Washington Serunjogi, dont la soeur Justine Namayanja est portée disparue.

    Des secours lents à réagir

    « Justine avait participé à trois croisières avant et je savais que quelque chose n’allait pas hier parce qu’elle postait toujours des selfies sur WhatsApp et Facebook mais la nuit dernière elle ne l’a pas fait », a-t-il dit. Comme beaucoup d’Ougandais, a-t-il ajouté, sa soeur ne savait pas nager. Les secours ont été lents à réagir, a-t-il ajouté, estimant que « si des gens étaient arrivés plus vite, le nombre de survivants serait supérieur ».

    Des pêcheurs ont essayé de secourir les naufragés mais figurent parmi les victimes. « Les pêcheurs de deux petites embarcations pouvaient voir que le bateau coulait et ils se sont portés à leur secours. Les gens ont essayé de sauter sur les bateaux, mais ils étaient trop nombreux et ont coulé. Les sauveteurs sont morts aussi », a dit Richard Kikongo.

    « Des gens continuaient d’arriver sur les bateaux de pêche et un homme a été submergé. Il a été tiré vers le bas et s’est noyé », a ajouté M. Matovo. « J’ai vu beaucoup d’accidents mais rien d’aussi terrible », a-t-il encore dit.

    Le propriétaire et sa femme ont péri dans l’accident

    Selon des riverains, le bateau, dont le propriétaire et sa femme ont péri dans l’accident, était loué pour des fêtes tous les week-ends, et souvent surchargé. Dimanche matin, le centre de loisir de Mutima Country Haven avait été transformé en morgue où la police rassemblait les corps des victimes. Le porte-parole de la police, Emilian Kayima, a déclaré que les recherches de survivants se poursuivaient.

    D’une superficie de 70.000 km2, le lac Victoria a à peu près la taille de l’Irlande et se partage entre la Tanzanie, l’Ouganda et le Kenya. Il n’est pas rare que des ferries y chavirent et le nombre de décès est souvent élevé en raison d’une pénurie de gilets de sauvetage et du fait que de nombreuses passagers ne savent pas nager. En septembre, plus de 200 personnes sont mortes dans le naufrage d’un ferry, le Nyerere, qui a coulé au large de la rive tanzanienne. En 1966, plus de 800 personnes avaient perdu la vie lorsqu’un bateau, le MV Bukoba, a coulé au large de la ville de Mwanza.

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  • Mali : les dessous de l’opération ayant éliminé le chef jihadiste Amadou Koufa

    Mali : les dessous de l’opération ayant éliminé le chef jihadiste Amadou Koufa

    La mort du chef jihadiste Amadou Koufa, annoncée samedi 24 novembre par les autorités françaises et maliennes à l’issue d’une opération militaire conjointe, constitue un succès significatif de la lutte contre les groupes armés dans le centre du Mali où se concentre l’essentiel des violences qui déchirent le pays.

    Amadou Koufa, prédicateur radical malien, est apparu il y a trois ans dans le centre du Mali où lui sont attribuées plusieurs des violences qui, mêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait plusieurs centaines de morts depuis le début de l’année.


    >>> À LIRE – Mali : Amadou Koufa, le visage peul d’Al-Qaïda


    « Par ce message, en tant que sous-chef d’État-major (des) opérations à l’EMGA (état-major général des armées maliennes), vous confirme la mort du +jihadiste+ Amadou Koufa dans la forêt de Wagadou », dans le centre du Mali, a indiqué samedi à l’AFP le général Abdoulaye Cissé, précisant qu’il avait succombé à ses blessures.

    Une opération coordonnée

    « Après l’opération militaire (des armées malienne et française), le terroriste Koufa était gravement blessé. Il a été transporté par ses proches, avant de décéder après », a confirmé à l’AFP une autre source militaire. La mort du chef jihadiste malien a également été annoncée sur la page Facebook des forces armées du Mali.

    L’armée malienne avait auparavant indiqué avoir mené avec les soldats français de la force Barkhane « une opération coordonnée, dans le centre du Mali le 23 novembre 2018, sur une base abritant le commandement de la Katiba d’Ansar Dine du Macina » dirigée par Amadou Koufa.

    « Cette opération coordonnée a permis de neutraliser une trentaine de terroristes dont Djourétou, le chef de base; Bobala, le chef des opérations et probablement Amadou Koufa », ajoutait-elle dans un communiqué publié vendredi soir, une information également donnée par la France.

    « Mise hors de combat » d’une « trentaine de terroristes »

    Dans son propre communiqué, l’armée française avait annoncé au même moment avoir mené dans la nuit de jeudi à vendredi une opération dans le centre du Mali qui avait permis la « mise hors de combat » d’une « trentaine de terroristes ». La ministre française des Armées Florence Parly a salué « une action d’ampleur, complexe et audacieuse qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l’un des principaux adjoints de Iyad ag Ghali, Amadou Koufa, chef de la katiba Macina ».

    Détaillant la préparation de l’opération, le général Cissé a indiqué à l’AFP que « depuis des mois, les services de renseignements militaires du Mali ont collecté une masse d’informations précises qu’ils ont partagées avec les partenaires, dont la France ». Cette opération représente un coup dur pour les jihadistes, estiment des analystes.

    « La mort de Koufa, si elle est avérée, est assez significative. Koufa est en quelque sorte le porte-parole du GSIM dans le centre du Mali », a commenté à l’AFP Aurelien Tobie, chercheur à l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Il faisait référence à la principale alliance jihadiste au Sahel, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.

    500 civils tués depuis le débuts de l’année

    « Il n’est pas un important chef militaire mais le GSIM a un message global et un message pour le Mali. S’il s’adresse au Mali, Koufa, originaire du centre du pays, pouvait avoir cette légitimité. C’était l’ancrage du GSIM dans la région », a ajouté le chercheur. Depuis l’apparition du groupe de Koufa, les violences intercommunautaires se sont multipliées dans le centre du pays, opposant notamment les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l’agriculture. Ces violences ont fait plus de 500 morts civils depuis le début de l’année, selon l’ONU.

    Amadou Koufa aux côtés de Iyad Ag Ghaly

    Amadou Koufa était apparu aux côtés de l’ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, chef du GSIM, et l’Algérien Djamel Okacha dit Yahia Aboul  Hammam, dirigeant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans une vidéo diffusée le 8 novembre. Amadou Koufa y invitait les musulmans en général à « faire le jihad », avant de s’adresser en particulier aux membres de l’ethnie peule. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France.

    Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

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  • Afrique du Sud : des étudiantes expulsées de l’université à cause de leur grossesse

    Afrique du Sud : des étudiantes expulsées de l’université à cause de leur grossesse

    Le gouvernement sud-africain a dénoncé l’expulsion d’étudiantes enceintes de l’université de Zululand (nord-est), estimant qu’une telle mesure « perpétuait les inégalités entre les sexes ».

    Au moins une jeune femme enceinte a été expulsée d’une résidence universitaire de l’université de Zululand à l’approche de son troisième semestre de grossesse, a précisé samedi 24 novembre à l’AFP Javu Baloyi, porte-parole de la commission pour l’égalité entre les sexes, dont les membres sont nommés par le gouvernement sud-africain.

    Expulser des femmes et laisser leurs partenaires ne fait que perpétuer les inégalités entre les sexes

    D’autres cas de grossesses possibles

    « Mais on nous a dit qu’il y avait d’autres cas », a-t-il ajouté sans pouvoir préciser de chiffres. « Il s’agit de violences graves basées sur le sexe », a réagi la ministre sud-africaine des Femmes, Bathabile Dlamini, dans un communiqué envoyé dans la nuit de vendredi à samedi 24 novembre.

    « Les étudiantes ne sont pas tombées enceintes seules. Expulser des femmes et laisser leurs partenaires ne fait que perpétuer les inégalités entre les sexes, parce que de fait vous privez les jeunes femmes de leur droit à l’éducation », a-t-elle ajouté.

    « Vous menacez de défaire des décennies de combat des femmes contre les barrières sociales, politiques et économiques qui nous ont laissées aux portes de l’éducation supérieure », a encore estimé la chef de la Ligue des femmes du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC).

    Un taux de fertilité de 47% chez les adolescentes sud-africaines

    En 2016, l’attribution, toujours dans la province du KwaZulu-Natal (nord-est), de bourses scolaires à des jeunes filles à condition qu’elles soient vierges avait aussi provoqué l’indignation des autorités sud-africaines.

    La municipalité d’Uthukela, à l’origine de ce programme, avait expliqué que la mesure était destinée à lutter contre le sida et les grossesses précoces chez les adolescentes. La commission pour l’égalité entre les sexes avait jugé cette disposition anticonstitutionnelle.

    Le taux de fertilité chez les adolescentes sud-africaines (nombre de naissances par 1 000 jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans) est de 47%, selon des chiffres officiels datant de 2014.

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  • Tchad : un député incarcéré pour ” mariage avec une mineure “

    Tchad : un député incarcéré pour ” mariage avec une mineure “

    Un député tchadien, Azzai Mahamat Hassane, accusé de « mariage avec une mineure », ce qu’il dément, a été incarcéré vendredi 23 novembre à N’Djamena, a indiqué son avocat, Me François Torde Djimadoun.

    Azzai Mahamat Hassane est accusé d’avoir épousé Zouhoura, « âgée de 14 ans », selon le premier substitut du procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djamena. Le père de la jeune fille, Zouhoura Mahamat Tahir, a également été incarcéré pour « complicité », selon Me François Torde Djimadoun.

    Débat sur l’âge de la mariée

    Azzai Mahamat Hassane, député issu de la province du Kanem (ouest), était en garde à vue à la police judiciaire de N’Djamena depuis lundi. La jeune fille a elle affirmé jeudi à la presse qu’elle était « âgée de 19 ans ». « Je ne suis pas mineure », a affirmé la jeune fille, ajoutant qu’elle n’avait pas été forcée à se marier mais n’a pas répondu lorsqu’il lui a été demandé si elle « aimait » son mari.


    >>> À LIRE – Le Tchad face au défi du mariage précoce


    Mme Mahamat Tahir est « née le 26 avril 1999, comme l’atteste l’acte de naissance délivré par l’autorité compétente dont la copie nous a été transmise » par son père, selon l’avocat. D’autres sources judiciaires ont confié qu’un bulletin de scolarité mentionne que la jeune fille a 17 ans.

    68% des femmes mariées avant leur majorité

    Toutes les personnes ayant participé à cette infraction « répondront de leur acte », avait déclaré mardi le premier substitut du procureur. Le député a été pris en « flagrance », raison pour laquelle l’immunité parlementaire pourrait ne pas être invoquée, avait-il ajouté.

    Le collectif des avocats du député a dénoncé mardi les circonstances dans lesquelles il a été arrêté, « qui violent allègrement les règles élémentaires en matière de libertés individuelles ».

    Au Tchad, 68% des femmes sont mariées avant leur majorité, et les femmes font l’objet de nombreuses violences, dont des mariages par rapt dans certaines communautés, selon l’Unicef.

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  • Immigration : plus de 15 000 migrants rapatriés de Libye, selon l’OIM

    Immigration : plus de 15 000 migrants rapatriés de Libye, selon l’OIM

    Plus de 15 000 migrants ayant tenté sans succès et au risque de leur vie de traverser la Méditerranée pour atteindre l’Europe ont été rapatriés de Libye vers leurs pays d’origine depuis le début de l’année, a annoncé vendredi 23 novembre l’Organisation internationale des migrations (OIM).

    Ces personnes sont originaires de 32 pays d’Asie et d’Afrique, selon l’OIM.  « Depuis début 2018, plus de 15 000 migrants ont été en mesure de rentrer chez eux grâce aux programmes de retour volontaire » avec le soutien du Fonds fiduciaire de l’Union européenne pour l’Afrique, a indiqué le bureau de l’OIM en Libye dans un bref communiqué.


    >>> À LIRE – De retour de Libye, des migrants camerounais racontent « l’enfer  »


    Les passeurs profitent du chaos dans le pays

    L’organisation met sur ses comptes Facebook et Twitter un numéro de téléphone à la disposition des « migrants en détresse en Libye et qui souhaitent rentrer dans leur pays d’origine ». Du temps de Mouammar Kadhafi renversé et tué en 2011, des milliers de migrants transitaient à travers les frontières sud de la Libye, longues de 5 000 km, notamment pour tenter la traversée de la Méditerranée vers l’Europe.  Depuis 2011, la situation a empiré, les passeurs profitant du chaos dans le pays pour envoyer chaque année des dizaines de milliers de migrants à destination de l’Italie située à 300 kilomètres des côtes libyennes.

    Près de 20 000 migrants rapatrié en 2017 par l’OIM

    De nombreux migrants, interceptés ou sauvés en mer, se retrouvent dans des centres de rétention dans des conditions difficiles et optent pour le rapatriement. De nombreuses organisations internationales, dont le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), déplorent régulièrement les mauvais traitements subis par les migrants en Libye. En 2017, l’OIM a rapatrié près de 20 000 migrants et souhaiterait porter ce chiffre à 30 000 en 2018 dans le cadre de son programme de « retour volontaire ». Cette organisation avait accéléré le rythme des départs fin 2017, après le scandale déclenché par la diffusion en novembre d’un documentaire de la chaîne américaine CNN montrant des migrants africains vendus comme esclaves près de Tripoli.

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  • Le Mali confirme que le chef jihadiste Amadou Koufa a ” probablement ” été tué lors d’un raid mené avec la France

    Le Mali confirme que le chef jihadiste Amadou Koufa a ” probablement ” été tué lors d’un raid mené avec la France

    Le prédicateur radical peul Amadou Koufa, important chef jihadiste du centre du Mali, fait « probablement » partie des victimes d’une opération combinée des armées malienne et française contre sa base, dans la nuit de jeudi à vendredi 23 novembre, a confirmé le ministère malien de la Défense.

    L’armée malienne et la force française Barkhane « ont mené une opération coordonnée, dans le centre du Mali le 23 novembre 2018, sur une base abritant le commandement de la Katiba d’Ansar Dine du Macina » dirigée par Amadou Koufa, indique le ministère dans un communiqué posté vendredi soir sur son site d’information.

    « Cette opération coordonnée a permis de neutraliser une trentaine de terroristes dont Djourétou, le chef de base; Bobala, le chef des opérations et probablement Amadou Koufa », ajoute-t-il, confirmant une information donnée par la France.


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    Une « action d’ampleur » saluée par Florence Parly

    Dans un communiqué publié vendredi soir, l’armée française avait annoncé avoir mené dans la nuit de jeudi à vendredi une opération dans le centre du Mali qui a permis la « mise hors de combat » d’une « trentaine de terroristes ».

    La ministre des Armées Florence Parly a salué « une action d’ampleur, complexe et audacieuse qui a permis de neutraliser un important détachement terroriste au sein duquel se trouvait probablement l’un des principaux adjoints de Iyad ag Ghali, Amadou Koufa, chef de la katiba Macina ».

    Le groupe de Koufa est apparu il y a trois ans dans le centre du Mali. Depuis lors, les violences intercommunautaires notamment se sont multipliées. Elles opposent les Peuls, traditionnellement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, pratiquant majoritairement l’agriculture.

    Amadou Koufa était apparu aux côtés de l’ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans » (GSIM), et l’Algérien Djamel Okacha dit Yahia Aboul Hammam, dirigeant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dans une vidéo diffusée le 8 novembre, appelant à « poursuivre le jihad ».


    >>> À LIRE – Sahel : Iyad Ag Ghaly, l’insaisissable ennemi public n°1


    « Faire le jihad » au nom d’Ag Ghaly

    Amadou Koufa, qui disait parler « au nom d’Ag Ghaly », invitait les musulmans en général à « faire le jihad », avant de s’adresser en particulier aux membres de l’ethnie peule. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France.

    Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards. Les violences jihadistes ont non seulement persisté, mais se sont propagées vers le centre et le sud du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires.

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