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-C’est un Malumalu avançant des chiffres, expliquant des textes et scénarii qui s’est exprimé hier, jeudi 30 janvier 2014, à la Représentation Nationale, à l’occasion de la présentation de la feuille de route du cycle électoral 2013-2016. La plénière a eu du mal à démarrer. Des motions incidentielles ne faisaient que pleuvoir. Impartial, Aubin Minaku a voulu, par la manière de conduire les échanges, dépassionner le débat, en appelant les uns et les autres à éviter les propos désobligeants. Même s’il n’a pas réussi à garder tout le monde dans la salle, le Président de l’Assemblée nationale aura, néanmoins, fait preuve de souplesse et d’élégance. Bien qu’ayant porté le débat à un certain niveau, du reste, appréciable, l’opposition, usant de ses droits les plus légitimes, a choisi de quitter la salle, refusant, selon elle, de cautionner la violation de la Constitution, en débattant sur cette feuille de route. Dans un document apprêté, le Président de la CENI a présenté cette feuille de route sous forme d’un état des lieux du processus électoral, deux ans après les élections 2011. Cela, dans le cadre des consultations que la CENI mène avec les institutions du pays et les partenaires au processus électoral. L’Abbé Malumalu a, aussi, présenté les activités réalisées par son institution, depuis sa mise en place jusqu’à ce jour. Il a amené la Représentation nationale dans une réflexion qui reste à approfondir notamment, sur les deux hypothèses de la feuille de route tenant compte du choix à faire du mode des scrutins et la détermination du corps électoral, pour l’élection des Députés provinciaux, Sénateurs et Gouverneurs des Provinces. Ceci, tout en tenant également compte de différentes contraintes juridiques, logistiques et financières y afférentes. Ce qui demanderait à l’Assemblée Nationale, Autorité budgétaire et législateur, de lever les ultimes options, pour la faisabilité du cycle électoral. L’Abbé Malumalu a souligné, toutefois, l’importance d’organiser, en premier lieu, les élections locales.
Tout a commencé par la motion incidentielle de l’Honorable José Makila Sumanda qui a décrié les actes de nomination de certains membres de la CENI. L’élu de la circonscription électorale de Gemena estime que ces actes violent la Constitution, mais aussi, la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI. Il a exigé, par conséquent, qu’ils soient annulés, en bloc.
Une motion qui, faut-il le dire, a provoqué un débat très houleux, appelant ainsi une pluie d’autres motions incidentielles. Comme l’exige le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, il y a eu quatre interventions, deux pour la motion et deux autres contre. A l’issue du vote, la motion a été rejetée par la majorité de Députés.
Appelé à s’expliquer, et cela, bien avant d’entrée en matière de la feuille de route, l’Abbé Apollinaire Malumalu a précisé que la CENI a procédé à certaines nominations à titre intérimaire, pour son efficacité dans les opérations en cours, en attendant de mettre en place les dispositions pratiques pour procéder à l’appel à candidatures. ‘’Lorsque nous avons été placé à la tête de cette Commission électorale nationale indépendante, je crois que l’une des missions était de procéder à l’annulation des décisions de nomination initiées par le bureau sortant. Et c’est ce que nous avons fait. Fallait-il laisser ces postes vides ? Honorable Président, la Ceni a des défis à relever. Voilà donc pourquoi nous avons nommé des cadres. Ces derniers exercent leurs fonctions à titre intérimaire. Et c’est bien dit dans la décision. Soyez rassurés que la Ceni n’a violé aucune des lois de la République. Tout ce que nous faisons tient compte et de la constitution et de la loi portant organisation et fonctionnement de la Ceni’’, s’est-il défendu.
L’Abbé-Président de la CENI s’est appesanti, en outre, sur la nécessité de commencer par la base, c’est-à-dire, les élections urbaines, municipales et locales, avant de rattraper les autres scrutins. Sans vouloir imposer un point de vue, Malumalu voudrait que tout le monde réfléchisse sérieusement. A défaut, ‘‘nos cycles électoraux ne seront jamais achevés’’.
La feuille de route, a précisé Malumalu, n’est pas à confondre avec le calendrier électoral qui sera connu, après le vote du Budget 2014 et à l’issue des consultations des autres institutions pour harmonisation, en tenant compte de toutes les observations reçues.
Le Président de la CENI a clos sa présentation, en donnant les différentes exigences de la feuille de route au Parlement et au Gouvernement en vue de réaliser des élections libres, transparentes et démocratiques, au moment opportun.
En réponse aux préoccupations des Honorables Députés, il a rappelé l’importance de l’opération de la fiabilisation du fichier électoral en cours de préparation. Il a annoncé, au passage, l’organisation de l’élection législative partielle pour Befale à la fin du mois d’avril et la suspension de l’élection partielle du Gouverneur du Sud-Kivu, faute de candidats.