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Comme Olenghankoy pour Mobutu: Kamerhe réclame l’isolement de Kabila !


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KAMERHE- KABILA-Au journal belge “Libre Belgique”, il a déclaré le 13 mars 2015 : “Sous Mobutu, l’Europe avait réagi après le massacre d’étudiants à Lubumbashi. Nous voulons des sanctions, notamment des restrictions de visa contre les principaux responsables de la répression des manifestations en janvier au Congo”. Il va renchérir dans une interview au média internaute “Congo Indépendant” en disant :  ” Les personnes à cibler sont connues. C’est le président Kabila et des membres de son entourage. Ces personnes-là doivent sentir qu’elles ne peuvent plus se permettre n’importe quoi dans le cadre du partenariat que nous avons avec l’Union européenne. Il importe également d’atteindre ces personnes au niveau du ‘portefeuille’. Ces personnes ont des comptes en banque en Europe“. Visiblement, le président de l’Unc n’a tiré aucun enseignement de l’isolement diplomatique du maréchal Mobutu, dont se vantait dans les années ’90 un certain Joseph Olenghankoy…

             Encore une vingtaine de jours, le 24 avril 2015 pour être précis, la RDC commémore le 25ème anniversaire du processus démocratique résultant de l’annonce, par le maréchal Mobutu, de la fin du monopartisme d’Etat.

            C’est peut-être l’occasion à donner à la jeunesse congolaise de rouvrir cette page de l’Histoire de son pays. La majorité des acteurs de la classe politique et des activistes de la société civile de l’époque étant encore-là, elle doit témoigner des effets, sur la population, du gel des relations diplomatiques et de la rupture de la coopération structurelle à la suite du fameux massacre des étudiants sur le campus de Lubumbashi.

            Il est bon de rappeler que Vital Kamerhe était alors conseiller économique et financier au ministère des Mines et Energie sous Kengo II, avant d’être nommé vice-ministre de l’Industrie et Pme en 1991 sous Lunda Bululu II.

            Il connaît l’histoire de ce massacre survenu la nuit du 11 au 12 mai 1990.

            La vérité est qu’il n’y a jamais eu de carnage. C’est par les faux témoignages des personnalités comme Jean de Dieu Nguz, Etienne Tshisekedi, Joseph Ileo, abbé Digekisa, Buana Kabwe, Guillaume Ngefa et autres Paul Sapu, soutenus par la “presse rouge”, que le Zaïre fut placé sous embargo. Du jour au lendemain, tous les programmes en cours d’exécution ou projetés dans le cadre de la coopération structurelle avaient été arrêtés. Principalement ceux visant Regideso (pour l’eau), Snel (pour l’électricité), l’Office des routes, l’Onatra, la Sncc, la Rfv, la Rva et la Rvm (pour les voies et les moyens de communication) et même les Faz (pour l’armée).

            Pourtant, tout le monde savait que ce massacre avait servi de prétexte pour isoler et atteindre Mobutu. Mais, en réalité, le Zaïre s’en révéla la première et principale victime. Car il se retrouva, par exemple, sans armée véritable à l’avènement de l’Afdl et, en plus,  avec un peuple affaibli par les ravages des initiatives combinées de la crise multisectorielle aux plans politique, économique et social : prolifération des partis politiques, institutionnalisation des familles politiques, dollarisation de l’économie, utilisation de la monnaie comme arme de conquête ou de conservation du pouvoir, pillage du tissu économique et social, journée “ville morte”…

            Vingt cinq ans après, le peuple continue à en subir les affres puisque tous les gouvernements qui se succèdent au pays (de Vincent de Paul Lunda Bululu en 1990 à Augustin Matata Ponyo en 2015 sous le leadership successivement de Mobutu, de L-D Kabila et de Joseph Kabila) ne font que réparer les effets du massacre de Lubumbashi.

 

Conditions propices au soulèvement populaire

 

            Que Vital Kamerhe – gouvernant à l’époque – en vienne à préconiser l’isolement de Joseph Kabila comme le fit un certain Joseph Olenghankoy pour Mobutu, c’est la preuve de la corruptibilité de la conscience de bien des acteurs politiques congolais.

            Pourtant, en tant que scientifique, le président de l’Unc est bien placé pour savoir ce que le peuple congolais a tiré comme dividendes dudit massacre, procéder à une évaluation exhaustive des pertes en ressources humaines, matérielles, financières etc. subies par le peuple depuis avril 1990 et même évaluer les dernières pertes en date liées à l’initiative de l’Opposition et de la Société civile alliée d’envoyer la rue occuper le Palais du peuple le 19 janvier 2015, au motif d’empêcher les “députés véreux” (sic) d’adopter le projet de loi électorale, projet qui devait être rejeté et non amendé.

            Appeler à l’isolement diplomatique du Président de la République et de ses proches (reste à savoir s’il a proposé au Parlement européen la liste des personnes concernées) prouve à suffisance qu’il veut ramener la RDC de 2015 à la situation du Zaïre de 1990, notamment en démotivant les Fardc, exactement comme l’Opposition zaïroise démotiva autrefois les Faz.

            Or, au jour d’aujourd’hui, toute initiative de décapitation de l’armée gouvernementale, pourtant en pleine opération de traque des Fdlr et des Adf-Nalu à l’Est du pays, ne peut que rendre suspecte la personne qui l’émet et jeter le doute sur ses intentions réelles.

            Autant il lui est alors facile de déclarer à “Congo Indépendant”  que “Nous sommes venus dire aux responsables de l’Union européenne que nous n’acceptons pas l’indifférence qu’ils ont affiché pendant que les ‘forces de sécurité’ tuaient des gens lors des manifestations des 19, 20, 21, 22 jusqu’au 25 janvier” et que “les petits communiqués non suivis de sanctions ne nous intéressent plus. Nous voulons voir des mesures de rétorsions en commençant par des restrictions en matière d’octroi de visa“, autant il doit savoir que ses interlocuteurs – qui ont des antennes crédibles à Kinshasa – ont conscience du fait que l’Opposition et la Société civile alliée assument la responsabilité grave d’avoir créé lors de ces dates les conditions propices au soulèvement populaire; la déclaration du 15 janvier 2015 faisant foi.

            L’enseignement à tirer est que depuis le 13 mars 2015, Kamerhe  vit plutôt son propre isolement : ni son parti, ni les Fpsua ne le soutiennent dans cette initiative.

            Depuis deux semaines, il n’ose d’ailleurs plus en parler.

            De là où il est, Louis Alphonse Koyagialo doit en avoir ressenti le choc.

Omer Nsongo die Lema