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Confusion après des combats entre l’armée et le M23 dans le Nord-Kivu


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Commandos-FARDC-1– Des combats ont opposé jeudi matin des rebelles du M23 aux forces gouvernementales dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), les rebelles dénonçant une “offensive” de l’armée qui de son côté a démenti et évoqué un simple “accrochage”. Il s’agit des premiers combats directs entre le Mouvement du 23 Mars (M23) et l’armée depuis le 30 août, date à laquelle les rebelles s’étaient repliés des collines d’où ils menaçaient Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, à la suite d’une offensive conjointe de l’armée et de la brigade d’intervention de la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco). Ces nouveaux incident interviennent alors que le M23 négocie à Kampala, capitale de l’Ouganda, avec le gouvernement congolais. L’armée gouvernementale et d’autres milices “attaquent depuis cette nuit les positions tenues par nos forces sur l’axe Mabenga-Kiwanja”, à environ 80 km au nord de Goma, a affirmé dans un communiqué le président du M23, Bertrand Bisimwa. Joint par l’AFP, le porte-parole des Forces armées de la RDC (FARDC) pour le Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, n’a parlé que d’un simple accrochage, vite terminé. Il y a eu “une altercation entre deux patrouilles de combat FARDC et M23 à Kahunga tôt ce matin […] Le calme est revenu”, a-t-il affirmé. Kahunga est une localité proche de proche de Kiwanja. Le porte-parole n’a pas précisé les circonstances de l’accrochage. Un officier supérieur de l’armée a affirmé à l’AFP, sous le couvert de l’anonymat, que “l’ennemi (était) venu attaquer (les) positions” de l’armée. Selon le colonel Hamuli, deux combattants du M23 ont été tués et un militaire a été blessé. Accusant les troupes gouvernementales de combattre au côté des rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), et de Maï-Maï (milices d’autodéfense), le communiqué de M. Bisimwa affirme que “d’autres forces de la même coalition sont en ce moment en mouvement sur l’axe Ishasha-Kinyandoni”. Ishasha est une ville à la frontalière avec l’Ouganda.

“Cette attaque (…) est une manière pour le gouvernement congolais de saper les efforts de paix entrepris ces derniers jours par la communauté internationale et qui ont abouti à la reprise des négociations de Kampala”, ajoute M. Bisimwa.

En milieu de matinée, il était toujours difficile de se faire une idée précise de la situation sur place.

“J’ai vu des agriculteurs qui revenaient des champs parce qu’il y a des affrontements entre le M23 et l’armée”, a déclaré à l’AFP Arsène, un habitant de Kiwanja joint par téléphone à partir de Goma.

“Il y a une petite psychose dans la cité de Kiwanja”, a-t-il ajouté, indiquant avoir vu deux jeeps de “renforts” du M23.

“On n’a rien vu, rien entendu. On a seulement dit aux agriculteurs de rentrer. Ça fait depuis deux jours qu’ils nous disent de quitter le champ”, a cependant indiqué à l’AFP, à condition de ne pas être nommé, un autre habitant de Kiwanja, localité sous le contrôle du M23 depuis juillet 2012.

Arsène a dit avoir vu trois chars de l’ONU se diriger vers Mabenga. La Monusco dispose d’une base à Kiwanja, mais son porte-parole militaire à Kinshasa n’était pas en mesure de fournir une évaluation précise de la situation sur place en milieu de matinée.

Le M23 est né en 2012 dans le Nord-Kivu (riche province minière frontalière du Rwanda et de l’Ouganda) d’une mutinerie d’anciens rebelles congolais qui avaient été réintégrés en 2009 dans l’armée régulière congolaise à la suite d’un accord de paix.

Les rebelles réclament la pleine application de cet accord et défendent essentiellement les droits des Tutsis congolais.

AFP

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