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RFI
Publié le 10-11-2018
Modifié le 10-11-2018 à 03:11
En Côte d’Ivoire, Coordi-Santé, qui regroupe une douzaine de syndicats d’agents publics de la santé, se réunit ce samedi pour décider de poursuivre ou d’arrêter la grève dans les établissements publics, mouvement entamé lundi pour demander des indemnités et des revalorisations de primes notamment. Mais dans un communiqué publié cette semaine le gouvernement a fait montre de fermeté. Et hier le ministre de la Santé a enfoncé le clou.
Eugène Aka Aouélé l’affirme : le mouvement est très peu suivi. Et le ministre d’avancer des chiffres : un taux de personnels absents de 19,5 % en moyenne par jour, et de 7,3% seulement de grévistes. Des grévistes présentés comme violents, usant d’intimidation contre leurs collègues non-grévistes, ce qui expliquerait la paralysie des hôpitaux.
Le ministre accuse même les grévistes de laisser les patients mourir faute de soins, sans avancer toutefois de bilan chiffré : « Cette grève est d’abord irrégulière, et je veux rappeler : il existe une trêve sociale signée par tous les syndicats, et ils savent ce qu’ils touchent. L’initiative doit venir maintenant de la Coordi-Santé. Le gouvernement est disposé à reprendre les négociations à condition qu’on suspende cette grève qui fait que des Ivoiriens meurent. C’est inacceptable. »
« C’est de la désinformation, s’insurge Sylla Vazoumana, un porte-parole de Coordi-Santé. Les conséquences de la grève ne les intéressent pas. De toute façon eux ne se soignent pas dans les hôpitaux. S’ils veulent arrêter la grève qu’ils nous fassent des propositions concrètes. »
L’arrestation jeudi de deux syndicalistes, toujours sous les verrous vendredi soir, n’est pas de nature pas apaiser le climat. Pour le ministre d’ailleurs, tout cela est maintenant du ressort du ministère de la Fonction publique. Les grévistes eux, tiennent leur AG ce samedi matin.