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Côte d’Ivoire: quelle stratégie pour faire revenir les exilés au pays?

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Par
RFI

Publié le 30-11-2018
Modifié le 30-11-2018 à 01:35

Malgré l’amnistie accordée par le président Alassane Ouattara en août dernier, environ 23 500 exilés rechignent toujours à rentrer au pays. Ces déplacés se sont installés dans les pays proches et limitrophes, du Ghana au Liberia, en passant par la Guinée et le Togo. Ce mercredi à Abidjan, le Haut Commissariat aux réfugiés animait une conférence régionale avec des délégations des pays d’accueil. L’objectif est d’élaborer efficacement les conditions du retour des réfugiés et les stratégies à mettre en oeuvre pour leur rapatriement et leur réinsertion dans leur communauté.

Sur plus de 300 000 Ivoiriens déplacés suite aux crises politiques successives qui ont meurtri le pays depuis 2002, au moins 270 000 ont déjà été rapatriés sur leurs terres. Mais sept ans après la dernière crise majeure qu’ait connue le territoire, les derniers réfugiés hésitent encore à prendre le chemin du retour.

A ce jour, le Ghana, par exemple, principale terre d’accueil avec le Liberia, compte encore quelque 7000 exilés, dont les trois-quarts sont originaires d’Abidjan. Après enquête, les principales raisons avancées par les exilés pour justifier leur refus de rentrer restent la peur de représailles et le manque d’informations concernant leur réinsertion.

Beaucoup craignent également d’avoir été spoliés de leurs biens ou même d’être arrêtés par les autorités ivoiriennes, et ce malgré l’amnistie générale accordée par le président Alassane Ouattara.

« Les garanties juridiques sont là, mais il va sans dire que ces garanties ne sont pas suffisantes parce qu’il y a tout un ensemble de besoins matériels, l’abri, la réinsertion socio-professionnelle. Je pense que ce sont des choses sur laquelle l’Etat ivoirien gagnerait à mettre beaucoup plus d’efforts pour s’assurer que le retour de ces personnes-là est durable », estime le représentant du HCR en Côte d’Ivoire, Mohamed Askia Touré.

Cette réunion régionale devrait permettre d’élaborer une stratégie de retour sur les dix-huit prochains mois, axée sur le rapatriement volontaire et l’intégration locale.

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