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L’élection présidentielle au Nigeria doit se tenir dans un mois, le 16 février. Elle va opposer deux hommes âgés dans un pays où la population est majoritairement jeune : le président sortant Muhammadu Buhari et son adversaire Atiku Abubakar. Le scrutin s’annonce serré entre les deux hommes, ce qui fait redouter de nouvelles violences en cas de résultat contesté. La peur des violences est aussi accrue suite aux campagnes précédentes, marquées par des scènes de violence.
En cas d’une réélection de Buhari, celui-ci va dirigerait le Nigéria pour encore quatre ans. Il est à la tête du pays depuis 2015. Buhari a aujourd’hui 75 ans et est malade. Son adversaire, Atiku Abubakar, a 71 ans. L’ancien vice-président et homme de main de Buhari est par ailleurs soupçonné d’être impliqué dans des affaires de corruption.
Instabilité toujours présente
Le président sortant fait également l’objet de critiques. “Buhari n’a pas réussi à stabiliser le Nigéria“, estime par exemple Sophia Moestrup, directrice régionale de l’ONG National Democratic Institut (NDI). “La montée de la violence montre que Buhari a failli à sa mission. Il avait pourtant promis de ramener la stabilité dans le pays lors de sa campagne électorale. Les élections seront âprement disputées. Dans le passé il y a eu de la violence pendant les élections. Donc le sentiment qu’il y a aura de la violence demeure”
Engagement de la jeunesse
Pour tenter de ne pas en arriver à une telle situation, certains s’engagent sur place. La popularité de l’icône de la musique nigérianne 2face Idibia s’est accrue avec son slogan “voter plutôt que se battre“, surtout chez les jeunes. Le rappeur ne scande pas le slogan seulement quand il est sur la scène, mais il le fait aussi dans la vie de tous les jours. 2face Idibia participe ainsi aux campagnes de sensibilisation de différentes organisations de jeunesse pour des élections paisibles en 2019.
Il reste que les élections de février vont être très serrées. Les experts évoquent un coude à coude entre le président actuel Muhammadu Buhari et son opposant principal Atika Abubakar. Le gouvernement d’Abuja se préoccupe à peine des questions liées à la jeunesse, a critiqué Moestrup, dans une interview accordée à la DW. Les deux tiers de la population nigériane sont des jeunes.
La crainte du terrorisme
Le manque d’éducation et de perspectives ainsi que le fort taux de chômage les poussent à intégrer des groupes terroristes comme Boko Haram. En plus, la classe dirigeante ne reflète pas les réalités du monde actuel. “Le Nigéria est composé majoritairement de jeunes. Or, deux hommes âgés veulent diriger le pays”, estime Rinaldo Depagne de l’ONG International Crisis Group (ICG). “L’offre politique est très restreinte. Buhari est malade, âgé de 75 ans, est veut briguer un second mandat. Son opposant est l’ancien opposant Abubakar, un riche homme âgé de 71 ans. Le pays est dirigé par des personnes qui ont du mal de comprendre le monde actuel”.
La fin de la vague de violences dans le pays est loin d’être terminée. Selon Rinaldo Depagne les milices de Boko Haram deviennent de plus en plus puissantes et le conflit entre bergers et paysans va également se poursuivre en 2019. Il a fait à ce jour plus de 1300 morts.