Skip to content

Makolo Digital Tele- LAVDCONGO

Diabète: une «épidémie» qui touche de plus les pays en développement


Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/lavdcne1/public_html/wp-content/plugins/sitespeaker-widget/sitespeaker.php on line 13

INSULINE-Les 7 et 8 juin 2013 se tenait à Libreville la 3e édition du Symposium international sur le diabète. Cette rencontre a permis pour la troisième année consécutive de réunir des chercheurs, médecins et acteurs de la santé afin d’enrayer ce que les spécialistes considèrent comme une « épidémie », même si le diabète n’est pas une maladie contagieuse.

Aujourd’hui, le nombre de malades est évalué à plus de 366 millions de personnes à travers le monde. Quatre millions et demi de personnes en meurent chaque année. Ce mal se propage silencieusement et, qu’il soit de type 1 ou de type 2 – le plus répandu -, il a, semble-t-il, jusqu’à présent concerné les populations des pays riches. Mais depuis plusieurs années, les chercheurs constatent une très forte progression dans les pays en voie de développement.

Vieillissement, sédentarité et obésité…

Une des premières raisons du développement de la maladie en Europe et aux Etats-Unis est le vieillissement de la population. Le surpoids des enfants est aussi un facteur aggravant qui peut favoriser le diabète. Celui de type 2, dit « diabète gras », est notamment dépisté chez les jeunes obèses. Mais dans tous les pays, le diabète enregistre une forte progression. La Chine recense plus 110 millions de diabétiques, l’Inde 100 millions de malades.

Si le métabolisme des populations vivant dans les pays riches a pris du temps à s’adapter, sur le continent africain par exemple le diabète est devenu en une décennie un problème de santé publique. Aujourd’hui, même les habitants des Etats les plus pauvres peuvent accéder à un niveau alimentaire suffisant.

Le changement de comportement de vie entraîne une modification des habitudes alimentaires. Une nourriture plus riche, plus grasse, associée à une urbanisation grandissante, ont une conséquence directe sur les jeunes comme la réduction des efforts physiques, qui accroît les risques. Huit décès de diabétiques sur dix interviennent dans les pays pauvres.

 

Dépistage facile mais coûteux

Le diabète peut être diagnostiqué en mesurant le taux de glycémie d’un patient et ainsi adapter le taux d’insuline nécessaire. Mais si cette solution est la plus fiable, elle n’est pas accessible à tous. Les dispositifs sophistiqués et onéreux ne peuvent concerner les populations rurales notamment. Certains médecins comme au Burkina Faso, tentent de développer des pratiques de dépistages alternatives. Le test urinaire couplé à un interrogatoire sur les antécédents familiaux, entre autres, peut aider à déceler un cas de diabète par exemple.

En Guinée Conakry, l’information et la sensibilisation ne sont pas à la hauteur des risques car le dépistage infantile de la maladie n’existe que depuis peu. Jusqu’à récemment, le diabète chez l’enfant était méconnu et, ainsi, n’existait tout simplement pas aux yeux des populations. En cause : l’illettrisme, l’ignorance, le manque de personnel de santé bien informé dans les centres de santé primaire, au plus proche des populations. Enfin, les croyances alimentées par les guérisseurs et la stigmatisation face à une maladie qui peut être asymptomatique pendant une dizaine d’années avant d’être reconnue.

C’est en Afrique qu’est recensé le plus grand nombre de cas de diabète non diagnostiqué, estimé à près de 80%.

Tags: